Archives du mot-clé Hermes

Hermès, le caducée et l’arbre de vie – Ningishzida

En grec, le caducée s’appelait kêrukeion, désignant littéralement l’insigne qui permettait de reconnaître les hérauts (à ne pas confondre avec les héros). Qu’est-ce qu’un héraut ? Selon le dictionnaire, on remarque deux significations à ce terme : « personnage ayant rang d’officier ou de prêtre, chargé de certaines annonces officielles, notamment des déclarations de guerre, des défis et parfois des pourparlers de paix ou « annonciateur et défenseur d’une idée nouvelle ». Caduceum est le même mot que le grec Kerykeion (= emblème du Keryx, c’est-à-dire du héraut).

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L’arc et la lyre ou les dieux du pastoralisme

Apollon, l’arc et la lyre. On a reconnu en Apollon « le plus grec de tous les dieux ». Et il apparaît en effet comme l’une des plus belles figures de la poésie grecque ; Il est le musicien qui charme l’Olympe quand il joue de sa lyre dorée il est le seigneur à l’arc d’argent, le dieux-Archer, le Guérisseur aussi, qui le premier apprit aux hommes l’art de la médecine. Mais ces dons, tout aimables et charmants qu’ils fussent, n’étaient pas ses meilleurs titres de gloire : il était surtout le dieu de la Lumière, celui en qui nulle ombre ne demeure – et c’est ainsi qu’il devint le dieu de la Vérité. Jamais un mensonge ne tombe de ses lèvres.

De nombreux dieux grecs ont eu pour attribut l’arc : Artémis, Hécate, Héraclès, Apollon etc .. les premiers dieux grecs traduisent la société hyperboréenne et son influence : dieux pasteurs ou dieux chasseurs. Les préhistoriens estiment que l’invention de l’arc daterait du Mésolithique (entre 50 000 et 10 000 ans avant notre ère). L’arme se perfectionna au fil du temps et les formes de l’arc évoluèrent en même temps que ses matériaux. Chaque culture créa ses propres modèles ; en Grèce on manipula essentiellement les arcs droits et les arcs composites, plus performants.

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Eleusinia et les écoles de mystères : les premières guildes en Europe

Comacina

Maestri Comacine. Como

C’est la plus ancienne forme de confrérie de maçons et architectes. Ils étaient organisés en collège libre et étaient itinérant. C’est en quelque sorte une proto formation d’organisation en loge (hütte).L’illustration est celle d’un portail de l’Abbaye St Jacob le long du Rhin quelque part en Allemagne, mais le plus intéressant est que cette abbaye fut fondée par des moines irlandais initiés à l’art des « Maestri Comacine » .. C’est un point important qui permet de mieux comprendre l’origine écossaise de la Franc-maçonnerie (et non anglaise)

Les Comacini tiennent leur nom de la vieille colonie romaine appelée Novum Comum fondée en 59 avant notre ère par le père de l’Empire romain – Jules César, il s’agit de l’actuelle ville de Como. C’est Jules César qui a sagement importé 6000 colons, parmi lesquels 500 illustres familles grecques ou peut-être phéniciennes / crétoises qui formèrent la population initiale de Como. L’historien franc-maçonnique, Albert C. Mackey, a écrit que le jeune Pline avait une villa qui avait été faite par un certain Mustio qui était un architecte Comacine. Mackey écrit en effet :

«Il est habituel de lire que Côme était le lieu de naissance de l’aîné et du jeune Pline. Le plus jeune Pline avait une villa ici appelée Comedia et était très intéressé par la construction de la ville après avoir fondé des bains, une bibliothèque et aidé à la charité pour le soutien des enfants orphelins.

Parmi les nombreuses lettres du jeune Pline qui subsistent, une est adressée à son constructeur, Mustio, un architecte comacinien, lui demandant de restaurer le temple de l’Éleusinien Cérès, après avoir expliqué la forme souhaitée. Mackey poursuit : «On trouve de nombreux vestiges intéressants de sculptures anciennes du Comacine ou du nœud de Salomon. Sur l’emplacement d’une ancienne église se dresse l’actuelle cathédrale de Côme, qui est entièrement construite en marbre. Un véritable bijou d’art comacinien.

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La lyre d’Hermès et les 50 vaches

Né de bon matin, il jouait déjà de la lyre le midi et volait les boeufs d’Apollon le soir. Rhétorique du raccourci, Homère résume en trois temps la personnalité du dieu Hermès (Mercure pour les Romains) : précoce, esprit aussi inventif qu’astucieux, de surcroît doté d’un talent certain pour la rapine. Zeus comprend immédiatement le parti à tirer d’un tel caractère, dote ce jeune fils d’attributs ailés (sandales et casque), du pouvoir de se rendre invisible et en fait le messager de l’Olympe. Dieu des routes et du voyage, des échanges et, par extension, du commerce, il est aussi celui des voleurs (les monte-en-l’air, selon la délicieuse périphrase argotique). Venons-en à la lyre qu’Hermès, inventa, dit-on, encore enfant.

