Après la mort de Jacques (en 62 ou 66 après J.-C.), premier évêque de Jérusalem et le premier « évêque des évêques », la communauté judéo-chrétienne, sur l’avertissement d’un Ange, émigra à Pella, sur l’autre rive du Jourdain. Elle échappa ainsi aux affres du siège qui aboutit à la destruction du Temple (70 p. J.-C), et elle survécut, communauté des « Ébionites », jusqu’au IV siècle. Mais entre-temps, c’est un autre christianisme qui commença de faire la conquête du monde, un christianisme tellement « autre » que la doctrine et la gnose professées par la communauté apostolique initiale de Jérusalem, fondée par ceux-là mêmes qui avaient été les compagnons du Christ, — cette doctrine fut décrite et réputée par les « pères de l’Église » comme une abominable « hérésie ». C’est un de ces paradoxes mortels auxquels on est resté trop peu attentif.
Et c’est pourquoi la nostalgie du Temple qui s’exprime dans la traditio Templi, et qui revendique pour la chevalerie templière une ascendance remontant jusqu’à la communauté judéo-chrétienne primitive, pressentie à travers les Esséniens, configure une histoire « plus vraie » que celle de l’histoire officielle des faits extérieurs. Tellement « plus vraie » qu’elle conduira à l’affirmation d’une Ecclesia Johannis contre Ecclesia Petri, alors que cette Église de Pierre n’existait tout simplement pas au temps de l’Église de Jacques.
Pourquoi et comment cette Traditio Templi refera surface en Écosse est le propos du présent ouvrage.
en complément notre étude sur l’origine et la disparition de l’Arche d’Alliance :
La première histoire de l’Éthiopie (également appelée Abyssinie) commence par le royaume glorieux mais peu connu d’Axum. Les origines de l’état axumite sont maintenant datées du milieu du Xème siècle avant notre ère. À l’apogée de sa puissance, entre le 2ème et le 4ème siècle, le royaume des Axumites contrôlait la majeure partie de l’Éthiopie actuelle, y compris des territoires situés au sud de la péninsule arabique. Les dirigeants axumites étaient en contact diplomatique et commercial régulier avec les empires égyptien, grec, byzantin et perse. Les réalisations de cette grande culture sont aujourd’hui consignées dans les ruines de ses villes, de ses réservoirs, de ses temples et, plus remarquable encore, de ses imposants obélisques en granit noir, témoin incontournable du secret de l’Arche d’Alliance.
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