Nouvelle Gnose

Qu’est ce que la Gnose ? (en hommage à Raymond Abellio)

Rapportons-nous, dans un premier temps, à ce qui a pu être dit : «La racine grecque («gnôsis»), la même qu’en sanscrit («jnana») — ainsi pour «Knowledge», «Erkenntnis», «connaissance», signifie, en même temps, «savoir» et «sagesse sapientielle». Sa racine Kn /Gn, apparente dans genesis, impliquerait à la fois le savoir et la venue de l’être». On constate que la notion même de «gnose» vient répondre à une distinction, voire à un «divorce entre le savoir et sa source sacrée» établi progressivement par la pensée grecque tardive, puis par la patristique chrétienne. Ce phénomène a conduit à distinguer nettement gnôsis de epistêmê. Or, Abellio recherche le sens d’une connaissance sans «scission du savoir et de l’être». Il croit qu’il existe une «Tradition primordiale qui a été codifiée» bien avant que naquissent les philosophies occidentales. Les travaux de Faivre ont montré qu’il y a au moins trois manières d’envisager la Tradition primordiale.

Soit sur le plan vertical uniquement, sans référence à l’Histoire; elle serait alors un Orient spirituel vers lequel nous tentons de nous orienter, pôle magnétique ne cessant de guider les hommes de désir. Soit comme un trésor effectivement confié à des hommes dans des temps reculés, mais lui-même d’origine non humaine. Soit enfin comme les deux à la fois.

Globalement, lorsqu’Abellio se réfère à la Tradition primordiale, il présuppose qu’une Sagesse a été transmise aux humains. Il déclare ainsi qu’il y a eu «révélation» ou, pour le dire en termes plus phénoménologiques, qu’il y a eu donation en «une origine particulière et inconnue». Et il va plus loin encore : la Tradition primordiale aurait été donnée «d’un seul coup, tout entière, mais voilée». En ce sens, nous pourrions parier d’une phanie, c’est-à-dire d’une «manifestation directe à la conscience humaine». En fait, poursuivra Abellio, ce n’est pas tellement qu’il y art eu voilement mais plutôt que «les hommes qui l’ont reçue ne disposaient pas encore des moyens intellectuels suffisants pour la traduire en notions claires. De façon surprenante et bien peu rigoureuse, il nous explique que cela se serait réalisé soit par «révélation directe» de l’absolu, «soit par l’entremise d’êtres plus évolués venus d’ailleurs puis repartis». En somme, les origines possibles de la Tradition primordiale se situeraient en Inde. Abellio va jusqu’à dater l’événement primordial. En ce sens, l’Inde serait le berceau spirituel de l’humanité toute entière :

« Que dit la Tradition ? Qu’à l’origine de notre histoire, une sagesse, une gnose furent confiées à l’humanité, à l’humanité plus qu’à l’homme. Puis que les grands instructeurs partirent, les Rishis, nous laissant seuls. Plus tard, on explorera ces brisures de l’histoire. Il s’agissait d’une humanité en enfance, douée de clairvoyance, de clairaudience, mais qui ne déduisait rien : Le peuple voyait les sons, dit la Genèse. »

à venir

 

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