Lignée davidique écossaise : des premières dynasties hébraïques et naissance d’une légende

David I et Malcom III (Canmore) qui lui succède

« Enfin, l’érudit celte John Rhys rassembla des preuves convaincantes de la colonisation hébraïque de la Grande-Bretagne dans l’Antiquité. L’Irlande était connue sous le nom d’Ibérion, et l’ancien nom des Israélites était Ibri ou Iberi, dérivé du nom propre Eber ou Heber, l’ancêtre éponyme de ce peuple »

Pourquoi  la Franc-maçonnerie est-elle issue de ces régions sévères des Highlands – entre Aberdeen et Kilwinning – et par quels facteurs : humains et économiques, spirituels aussi ? A cette importante question il n’a jamais été apporté de réponse satisfaisante et nous allons donc lever le voile sur ce grand mystère en étudiant un faisceau de preuves :

  1. L’apport judaïque et les dynasties royales
  2. L’apport templier et la présence des cisterciens
  3. L’apport calviniste et R+C, les alchimistes d’Europe centrale

Autant le dire tout de suite, 1717 ne marque pas la naissance de la Franc-maçonnerie mais sa fin programmée en la jetant en pâture aux lumières du monde profane, ce sera la consécration de la bourgeoisie triomphante. L’antique société initiatique de secrète ne deviendra plus que discrète comme il sied au bon déroulement des affaires. 1717 est surtout l’achèvement d’une certaine idée de la Franc-maçonnerie, un putsch des anglais hanovriens sur les stuartistes.

La dynastie de Canmore a commencé en 1058 avec l’ascension de Malcolm Canmore au trône écossais et a duré jusqu’à la fin du règne d’Alexandre III en 1286.

Rois de la maison de Dunkeld

Le début de Canmore, une dynastie 100 % européenne

Le fils de Malcolm et Margaret, Alexandre I portait non seulement un prénom grec qui n’avait jamais été utilisé par la noblesse écossaise, mais il épousa aussi Sybilla, la fille illégitime du roi d’Angleterre Henry I. Le frère d’Alexandre, David I, qui régna de 1124 à 1153, épousa une noble française, Matilda de St Liz (Senlis, une ville de Normandie), petite-fille de Guillaume le Conquérant. Le prénom de ce roi, David, était également inconnu des lairds écossais.

Plus loin dans la généalogie de Canmore, nous trouvons d’autres épouses flamandes, néerlandaises et françaises qui entrent dans la maison royale, ainsi que des noms hébreux et méditerranéens tels que Ada, Isabel, et Yolande se joignant à l’utilisation continue d’Alexander et David. Le dernier descendant du roi Alexandre et de la reine Sybilla étaient Adam, un rebelle mort en 1186.

Tradition salomonienne écossaise, commentaires de Richard Oram sur le leader judaïque des Canmore :

« David a projeté l’image d’un roi comme étant aussi un législateur.  Or, des Codes de Loi attribués par tradition à David sont à la base du droit écossais médiéval et des fondements d’un système de shérifs pour l’administration locale. Mais David n’était pas une figure si éloignée…. Elred écrit à propos du roi assis devant la porte de sa salle, recevant les pétitions des plus humbles des gens….. Dans une certaine mesure, il s’agissait d’une image cultivée de David, que l’on peut voir très clairement dans la lettre initiale de la grande charte de son petit-fils Alexandre 1er, à Kelso Abbey.

Bien qu’il ait continué à fréquenter les ordres religieux établis, tels que les Benedictins et les Tironensians, et a fondé un autre monastère augustinien à Cambuskenneth, la plus grande partie de sa faveur était dirigée vers les nouveaux moines cisterciens encore plus austères…. En 1136…. il a amené une colonie de cisterciens de Rievaulx dans le Yorkshire de Melrose à Tweeddale [p. 46]. »

L’Ordre des cisterciens doit son considérable développement à Bernard de Clairvaux (1090-1153), homme d’une personnalité et d’un charisme exceptionnels, de nombreuses sources tendent à prouver qu’il fut un élève de Rachi de Troyes (1040-1105). Son rayonnement et son prestige personnel en ont fait au  XI siècle le plus célèbre des cisterciens. S’il n’en est pas le fondateur, il demeure le maître spirituel de l’ordre.

Comme nous le constaterons ultérieurement, l’ordre cistercien semble, à bien des égards, s’inspirer des préceptes religieux judaïques.

L’entrée de l’imagerie religieuse juive dans la culture écossaise est également indiquée par l’étoile à six branches de David marquant la monnaie du roi Alexandre III (1249-1286).

