Lotharingia : les cahiers

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Plus qu’un reste d’empire issu du traité de Verdun (843), plus qu’un territoire, plus qu’une fixation sur le passé, la Lotharingie est d’abord une idée monde, une idée forte qui pense l’avenir en s’appuyant sur un regard neuf et une autre façon de comprendre le passé.

Entre le VIème siècle et le VIIIème siècle qui verra la consécration de Charlemagne, ce qui allait devenir l’Europe n’est qu’une ruine ou subsiste ici et là au travers de quelques grands domaines, la faible lumière de la civilisation romaine avec ses fastes byzantins. Plus que la Renaissance -qui n’en est pas vraiment une ! -, la Renaissance carolingienne tient du miracle dont on a du mal à imaginer encore aujourd’hui toute la portée. Le changement de dynastie qui a substitué Pépin le Bref aux Mérovingiens est à la fois une révolution politique mais une révolution tout court, car de celle-ci verra se lever l’idée européenne. D’abord cantonnée entre le Rhin et le Rhône, son expansion créera ce que Rome avait su faire autour du bassin méditerranéen, à savoir une continuité territoriale sans laquelle nulle autorité et donc par conséquent nul pouvoir ne peut s’établir.

Loin des idées reçues, Charlemagne n’a que peu à voir avec une quelconque inféodation germaine, bien au contraire ! Si l’on étudie ses origines familiales on trouve des Arnulf et Carloman et si l’on remonte encore plus loin on plonge en Aquitaine dans de riches familles issues du milieu sénatorial romain. En fin de parcours on trouve les Ferreolus qui ont plus à voir avec l’Italie qu’avec la Germanie. Le plus intéressant c’est que cette famille aura dans sa généalogie autant de riches propriétaires terriens jusque dans le Brabant que de Saints, d’évêques et martyrs. Telle la lignée de David, les Carolingiens furent donc bien ces élus appelés à une mission dont ils ont peine à mesurer l’ampleur de la tâche de leur vivant : l’invention de l’Europe !.. 7 génération furent nécessaire avant le sacre impérial, consécration et fin de la ruine de l’empire romain.

Une autre unité lui est substituée, non plus le bassin méditerranéen, Mare Nostrum, mais déplacé plus au nord et plus à l’est la continuité des deux mers reliant la Méditerranée jusqu’à la Baltique, la création d’un Isthme, Nord-Sud, Est-Ouest, axe crucial s’il en est à partir duquel – véritable colonne neuronale d’un futur organisme – les grands centres de décision vont se construire les uns après les autres jusqu’à aujourd’hui. Au final, entre la Neustrie et l’Austrasie, la Lotharingie joua ce rôle de « Pôle d’inversion », à l’image de cette étape fondamentale lors de la croissance de l‘embryon que l’on appelle la «neurulation » ou formation du mésoderme entre les deux premiers feuillets du fœtus.

Après le démembrement de l’empire Carolingien entre ses trois fils, la forte empreinte de la Lotharingie qui s’étendait entre les deux mers subsista et il fallu toute l’énergie des ducs de Bourgogne pour en reconstituer sur 4 génération une partie, notamment la Haute Lotharingie. L’idéal un moment assombrit reparu de façon flamboyante sous la forme d’une quête mystique, celle de la Toison d’Or. Cette quête ne cessera d’hanter tous les futurs césars jusqu’à Napoléon qui voulu restaurer l’Ordre mais cette fois sous la forme d’une Triple Toison d’Or (lettres de Schönbrunn – 15 Août 1809). Là aussi, l’Italie, notamment la Lombardie joua un rôle majeur dans l’édification de cette Europe moderne avec ses nouveaux départements qui s’étendaient du Luxembourg jusqu’à Rome en passant par la Westphalie… Mais pour des raisons encore obscures, l’esprit et l’égoïsme des Nations brisa ces projets et des millions d’hommes furent jetées en pâture sur l’autel de l’ambition de quelques uns qui, caché derrière des justifications patriotiques fallacieuses, agitèrent telles de vulgaires marionnettes des hommes et des femmes, désormais privés de toute attache et de tout terroir et livrés en pâture à leurs nouveaux maîtres.

C’était sans compter sur la lucidité de quelques uns qui de nouveau et toujours sur le même axe entreprirent de relever le défi : mais c’est une autre histoire, celle de l’Europe d’aujourd’hui imaginée par des visionnaires comme Jean Monnet ou Richard Coudenhove-Kalergi (c’est lui qui proposa l’hymne à la joie).

Qu’est ce que Lotharingia Rénova ? :

Un Centre de documentation et de recherche sur l’histoire de la Lotharingie des origines à nos jours, un groupe de recherche sur la Toyson d’Or, son rayonnement et sa diffusion. Un bulletin trimestriel qui propose au travers de ses articles une voie médiane à l’image de la Lotharingie (Francia Média) et milite pour une autre façon de voir et construire l’Europe des peuples. Des études et recherche sur l’évolution de l’Image de la femme au cours des siècles jusqu’à la formation européenne actuelle.

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  2. Dossier à venir sur les axes de l’Europe
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Légende du chevalier au cygne (12 €)

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de Charlemagne à Napoléon : les enjeux géostratégiques de l’Europe et de la Lotharingie

Avril 2019

 

 

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