
Entre la cabale et la génétique – du moins dans son approche de la vie il y a une convergence qui saute aux yeux. Sa théologie est cataphatique et constitue un discours sur Dieu envisagé non pas en lui même mais – et c’est important – tel qu’il nous apparait à nous à travers ses œuvres et dans ses traces. Nous ne pouvons le voir en face et devons nous contenter de ses traces laissées dans l’Univers afin de lui donner un visage.
La relation existant entre l’ADN et le Nom Divin (YHVH ou YHWH) a été reconnue et confirmée il y a déjà plus de 30 ans par des chercheurs en médecine utilisant ces informations. Les noms Divins sont généralement reconnus comme les Noms de Dieu de la Bible et d’autres textes sacrés ayant été utilisés durant des siècles.
Selon les enseignements bibliques et cabalistiques, la structure du corps humain provient de la vibration de la Parole Divine. Il existe une corrélation entre les lettres du Nom Divin et les lettres chimiques (A T C G U). Le nom Divin est la véritable clé derrière le code de transcription de chaque lettre chimique à l’origine du développement du corps humain. Certains kabbalistes en ont arrivés à la conclusion qu’il existe un lien entre une série d’aspects linguistiques et génétiques lesquels sont en rapport avec la façon d’écrire le Nom Divin dans la bible hébraïque (YHVH ou HYWH). A partir de ce Nom Divin, il conçut un code génétique source composé de séries de 3 lettres incluant également les codes de « début » et de « fin » de séquence, inhérente à chaque séquence d’acides aminés et d’acides nucléiques.
Concernant la combinaison des codes de l’ADN, qui fabriquent les très complexes acides aminés, la recherche génétique actuelle décrit le code de l’ADN dans une série de matrices mathématiques. La première, et la plus importance grille, est constituée de la permutation du Tétragrammaton c’est-à-dire des 4 lettres hébraïques qui veulent dire Yahweh (Yod-He-Wod-He ou Yod-He-Vav-He). Cette matrice est appelée « Mot – Esprit ». Ce tableau « Mot-ESPRIT » est constitué de groupes de 3 lettres issus du Nom de Dieu qui, dans leurs diverses combinaisons, emplissent les 64 cellules du tableau (ou matrice). Bien que le Nom Divin soit formé de 4 lettres, en fait ce ne sont que 3 lettres (YHW ou V) qui sont utilisées (parce que le He se répète), tout comme l’Adn et l’Arn qui contiennent 4 lettres de nucléotides mais qui sont lues 3 par 3 pour déchiffrer un codon qui code un acide aminé de notre corps (Adénine, Guanine, Uracile/Thymine et Cytosine). Le Nom de Dieu ne doit pas être considéré comme statique, aussi peu d’ailleurs que ne le sont les séquences de l’Adn, car il peut être réordonné pour de nouvelles fonctions (V-H-Y, H-Y-V, H-H-V etc ).
Dans les écritures de Jean 1 :1 il est dit « au début était le VERBE » et « le Verbe était avec Dieu » et « le verbe est Dieu » citant ainsi un acte créatif à travers la Parole qui entre dans la Création à partir du code Divin YOD HE VAV HE. Après la première tablette « Mot-Esprit », la séquence continue avec la construction de la tablette matrice pour les nucléotides de l’ADN qui a leur tour codifient la séquence des acides aminés tandis que les autres tableaux révèlent en plus des séquences de vibrations mathématiques et sonores.
Cela a pris plusieurs décennies pour que la recherche maîtrise l’extrême complexité du mécanisme de codage de l’ADN humain. Ces recherches aboutissent à un constat reconnu de tous à savoir le fait qu’il existe, sur le plan de la structure génétique, un véritable code qui co-évolue avec un plan supérieur de vie. Ceci est en contradiction avec la théorie inhérente du chaos du monde physique et montre des niveaux de symétrie et d’équilibre d’une réalité plus élevée, non dominée par cette théorie du chaos.