The Borders ou la partie sud de de l’Ecosse (Alistair Moffat)

The Borders

Comme cette partie du pays était souvent un point de discorde entre l’Angleterre et l’Écosse, elle était souvent entachée de violence. Mais elle sert aussi de refuge aux personnes marginalisées qui cherchent à échapper à la persécution pour des raisons religieuses ou politiques. Des trajets rapides d’un côté à l’autre ont pu être faits par ceux qui cherchaient à éviter l’arrestation pour une variété d’infractions. Et comme le note Moffat, la région du sud était aussi celle qui fut la première à héberger des populations qui connaissaient bien la Méditerranée.

En 687 av. J.-C., les moines de Lindisfarne élevèrent un sanctuaire à l’un de leurs évêques, Cuthbert. Pour le commémorer, un texte spécial des quatre évangiles a été créé :

Un livre d’évangile d’une telle richesse n’était pas une petite entreprise… La palette d’Eadfrith pour les illustrations a parfois parcouru d’immenses distances, le lapis-lazuli venait d’Afghanistan, l’indigo de la Méditerranée, le kermès (rouge carmin) d’Afrique du Nord et le folium (rose) du sud de la France…. Bien que les autres évangiles célèbres de la période de Kells et Durrow en Irlande soient profondément celtiques dans leur aspect, Lindisfarne est beaucoup plus influencé par la Méditerranée… Les lettres romaines, la peinture byzantine et une peinture du Proche-Orient en style de décoration [p. 125]. 

Évidemment, l’Écosse des années 600 n’était pas un avant-poste isolé ; elle avait des liens commerciaux à travers la Méditerranée et le Moyen-Orient. Il existe de solides preuves archéologiques d’un commerce atlantique et méditerranéen vivant en Écosse entre la chute de Rome et la naissance du Saint Empire romain sous Charlemagne, bien que les historiens aient du mal à l’expliquer.

Les annales d’Iona, l’île sainte, sont pleines de références pour entrer en contact avec la Gaule.

La large diffusion de la poterie méditerranéenne des Ve et VIe siècles dans les îles britanniques est un casse-tête. « Il n’est pas possible, à partir des preuves archéologiques, d’estimer l’intensité et la durée de ce commerce avec la Méditerranée », écrit un expert sur la préhistoire de l’Europe. « La question est incapable d’être résolue. »

Le premier groupe d’importations semble provenir des côtes de l’Afrique du Nord, de la Turquie et de l’Égypte, via Carthage, le détroit de Gibraltar et les ports portugais dans les pays de l’estuaires du Tage et du Mondego (Cunliffe, pp. 477-79).

Cette connexion fut grandement améliorée, à partir de 1100, par l’entrée de commerçants, de marchands et de nobles de France, de Hongrie et des Pays-Bas sous le règne du roi David Ier.

A Selkirk, dans le sud de l’Écosse, David accorda des terres à un groupe de moines français.

Les nobles suivants ont signé la charte : « Robert De Bevis, Robert de Unfraville, Walter de Belebec, Robert de Painton, frère hospitalier de Dalfin, Hugh de Moreville, Pagano de Braiosa, Robert Corbet, Reginald de Muscamp, Walter de Lindsey, Robert de Burneville, Cospatric the Sheriff, Cospatric fils d’Aldeve, Uchtred fils d’Aldeve. Scot, Macchus, Colbanus, Gillemichael, Odardo Sheriff de Bamburgh, Lyulf fils de Uchtred, Radulph l’Anglais, Aimar le Gallovidien, Roger de Leceister et Adam. le Chambellan » (p. 147) – un composé de mixité, en effet !

D’autres familles nobles résidant le long de la frontière à cette époque provenaient également de l’Europe continentale. Ils comprenaient les Avenels, les Soules, Riddells, Baliols, et les pro-géniteur de la famille Stewart.

C’était une noblesse, comme l’observe Moffat, qui était multilingue, sophistiquée, qui avait bien voyagé et restait intensément endogames. Et de plus, nous proposons, qu’elle était d’affiliation religieuse juive.

Bien que l’Écosse soit souvent décrite comme étant un pays primitif et rural lors de la période de médiévale, cette évaluation repose sur une perception inexacte. Comme l’écrit Moffat :

Il est fort probable qu’il y ait eu un marché à Roxburgh en Écosse pendant un laps de temps considérable. avant 1113…. Ce qui a engendré la conversion d’un marché local, en un centre de commerce international, de distribution de la laine et des peaux. Ce sont la Flandre et l’Italie du Nord, qui ont commencé à produire du tissu et de la maroquinerie en quantités industrielles, pour la réexportation ainsi que pour la consommation intérieure. Qui a créé cette demande pour la laine brute ? Ce n’était pas une nouvelle technologie, mais le premier déploiement efficace de capitaux marchands…..

