Les Seigneurs de l’Anneau des Scythes royaux constituèrent la souche principale de laquelle naquirent les rois de la Tuadhe d’Anu d’Irlande avec au final le Roi Arthur et de nombreuses cultures sumérienne, hittite, mitanni (hourrite), phénicienne et phrygienne. L’empereur byzantin du VIle siècle, Justin II de Constantinople (685-695), y fait référence en ces termes : « Les plus anciennes races du monde — encore plus anciennes que les Égyptiens ». Plus de mille ans plus tôt, l’historien grec Hérodote (environ 484-425 av. J.-C.) écrivit longuement sur les Scythes, expliquant qu’à l’époque, une région particulière des terres de la mer Noire de Scythie était connue sous le nom de Sarmatia.
Les Sarmatiens ressemblaient beaucoup aux Scythes, puisqu’ils étaient une race parente et noble, retournée sur sa terre d’origine après quelques siècles passés dans les régions mésopotamiennes et perses. Comme le rapporte Hérodote, leur langage était très semblable, de même que leur habillement et leur aptitude à l’équitation, mais contrairement aux Scythes, leurs guerriers étaient des deux sexes. L’armure des Sarmatiens était constituée de petites plaques de bronze ressemblant à des écailles, qui se ternissaient et devenaient verdâtres avec le temps, ce qui donnait aux guerriers l’apparence de lézards. Or, le géographe grec du II è siècle, Pausanias, parle de dragons en ce qui les concerne. Dans l’ensemble, la cavalerie de Sarmatia consistait en de formidables archers à cheval et de lanciers, mais ils étaient aussi les défenseurs de la culture rituelle de l’épée, développée par la tribu de ferronniers scythes des Kalibs. Ce nom est en fait à l’origine de celui de la légendaire épée magique du roi Arthur, Caliburn (Kalyburn, ou Excalibur (Ex-Kalyburn). Une des plus célèbres légendes relatives à l’épée scythe raconte que le héros Batradz ayant été blessé à mon demanda à ses compagnons de jeter son épée dans un lac. À deux reprises, ils prétendirent l’avoir fait, Batradz savait qu’ils avaient échoué. Dès qu’ils accomplirent son souhait, l’eau devint rouge sang et prise de remous 3. Dans la célèbre Morte d’Arthur de Sir Thomas Malory, en 1485, c’est le chevalier Bedevere qui par deux fois désobéit au roi Arthur de la même manière, mais quand il finit par se résoudre à lancer Excalibur dans l’eau, l’épée est mystérieusement attrapée par la Dame du Lac.
La première bannière militaire des Sarmatiens était un dragon, dont le porteur était appelé le Draconarius, mais cet emblème fut ensuite dérobé par les légions romaines de l’empereur Marc Aurèle à la suite d’une victoire sur les Sarmatians de Hongrie, en 175 apr. J.-C. Peu après, de nombreux captifs furent transportés en Grande-Bretagne où ils furent ajoutés aux forces romaines de Lucius Artorius Castus, devenant ainsi la première unité de cavalerie lourde de l’armée impériale. À la suite du retrait des troupes romaines de Grande-Bretagne, en 410 apr. J.-C., les dirigeants régionaux redevinrent des chefs de clans, et l’un d’entre eux, Vortigern de Powys, était un roi gallois. Ayant assumé le plein contrôle de la région à partir de 418 apr. J.-C., Vortigern fut élu Pendragon de l’Île (Pen Draco Insularis) sept années plus tard. Il réintroduisit dans la bannière le symbole sarmatien, devenu par la suite le célèbre Dragon Rouge du drapeau national du pays de Galles. La liste des pandragons est donné dans notre ouvrage.
L’ANNEAU DE TOLKIEN
La mythologie du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien peut, à des fins utiles, être perçue comme une intuitive parabole d’une répression gouvernementale et une quête combative pour la liberté et la justice. C’est avant tout l’histoire d’une souveraineté territoriale et d’un pouvoir tombé dans de mauvaises mains, un pouvoir ténébreux qui doit être détruit pour rendre, à la Terre du Milieu blessée, son ancienne équanimité. À sa façon, l’histoire rappelle le précepte fondamental de la tradition du Graal qui établit que, lorsque la blessure du Roi Pêcheur sera guérie, le Désert retrouvera alors sa fertilité. Bilbon a dérobé l’Anneau d’une étrange créature souterraine du nom de Gollum, et lorsque Gandalf l’examine, il découvre qu’il est effectivement l’Anneau de Sauron, l’Anneau Unique qui doit lier tous les autres dans un pouvoir ultime. Entre-temps, les forces ténébreuses ont été chassées des forêts par les Elfes, mais elles se regroupent à l’est, dans le territoire de Sauron où elles complotent pour le retrouver mais nous abrégeons car le reste est trop connu.