Plus simplement, il existe un procédé triple ou trinitaire imprimant, pour les 20 acides aminés de base, les instructions génétiques des séquences des acides aminés qui est gouverné par l’interaction des 3 lettres du Nom de Dieu – YHV-. Nous devons comprendre d’une part que le Code Génétique humain est une ‘tablette unique d’instructions’ incorporée qui explique comment le génome humain, à partir d’un vaste programme d’instructions, génère l’évolution du corps humain. Cet aspect du génome est confirmé par la recherche et les découvertes scientifiques. D’autre part, en avançant à présent d’un pas de plus nous devons comprendre que dans les Enseignements des Saintes Ecritures (le codex textus receptus en Occident) le livre initial de la vie est appréhendé sous forme de molécules ATP (transporteur universel d’énergie), soutenu par la Parole de Dieu tel un alphabet d’instructions biophysiques donnant les composants de vie du vêtement biologique que revêt chaque humain tel un ordinateur biologique.
Le postulat de la Tradition Primordiale nous enseigne qu’il existe un modèle génétique pré existant de l’ADN en provenance « d’en haut » qui se reflète « en bas » dans l’organisation de la matière dispendieuse de vie établissant ainsi un homomorphisme. (Homomorphisme = qui est similaire par la forme). Le code Divin des lettres opère en une sorte de mécanisme d’initialisation pour la codification et la recodification et démontre ainsi la dépendance subtile de toutes vies par rapport aux conditions d’entrée du langage vibratoire existant sur un autre plan de réalité « paraphysique ».
En résumé, on peut observer la relation existant entre le code linguistique du Nom Divin et les composants cellulaires de la structure humaine dans le sens d’une onde de forme d’ADN d’une certaine fréquence vibratoire laquelle compose l’ordinateur biologique humain par les 64 combinaisons d’une matrice complexe. Le Code Divin est un mécanisme de codification qui est communiqué à travers des bandes de champs de micro-signaux dans lesquelles les vibrations forment la « matière génétique » à l’intérieur des cellules comme un schéma de flux d’énergie divine. Le corps apparaît comme une onde lumineuse biologique opérant à travers un langage d’ondes de lumière biochimique permettant de déchiffrer des milliards d’instructions par seconde. L’identité de chaque être repose au cœur de ce labyrinthe de lettres chimiques. Le génome complet peut être assimilé au mécanisme de l’Ame de vie. Dès lors nous ne pouvons sortir de la matrice et comprendre les instructions du Code Supérieur que si nous suivons le fil de la vie à travers les lettres du Nom et un être qui a perdu ce fil est égaré dans le labyrinthe du corps et de l’esprit. Un tel être est littéralement « impotent » car il construit sa tour dans le ciel avec la promiscuité du mental ne recherchant que les briques et les particules de son corps et non pas la source des bio-transducteurs. Tous les secrets qui comportent le « ciment » reliant les briques sont oubliés ou même rejetés par l’arrogance de l’intellect.
Le nom divin du Père (YHWH) et ses permutations. Plus précisément, nous avons pu constater que des réactions sont déclenchées créant de l’énergie lorsqu’un nom est chanté ou prononcé comme un mantra, chant grégorien, associé à l’énergie de la musique, le flux énergétique de chaque individu peut croître. Chaque Nom Divin illustre une forme de force ou d’attribut de Dieu. Par exemple les mots ABBA (Père) YAHWEH (Dieu d’Israel) et EL ELYON (Dieu tout Puissant) sont de nature totalement différente et pourtant ils désignent le même DIEU. En bref, l’intention cachée derrière les Noms Divins est celle d’une lettre de concorde, contenant les instructions et l’invitation à faire le bien car elle est inscrite, cellule par cellule, dans notre structure humaine qui nous permettra dans le futur de retourner vers la lumière en tant que communauté œcuménique.

La cabale messianique et prophétique d’Abraham Aboulafia
la science combinatoire d’Aboulafia donne une « leçon » de langue divine.
un homme avait entrepris une démarche linguistique complexe pour retrouver les noms de Dieu, cet homme était Abraham Aboulafia et aura un successeur Raymond Lulle.

