
Le mythique et mystérieux pays de Punt (Pount) : on l’a cherché partout mais en vain : dans la corne d’Afrique au Yemen Soudan etc .. mais il fallait aller plus loin car les égyptiens étaient d’excellents navigateurs. Une chose est sure : le pays de Pount n’est pas en AFRIQUE.
Déjà sous l’Ancien Empire de nombreux papyrus mentionnaient l’existence du Pays de Pount. En effet, sous la Vème dynastie, les égyptiens naviguaient déjà en direction du fabuleux « pays de Pount », mais les échanges devinrent plus réguliers sous le Moyen et surtout sous le Nouvel Empire. Ainsi, de nombreux contes, récits et représentations apparurent.
On peut admirer dans le temple jubilaire d’Hatshepsout, un magnifique bas-relief qui représente le voyage commandité par Hatshepsout au « pays de Pount ». Lors de ce voyage la reine Hatshepsout, fit ramener plusieurs arbres à encens qu’elle fit planter autour de son temple jubilaire à Deir el-Bahari. Les descriptions qui nous sont parvenues, nous apprennent que cette contrée fabuleuse se situait à l’embouchure d’un fleuve (ou d’une rivière), que les maisons se construisaient sur pilotis en forme de cases rondes auxquelles on accédait à l’aide d’une échelle et qu’il s’agissait d’une île immense.
La végétation y était luxuriante, elle se composait de palmiers, d’arbres à encens, de palétuviers. Les égyptiens représentaient aussi des animaux exotiques dont ils n’avaient pas l’habitude : poissons scies, tortues de mer géantes…
Mais de quoi s’agit-il ?
- — Les Shemsou-hor et le Pays de Pount.
Nous avons vu que « dans les représentations ethnographiques, qui, toujours, sont extrêmement fidèles, les gens du Pays de Pount sont difficiles à distinguer des Egyptiens, tant ils leur ressemblent par tous leurs caractères ethniques, — alors que les Sémites, les Lybiens, les Egéens, etc… sont reconnaissables à première vue ».
C’est à la fois très simple, — et très difficile.
Cela n’en reste pas moins un argument frappant concernant l’absence d’affinités entre, d’un côté, les peuples divers sus-nommés, et, de l’autre, celui de la Vallée et de ses initiateurs, ces derniers étant au contraire ethniquement semblables aux autochtones.
Nous ne savons pas, dit-on en général, si le Pays de Pount de la reine Hatshopsitou est le même que celui des traditions divines. Il se peut fort bien que le nom de Pount ait été partout où se sont installés des gens portant ce nom ».

En effet, il n’est peut-être que d’en comprendre la valeur et d’en poursuivre la trace en remontant le cours des siècles. C’était « la terre des ancêtres, terre lentement idéalisée, terre du beau, du bien, luxuriante et d’inépuisable richesse, terre immense et splendide qui « disparut dans les flots », selon les chroniques.
Non, le Pount africain, ou arabique de la reine Hat-shopsitou n’est pas celui qu’ont chanté en pleurant les « contes populaires », dans le grand souffle national qui vivifia la Vallée pendant huit à dix millénaires.
Il y aurait eu, à l’origine, le vrai, le grand « Pays de Pount », c’est-à-dire « terre précieuse », d’où l’on arrivait par l’Ouest de l’Egypte, et d’où l’on avait reçu toutes les connaissances. Il y eut sans doute ce nom accolé à celui de certains nômes, où se trouvaient des « Instructeurs », encore plus ou moins directement issus de la grande Terre-Mère.

Puis, il y eut des régions où l’on allait par mer quérir les essences rares, des bois précieux, des joyaux, des soieries, des ivoires… Et l’on peut ici évoquer la côte des Somalis, où « d’antiques ruines de monuments semblent prouver une civilisation ancienne ». On touche de ce côté à l’Ethiopie orientale, tandis que l’on sent toujours planer sur la vie nilotique, au-dessus de ces contrées connues, le souvenir du primitif « Pays de Pount » qu’adorait tout Egyptien, après ceux qui en étaient issus, — leur apportant la réalité tangible de la première civilisation humaine.
Ces hommes ont communiqué leurs dons avant et après les événements du Pléistocène final ; ce sont leurs leçons qui firent, de ce peuple, le peuple sage et policé par excellence. Le nom de la terre originelle fut transmis en même temps que les autres notions d’origine, de race, de culte et d’histoire. Malheureusement, il en va de ces choses de l’Ancien-Pays comme de sa situation géographique : seuls nous restent quelques indices trop vagues.
Cependant ses premiers « mages », qui, évidemment, savaient encore, eux, le lieu d’origine, son nom, sa direction, ont, pendant des millénaires, fait buriner dans le basalte, le granit, le porphyre, une appellation, à signification de diminutif, de la jeune Vallée : « KEMIT », tout comme si cette nouvelle patrie était la « petite fille », issue d’une grande, d’une vénérée, d’une antique et défunte « KEMI »…
- — Similitudes ethniques : l’île originelle ; le roi serpent
Dans l’un des célèbres « Contes » recueillis par Maspero, on trouve un simple récit, sous forme de parabole allégorique, mais si peu voilé que l’on dirait un fait d’histoire.
Le récit nous dépeint une île, « une île immense et magnifique » ; sa beauté n’a d’égale que l’amour que lui portent ses Enfants… C’est le Pount. « POUNT est pour les Egyptiens la Terre divine, pour laquelle ils professent une extrême vénératioLes plus grands de leurs dieux se font honneur d’être originaires du Pays de Pount, entre autres MIN et HATHOR. On a représenté, parfois, MIN (Ménès) premier roi « humain », comme un souverain de coup d’Etat, ayant répudié l’omnipotence des dynasties divines, rompu avec le mystérieux passé et le régime théocratique. Pourtant ce roi s’est empressé d’adopter pour sien le nom du plus grand dieu originaire de Pount.
Par ailleurs, le culte de la terre originelle a non seulement été toléré, mais encouragé, cultivé, partagé par les Pharaons, sans jamais y apporter un démenti ou la moindre restriction mentale, bien au contraire. Pourquoi, dès lors, dans une recherche des origines de la civilisation égyptienne, écrire : « on conviendra que quelques titres divins ne suffisent pas pour imposer à l’Egypte une influence du Pount »…; et le même auteur explique : « Hathor étant en quelque sorte le doublet féminin d’Horus, dieu des premiers Pharaons, il se peut qu’Horus soit également originaire du Pays de Pount ». C’est consacrer en même temps leur importance, et, suprême jalon, leur lieu d’origine.

Article en cours, à suivre ….
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