Le Feu du soleil

Ce titre donné à un entretien entre Robert Amadou et Eugène Canseliet, fait directement référence aux travaux de l’Adepte et c’est cette conquête du feu solaire par ce dernier que noos narrons au travers de cahier offert à nos souscripteurs, il est suivi de « A la recherche du Guhr par le baron et la baronne de Beausoleil »  qui défrayèrent la chronique de l’époque et d’un commentaire dudit entretien.

En fait le Maître n’a cessé de poursuivre son enquête autour de 2 soleils, le premier est le plus apparent et il en retira une partie de son pseudonyme « Hélie », le second est souterrain et intérieur à notre planète, c’est de là que lui vint la première partie cette fois de son pseudonyme : « Vulcain.  Dans un cas comme dans l’autre il fit oeuvre de pionner soit pour en déduire les constantes de radiation solaire d’une part et d’autre part les constantes des points de fusion des métaux au centre du feu terrestre. A la fin de sa vie il souhaita mettre ne forme ses notes à ce sujet, car elles formaient une vision cosmologique de notre monde, autant dans sa genèse que dans sa fin probable d’où le titre supposé de « Finis Gloriae Mundi ».

 

Commente et pourquoi ce dossier fut repris par l’Adepte, ouvrage de jeunesse le Finis Gloriae Mundi devait être revu à la lumière des nouvelles théories et recherches de l’Homme parvenu à la maturité de ses idées. La théorie alchimique de la Fin du Monde trouve ses racines dans les derniers travaux dont nous ouvrons ici le dossier à partir de ses archives. JK

L’entretien :

« Il s’agit ici d’un entretien réel avec un alchimiste praticien sur une alchimie véritable. La ligne du dialogue, assez ondulée, parfois rebroussée, et l‘enchaînement, souvent libre, des questions, des réponses et des répliques n’ont pas été modifiés. C’était le seul moyen d’insinuer le visage de l’artiste ainsi que celui de son maître Fulcanelli, et la nature d’un Art, énigmatiques celui-ci par définition et ceux là par construction, dont il semble que tant ne fut jamais dit si simplement « 

Robert Amadou

Cet entretien qui fait par ailleurs référence au travers de son titre même aux plus hauts travaux du Maître, donne quelques clés bien que tout au long de celui-ci et selon l’expression de « rebroussée » employé par l’interviewer, Eugène Canseliet se montre au final fuyant dès que les questions se font plus précises pour au final brouiller les pistes après plusieurs contradictions.

Nous livrons aux lecteurs de nos cahiers une compilation des principaux passages relatifs à l’identité de Fulcanelli.  Nous avions bien connu Robert Amadou peu avant le colloque que nous organisâmes pour le disciple Eugène Canseliet et avions d’ailleurs échangé une correspondance qui s’arrêta avec sa disparition. Une grande figure de la Tradition ! JK

 

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Robert Amadou

R.A. « En 1922, c’est à dire que vous étiez encore avec Fulcanelli ?

E.C. : Ah oui ! Et là il est parti. (p.62)

R.A. : Quand Fulcanelli vous a-t-il remis les notes ?

E.C. : J’avais trois paquets. Il me les a remis en 1923. (p.72)

Par ailleurs dans un article du Figaro du 12 Juin 1965, interviewé par le journaliste Bernard Lesueur, Eugène Canseliet donne les dates exactes de l’Adepte – mort selon ses termes officiellement en 1923 avant d’ajouter « .. car pour les Adeptes, Fulcanelli ayant accompli le Grand Oeuvre continue de vivre à nos côtés ..« 

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Extrait

E. C.

Microcosme, petit monde, et macrocosme, grand monde, voilà l’essentiel. Il faut démarrer avec la Table d’émeraude. Allez-y.

R. A.

J’essaye de traduire du latin.

TABLE D’EMERAUDE

« Je ne dis point de mensonge, mais le vrai et le certain.

En bas comme en haut, en haut comme en bas, afin d’accomplir le miracle de l’un.

Et de même que toutes choses furent pro­duites par une seule médiation, de même toutes choses sont provenues de cet un par adaptation.

Son père est le soleil, sa mère la lune. Le vent l’a porté dans son sein, la terre l’a nourri.

Il cause toute perfection à travers le monde entier. Parfait est son pouvoir quand en terre il est changé.

Sépare la terre du feu, le subtil du grossier, avec prudence et jugement.

Monte, très sagace, de la terre au ciel, puis redescends sur terre et joins les pouvoirs d’en haut et les pouvoirs d’en bas. Ainsi tu obtiendras la gloire du monde entier et toute obscurité te fuira.

Cet un fait la force de toute force, parce qu’il domine tous les subtils et pénètre tous les solides.

Voilà la création universelle.

D’où se sont ensuivies de merveilleuses appli­cations qui furent ainsi produites.

C’est pourquoi j’ai nom Hermès le Trismé­giste, qui possède les trois parties de la philosophie du monde entier.

Sur l’opération du soleil, j’ai dit. »

Du soleil…

E. C.

Attendez ! « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », et vice-versa. L’astrologie est inséparable de l’alchimie. Au moment où changent les régimes, dans le laboratoire de l’alchimiste, les planètes passent… C’est le plus délicat, évidem­ment.

R. A.

Pouvez-vous préciser?

E. C.

Tout passe alors. C’est la grande harmonie. N’a-t-on pas appelé l’alchimie, la grande harmo­nie, ou l’art de musique? Au moment de la coc­tion, sorte de cuisson, les planètes passent. Vous ne voyez pas les couleurs parce qu’elles se suc­cèdent à l’intérieur de l’oeuf. Un oeuf fermé ne peut pas être ouvert, du moins suivant la voie qu’on nomme « sèche ». Mais, si l’on ne peut voir les couleurs, on entend les sons des planètes qui correspondent aux couleurs. Elles passent, et dans l’ordre de Ptolémée. Allez revoir le zodiaque de Notre-Dame de Paris, au portail de la Vierge.

R. A.

Je m’y suis rendu, pendant bien des années de jeunesse, à chaque équinoxe de printemps…

L’unité engendre l’harmonie, qui la mani­feste dans la variété. Un initié chrétien, et même catholique, le Dr Paul Carton, a analysé la Table d’émeraude en sept lois universelles et instaura­trices : loi de causalité, ou de création; loi d’unité des causes, ou de monothéisme; loi d’analogie, ou de correspondance; loi de vie universelle rythmée; loi d’évolution, ou d’adaptation, ou de progrès; loi de synthèse hiérarchisée, ou de solida­rité; loi de finalité.

E. C.

L’alchimie ne serait qu’une simple chimie si vous ne travailliez pas en harmonie, en accord intime avec le cosmos. Cette intimité est triple; elle englobe l’alchimiste, sa matière et le cosmos. Le cosmos, c’est l’esprit, que les Anciens appe­laient l’esprit universel et qui descend des espaces intersidéraux, en provenance des étoiles, du soleil et de la lune.

R. A.

Le cosmos alchimique est tout-rayonnant. Quel rapport avec les modernes « rayons cosmi­ques » ?

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