Genèse et naissance d’une théorie combinatoire sur les noms de Dieu
Aboulafia est à la recherche d’une méthode d’accès à l’Absolu par la contemplation. La concentration semble la voie naturelle toutefois, cette concentration, quand bien même porterait-elle sur des sujets spirituels circonscrits, pose problème à Aboulafia. En effet, si les intelligibles indiquent et reflètent l’union de l’âme et du divin, ne l’entravent-ils pas également en ce qu’ils sont une projection du divin sur l’humain? La pesanteur inhérente aux appréhensions intellectuelles n’empêche-t-elle pas l’âme de s’ouvrir aux intelligibles les plus sublimes ? Si métaphysique et mathématique comptent parmi les formes nobles qu’il incombe à l’homme d’aborder, l’appréhension de ces intelligibles supérieurs ne suffit pas à dénouer les sceaux noués : en effet, ils continuent à lier l’âme aux objets contemplés. Le chemin est encore long jusqu’à l’intégration de la force suprême, de l’intellect agent.
La contemplation de l’absolu
Cela se vérifie particulièrement dans le domaine des formes naturelles: le fait même de concentrer l’esprit sur un objet naturel fait obstacle à la contemplation des sujets divins. La même chose peut d’ailleurs être dite des intelligibles, métaphysique et mathématique qu’Aboulafia, emboîtant le pas à Maïmonide, recommande d’étudier. La question qui se pose alors peut se formuler de la façon suivante : existe-il un objet sur lequel l’âme puisse se concentrer et dont elle puisse saisir la dimension divine, tout en évitant que cette concentration devienne une pierre d’achoppement à l’appréhension et que le divin, ainsi, se dérobe ? Existe-t-il un objet dépourvu de pesanteur naturelle ou intellectuelle qui ne freine pas l’âme dans son appréhension du divin ? Par quel moyen l’âme pourra-t-elle s’extraire de la pesanteur de l’appréhension ? Par quel moyen les portes pourront-elles s’ouvrir à l’âme ? Voici résumée toute la problématique du dénouement des noeuds qui est au coeur de son entreprise.
C’est pourquoi Aboulafia se met en quête d’un objet de contemplation absolu et il le trouve. Pour la plupart des mystiques, l’initiation à l’appréhension mystique repose toujours sur certains supports. Pour les chrétiens, s’abîmer dans la contemplation des souffrances du Messie, du Passio Domini, permet de libérer la vie enfouie dans l’âme humaine. La mystique juive dispose également d’un objet de contemplation absolu, et il s’agit même de son objet de contemplation par excellence : le Nom de l’Être (Shem hawayah), le Nom de Dieu.
Aboulafia médite sur un objet d’une extrême élévation et plein de sens. Bien que cet objet de contemplation soit cause des limites de la Création, il n’en est pas moins porteur, par nature, d’un sens illimité et abstrait: il s’agit des vingt-deux lettres de l’alphabet, qui, selon le Sefer Yetsirah, fondent l’ensemble de la Création. Il aurait été souhaitable que l’âme puisse contempler les intelligibles constitués par des lettres prononçables; mais ces dernières aussi doivent assumer la pesanteur, synonyme d’empêchement, qui est la leur.
Toutefois, si l’âme désire dépasser ces écueils, elle doit approfondir la contemplation des fondements dont elle procède : celle de la réalité intellectuelle suprême, c’est-à-dire des lettres de l’alphabet hébraïque composant les Noms intelligibles et non conventionnels. L’approfondissement de la doctrine des lettres (permutations, permutations de permutations, permutations de permutations de permutations, etc.) permet à l’âme de cheminer sur une voie menant infiniment plus loin que ne le concède la contemplation philosophique. Il est possible de contempler les fondements des Noms divins, condensés d’intelligibilité pure, grâce au « remplacement de leurs substitutions, jusqu’à dix substitutions », ainsi que l’écrit Aboulafia. Contrairement aux noms conventionnels adoptés par les autres peuples, les Noms hébraïques, et les lettres qui les composent, relèvent des intelligibles purs.