L’histoire de Tolkien débute avec Bilbon Sacquet, un Hobbit qui a acquis un Anneau magique capable de rendre son porteur invisible. L’ayant légué à son héritier, Frodon Sacquet, Bilbon disparaît rapidement lors de son 111e anniversaire. Gandalf le magicien est inquiet car il suspecte l’Anneau d’avoir été forgé longtemps auparavant par le maléfique Sauron et d’avoir une influence néfaste sur l’environnement de la Terre du Milieu. En effet, la sublime forêt de Greenwood la Grande a été assiégée par des forces oppressives pour devenir Mirkwood.
Bilbon a dérobé l’Anneau d’une étrange créature souterraine du nom de Gollum, et lorsque Gandalf l’examine, il découvre qu’il est effectivement l’Anneau de Sauron, l’Anneau Unique qui doit lier tous les autres dans un pouvoir ultime. Entre-temps, les forces ténébreuses ont été chassées des forêts par les Elfes, mais elles se regroupent à l’est, dans le territoire de Sauron où elles complotent pour retrouver l’Anneau. Le reste est connu.

Historiquement, l’Anneau était le symbole de la justice divine qui était mesurée par le Bâton. Sur d’anciennes représentations, la déesse sumérienne Lilith et le dieu babylonien Mardouk sont présentés portant les symboles du Bâton et de l’Anneau. Elles sont conformes à d’autres portraits de rois et de reines mésopotamiens, comme ceux de la Stelae de Shamash et Ur-Nammu du IIIe millénaire av. J.-C. Dans certains cas, le Bâton est clairement gravé d’unités calculables (comme une règle moderne) et à Babylone, on y faisait référence comme étant la Règle. Celui qui détenait la Règle était appelé « dirigeant », c’est l’origine de ce terme gouvernemental. La règle est moins un instrument de mesure qu’un instrument de pouvoir : celui sait mesurer a le pouvoir.
Aux alentours de 4 000 av. J.-C., l’Anneau était le premier objet des dieux Anounnakis que l’on disait descendus de l’ancienne Sumer et qui étaient responsables de l’établissement d’un gouvernement municipal ainsi que de la pratique de l’exercice royal. Ainsi, il est pertinent de remarquer que lorsque le professeur Tolkien était interrogé sur l’environnement de la Terre du Milieu du Seigneur des Anneaux, il répondait qu’il le situait aux abords de 4 000 av. J.-C. « Le pot de la soupe (le chaudron de l’histoire) a toujours été en ébullition », dit-il, « et de nouveaux ingrédients lui ont été ajoutés ». À cet égard, les sources de l’histoire populaire de Tolkien étaient (d’après sa grande connaissance de l’anglo-saxon) directement extraites du folklore saxon, et ce concept n’était pas nouveau.
En effet, l’ancien dieu saxon, Wotan (Odin) — l’équivalent du dieu sumérien Anu — était supposé avoir régné sur les Neuf Mondes des Anneaux — possédant lui-même le Neuvième Anneau (l’Anneau Unique) qui gouverne les huit autres. La propriété contestée de l’Anneau Unique, telle que racontée dans le Seigneur des Anneaux diffère peu de l’immuable quête du Saint Graal. Ces deux quêtes visent le maintien de la souveraineté. Mais que ce soit dans les faits ou dans la fiction, l’Anneau et le Graal sont considérés comme inappropriés par ceux qui les voient comme des armes de pouvoir. D’où la nécessité (dans leurs histoires respectives) de protéger l’accès au Graal par des épreuves difficiles, tout comme il était essentiel de conserver l’Anneau Unique hors de portée du maléfique Sauron du Mordor.
Au cours du passage de l’ère de l’ancienne Mésopotamie à celle de l’Égypte, l’idéal d’une royauté dynastique s’est diffusé dans les terres méditerranéennes jusqu’aux Balkans, la région de la mer Noire et l’Europe. Mais l’essence cruciale de l’ancienne sagesse a été perdue au cours de cette propagation. Cela donna naissance à des dynasties qui ne provenaient pas de la race royale originelle. Au lieu de cela, beaucoup de leurs dirigeants étaient des chefs de guerre sans aucune filiation, qui avaient gagné leur trône à la force de l’épée.
La culture sacrée des anciens était, malgré tout, rattachée à la lignée messianique du roi David de Judée (1008 av. J.-C.), dont l’importance découlait de son héritage pharaonique, et non d’une filiation avec Abraham et la souche Sémite, comme on l’a souvent dit. C’est en raison de cet héritage particulier que le fils de David, Salomon le Sage, fut à même d’édifier son projet de Temple de style égyptien à Jérusalem. Ce qui mena à un renouveau de la Terre sainte pharaonique à une époque où l’Égypte était assiégée par des forces extérieures, provenant tout d’abord de Libye, de Nubie et de Kush, et ensuite de beaucoup plus loin. De ce fait, les arrangements du mariage traditionnel des pharaons et des princesses donnaient lieu à des alliances diplomatiques.
à suivre et attendant vous avez mes livres ici
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Merci JACOB… un beau mois de Février frère de Lux