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Le livre des morts égyptien et les mystères antiques

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Le livre des morts égyptien est un livre d’initiation aux premiers pas dans l’au delà à vivre ici bas ! Les Egyptiens appelaient ce recueil «Sortie à la Lumière du Jour », et on relève qu’il contient plusieurs allusions indiquant assez clairement qu’il s’adressait bien à des vivants.

J’ouvre les chemins dans le Ciel et sur la Terre,
(….)
En vérité! J’ai parachevé mon Voyage
(IX, p. 87)
Le trajet initiatique relaté dans le Livre des morts comprend plusieurs phases, célestes et souterraines. L’ascension dans les cieux dans la barque solaire de Râ alterne avec la redescente imagée sous le plateau terrestre, dans le monde de l’obscurité, où l’initié se régénère dans les Eaux primordiales. La célèbre scène du jugement aura lieu sous la terre, dans salle d’Osiris, qui constitue quelque chose comme le centre du labyrinthe en l’homme. Dans la plupart des textes hermétiques ou alchimiques, qu’ils soient égyptiens, grecs ou d’ailleurs, qu’ils soient antiques ou plus récents, l’élévation dans les cieux est suivie d’une descente dans les profondeurs des enfers, accompagnée d’un retour à l’élément Terre le plus brut, désigné parfois comme le plomb ou par Saturne. On y parle aussi du «Royaume des “morts », c’est-à- dire des parties obscures de l’homme qui ne participent pas à la vie spirituelle.

 

Petits et grands mystères dans l’Antiquité

On risque de commettre de graves confusions au sujet de l’initiation si l’on ne garde pas à l’esprit le fait qu’elle se divisait en deux niveaux essentiels. Le processus comprenait deux phases successives que l’on a appelées, selon les circonstances de lieux ou d’époque :

– La phase lunaire, les petits mystères, l’initiation royale ou chevaleresque. l’ « œuvre au blanc » productrice de l’argent des alchimistes.

– La phase solaire : les grands mystères, l’initiation sacerdotale, œuvre au  rouge» productrice de l’or.

On retrouve dans la Grèce antique la division identique entre les petits mystères,  ceux de Perséphone qu’on célébrait au printemps dans les cités et les grands mystères célébrés en automne à Eleusis. Les petits mystères, encore appelés mystères isiaques ou mystères de la femme, avaient pour but la réintégration de l’individu avec la substance «féminine» de la manifestation pré-formelle. Les grands mystères ou mystères d’Amon avaient trait au dépassement du niveau cosmique ou manifesté.

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La descente dans la Douat. La Douât est le lieu de séjour de Rê pendant les heures de la nuit. Par analogie, il s’agit du séjour dans l’au-delà de l’âme des défunts après leur mort, en attendant qu’ils ressuscitent en même temps que le Soleil. Il s’agit d’un monde d’épreuves, divisé en douze heures. C’est un espace souterrain dans lequel les éléments ne sont pas conditionnés par l’espace-temps. Selon Fernand Schwarz, « On peut faire l’analogie entre la Douât qui contient les matrices et le négatif d’une photo, le positif étant notre monde d’ici-bas. »

saint-yves-dalvedreSaint-Yves d’Alveydre a détaillé le processus complet de l’initiation comme comprenant quatre séries d’enseignements. Pythagore qui les avait suivies toutes les quatre leur avait donné le nom de : Prépa­ration (Parazkeyé Purification (Katharsis). Perfection (Téléiotés) et Vue d’en haut (Épiphanie). La première série enseignait les sciences de la nature et constituait les petits mystères d’Isis. Elle donnait le titre de « Fils de la Femme» à ceux qui, au bout d’années quelquefois nombreuses, avaient acquis le niveau correspondant. La partie suivante comprenait les sciences humaines ; au bout d’une période plus ou moins longue pouvant durer toute la vie, elle conférait avec les vertus dites héroïques le titre de «Fils de l’Homme» ou de «Héros». Il s’agissait des mystères d’Horus, d’Hermès Trismégiste ou d’Apollon. Au niveau supé­rieur commençaient les grands mystères. Venait alors la révélation d’Isis, constituée de toutes les sciences cosmogoniques, celles de la nature hyper physique; elle attribuait le titre de « Fils de la Grande Déesse» ou de « Fils des Dieux ». Enfin, la quatrième hiérarchie concernait l’ordre divin, la théogonie. Les rares élus parvenus à ce stade voyaient tomber les derniers voiles de la révélation et prenaient le titre d’« Epopte» ou de « Fils de Dieu». Parmi ceux parvenus à ce sommet, on compte la figure de Moïse.