Par-delà la philosophie
Cette question occupe Aboulafia à un niveau qui dépasse de loin le savoir acquis par les philosophes. Il innove un substrat singulier, une théorie particulière : celle de la science combinatoire (c’est-à-dire la permutation des lettres) et de ses techniques. Aboulafia lui consacre la majeure partie de ses ouvrages. Il en explore les aspects techniques et expose les explications philosophiques de son mode de fonctionnement. Sous quelque aspect qu’elle soit considérée, la science combinatoire vise à guider de façon méthodique l’homme désirant contempler un objet sublime. Susceptible de le faire accéder au monde des intelligibles, cette méthode parvient à lui épargner l’écueil d’une contemplation aliénée à sa propre pesanteur.
Les permutations de lettres, que tout cabaliste réalise en se conformant à des enseignements précis, ne sont pas porteuses de sens dans l’acception habituelle du terme. Elles ne se définissent pas comme des vérités déterminées et ne sont investies d’aucune signification, ni naturelle, ni intellectuelle. Comme nous le verrons, ces permutations permettent de pénétrer et d’appréhender le monde des intelligibles, à l’aide de la gematria, du notarikon et de la permutation. La majeure partie des permutations et des rotations, effectuées au moyen de combinaisons évolutives, n’ont pas de signification précise, et c’est là toute leur grandeur : elles ne troublent pas l’âme concentrée sur la finalité véritable : l’union avec l’intellect agent. Ces permutations sont néanmoins pourvues d’un sens vrai, car toute permutation de lettres reflète des éléments de la langue divine, réalité ultime de l’Œuvre du Commencement. Ainsi, bien qu’elles ne signifient rien dans notre langue, elles font sens pour le Sefer Yetsirah, lorsqu’il déclare que l’ensemble de la Création est composé de permutations de lettres et que deux cent trente et une Portes forment le socle de la langue hébraïque : celle-ci reflète la vérité de la réalité de la création. Lorsque les lettres entrent en rotation les unes avec les autres, conformément aux enseignements du Sefer Yetsirah, les fondements sous-jacents à la véritable langue divine enfouie dans la Création s’ouvrent de façon abstraite. Chaque étant existe en acte puisqu’il est associé au Nom sublime du Créateur. Il n’y a rien dans la réalité qui ne prenne part au Nom sublime présent dans les rotations de lettres. Les vingt-deux lettres et leurs permutations, qui s’apparentent, d’une certaine manière, à la langue pure de la pensée divine, fondent l’enseignement du Sefer Yetsirah. Ce sont précisément ces lettres qui constituent les fondements de la réalité spirituelle authentique en ce qu’elles se situent au-delà des intelligibles ordinaires.
Aboulafia précurseur du surréalisme : pour une conscience élargie
La contemplation de l’alphabet invite la conscience (et ce que nous appelons désormais l’inconscient) à s’éveiller; elle permet à des associations d’objets pourvus de significations d’émerger à partir de la contemplation d’objets dénués de significations précises. Les textes Aboulafia abondent en associations de ce type : à l’aide de la gematria, entre autres, toute chose peut être corrélée à des objets signifiants. Chez lui, une seule notion est susceptible de se décliner en un foisonnement d’associations. Grâce à son aptitude à la méditation, l’individu plongé dans la contemplation des permutations de l’alphabet voit, en réalité, au cours de sa méditation, des permutations de valeurs numériques et des permutations de chiffres : c’est en tout cas ce qu’Aboulafia croit fermement. Il pense également que les équivalences numériques que l’intellect perçoit, accroissent l’appréhension intellectuelle de façon considérable, bien au-delà de ce que permet l’étude métaphysique classique. Aboulafia ne désire pas renoncer à la métaphysique traditionnelle, mais il veut l’enrichir d’associations libres ou presque libres : ces associations se forment à l’aide d’équivalences numériques qui permettent de relier les choses aux intelligibles. Bien qu’elle ressorte de la sagesse méditative, la science combinatoire permet à Aboulafia d’accéder à l’intellection à l’aide d’associations spontanées par nature, car, à mesure qu’il progresse dans la contemplation de la science combinatoire, les formes évoluent et affluent vers lui.

Au final, la finalité de la science combinatoire vise à éveiller l’homme, grâce à une contemplation contrôlée, méthodique et à des états de conscience élargis.
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