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Tableau omparatif des mystères (petits et grands) antiques réalisé par nos soins; imprimé à la demande au format A3 (30 cm x 42 cm)

 

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La distinction entre les petits et les grands mystères correspond à la différence entre la connaissance de la nature et la connaissance des principes qui dépassent la nature. Les petits mystères concernent l’ensemble des possibilités de l’état humain intégral, alors que la connaissance des états supra humains fait l’objet des grands mystères. Dans les deux cas, le terme de connaissance ne se limite pas à une signification théorique: elle comporte surtout la réalisation effective de ces états. L’objectif des petits et des grands mystères est l’« immortalité». Mais l’immortalité des petits mystères reste conditionnée et liée à la manifestation, même élargie à la vie cosmique, tandis que les grands mystères poursuivent l’immortalité « supra cosmique» ou indifférenciée, la transcendance absolue.

à suivre …

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La Société Angélique : origine hyperboréenne de l’Alchimie (5/5)

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Lorenzo Ghiberti, de son véritable nom Lorenzo di Cione, (né en 1378 à Florence – mort en 1455 dans la même ville) est un sculpteur italien du Quattrocento, dont l’œuvre s’inscrit dans le vaste mouvement de renouvellement de l’art occidental qui donnera naissance à la Renaissance.

Présentation de la coupe d’or

Cette enquête s’achève sur les rives de l’Atlantique avec ce fameux AA I AA qui fit couler tant d’encre, celle là même dans laquelle nos scribouilleurs de l’AGLA trempèrent leur plume vitriolique !

Est-il besoin de rappeler que la  Tradition ésotérique occidentale plonge ses plus lointaines racines dans la nuit des temps, au cœur des premières tribus sédentaires et agricoles (fin du paléolithique) début du néolithique, vers -9 000 ans) du septentrion qui furent à l’origine des peuples celtes, nordiques, slaves et indo-européens ?

On pourra d’ailleurs se reporter au livre de Mircea Eliade « Forgerons et Alchimistes », pour s’en convaincre.

C’est en effet sur leurs expériences formelles et savoirs primitifs, cognitifs, émotionnels et spirituels ou mythiques (la mythologie cosmogonique et eschatologique restituée des dieux Vane et Ases, apparue probablement vers le 4ème millénaire avant J.C., rend compte cependant de l’extraordinaire perception des arcanes de la Nature et de l’intuition juste des  usages sacramentels, dévotionnels et sacrificiels » qui furent jadis les leurs et avec lesquelles forgèrent-ils, millénaire après millénaire, cette Connaissance hermétique du monde ou notre Tradition secrète, essentiellement orale), que tous les peuples qui s’établirent à partir du 3e millénaire, depuis l’Arctique en passant par l’Europe jusqu’aux confins de la chaîne de l’Oural (et quelque peu par-delà : on trouve trace à travers le véhicule des langues indo-européennes, ainsi qu’il en est, par exemple, du sanscrit et qui en atteste la réelle portée), trouvèrent leurs fondations, purent s’édifier au cours du temps, s’équilibrer et se stabiliser en ces diverses nations, sœurs à la nôtre d’origine gauloise, autonomes et parfaitement distinctes entre elles : irlandaise, écossaise, britannique, italienne, portugaise, espagnole, allemande, polonaise, islandaise, danoise, suédoise, ukrainienne, etc…

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Toutes ces origines attenantes à notre Continent européen, sont donc pleinement redevables d’un seul et même archétype civilisateur, hyperboréen à l’origine ou venu du froid (guerrier par nature et migrateur des la fonte des glaces, au début de l’holocène). Il fut le précurseur de ladite mentalité occidentale. Laquelle ceci dit, demeure toujours l’orchestratrice des registres physiques, mentaux, émotionnels, psychiques, spirituels, religieux, mystiques et ésotériques qui sont fondamentalement les siens. Ces registres dévoilent bien entendu le caractère désormais forgé et la souveraineté affirmée et inaliénable de chacune d’elles tout en montrant et désignant indubitablement une source ou origine commune, à savoir la Civilisation nordique ou hyperboréenne.

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La Société Angélique : Vincent Depaul et Fulcanelli (4/5)

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de l’Oratoire au laboratoire et vice-versa, Saint Vincent Depaul devant son four avec les chaines brisées (rare photo, archives). Nous comprenons que ce que nous avions pris au tout début pour un fond de nuage sur lequel se détachait le prêtre n’est autre que l’ample et lourde fumée qui s’échappe par le haut du fourneau. Pourquoi donc représenter, contre toute habitude, ce Saint devant un four puissant ? Il convient donc d’en revenir à son témoignage  » Mon occupation était de tenir le feu à dix ou douze fourneaux ….. »

 

Fulcanelli, l’Adepte des temps modernes consacre à cet épisode de la vie de Saint Vincent Depaul plusieurs pages de son livre : « les demeures philosophales » expliquant que l’opération dont fut témoin le prêtre n’était pas alchimique mais « archimique », son but étant d’augmenter par addition d’une autre substance le volume d’or initiale.

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