La séquence était simple. Les marchands des villes de Bruges, de Gand et d’ailleurs. avait suffisamment de capital pour acheter en vrac des quantités de laine et de peaux en été et en automne, à Roxburgh, et les abbayes de Melrose et de Kelso pouvaient garantir que ces matières premières brutes seraient disponible…. Avec 5% du total du marché de la laine écossaise…., les Cisterciens de Melrose pouvaient agir comme une entreprise et exercer un pouvoir considérable sur le marché….

De l’autre côté de la mer du Nord, de retour en Flandre et dans le nord de l’Italie, les marchands ont introduit la laine dans leur réseau de production de tissus…….. La production s’est déroulée dans des centaines d’ateliers dans les villes. Le nombre d’employés pouvait être très important et, par exemple, à Douai au 13ème siècle, il y avait 150 entreprises marchandes employant chacune 100 personnes…..

Quinze maisons religieuses, toutes productrices de laine et de peaux, possédaient des propriétés dans les régions de Berwick, là où les marchands étrangers ont maintenu des lieux d’affaires. Elle ressemblaientt aux « usines » des commerçants anglais en Inde coloniale, où une sorte d’immunité diplomatique était permise, et où les étrangers pouvaient vivre en sécurité et de façon communautaire.

« La Salle Rouge » était le nom du centre commercial flamand de Berwick et pas moins de 30 marchands y opéraient à un moment donné. Les marchands allemands se trouvaient au « White Hall », et à Roxburgh, un endroit appelé « The Black Hall » est répertorié, mais aucune nationalité particulière n’y est attachée. Peut-être que tous les étrangers l’ont utilisé [pp. 169-71].

En 1212, le commerce lucratif de Berwick est passé entre les mains du secteur privé. Les prévôts et la Guilde administraient les opérations commerciales de la ville et la salle de la Guilde fut construit sur un terrain acheté à un certain Simon Maunsel (p. 17).

Cette même décennie, un homme que nous avons déjà mentionné, Michael l’Écossais, probablement de Melrose, était à l’université de Tolède, dans le nord de l’Espagne, traduisant en latin des manuscrits aristotéliciens écrits en arabe. Michael a également été traducteur multilingue en Sicile et à Palerme.

En 1378, un maître maçon, John Lewyn, a été engagé pour rénover les murs du château de Roxburgh. Autour 1400, un maître maçon parisien, Jean Moreau (« Moor »), a été chargé d’agrandir l’abbaye de Melrose (p. 224).

La colonie juive d’Aberdeen, conséquence d’une longue histoire

C’est à Aberdeen dans le coin nord-est de l’Écosse que l’on trouvera des éléments rappelant ces origines diverses, cosmopolites et néanmoins sans appel. Aujourd’hui encore Aberdeen reste un centre culturel et économique très impprtant ayant renoué avec la Scandinavie. Comme on peut le voir sur la carte ci-jointe, Aberdeen est bordée par la mer du Nord et dispose de voies maritimes directes vers la Norvège, la Suède, la France, le Danemark, la Russie, la mer Baltique, l’Allemagne et la Pologne.

A partir des années 1100 – et peut-être même avant – Aberdeen a été en contact avec tous ces pays et avait établi des sociétés, voire des comptoirs, dans chacun d’entre eux.

En 1200, c’était la troisième ville la plus riche d’Écosse, malgré sa situation au nord, et son isolement relatif par rapport au reste de l’Écosse, et n’étant qu’au huitième rang au niveau de la densité de population… Pourquoi?

De fait la croissance phénoménale d’Aberdeen en tant que centre commercial et financier s’explique en partie au fait qu’il s’agissait d’un bourg aux origines juives.

Il est très probable que toutes les familles dominantes de la ville, de 1100 à 1800, étaient d’origine juive, originaires du sud de la France, (Narbonne) puis de l’Angleterre après l’expulsion de 1290 et de l’Angleterre, puis, à partir de 1492, de la péninsule ibérique et des refuges mobiles des Séfarades en diaspora.

L’examen des modèles de mariage et les coutumes d’enterrement prouvent de façon concluante qu’Aberdeen et ses environs étaient solidement judaïques dans la culture.

A commencer par le mystérieux « Saint Machar », pour qui non pas une, mais deux paroisses ont été consacrés à l’aube de l’histoire d’Aberdeen.

Cathédrale Saint Machar

Selon la notice officielle ou Machar ou Mochumna, Irlandais, baptisé par saint Colman et disciple de saint Colomban d’Iona fut envoyé par ce dernier pour évangéliser les Pictes d’Ecosse.
Dans la région d’Aberdeen en Écosse, à la fin du VIe siècle, saint Machar est considéré comme le fondateur de cette Église. Mais il n’y a aucunes traces écrites ou archéologiques d’un saint nommé Machar. Aucunes ‘archives n’existent pour un Machar catholique romain !

Ce qui existe, cependant, c’est une église dans le Vieux Aberdeen dédiée à un « Saint Machar ». autour de laquelle des membres éminents de la population ont été enterrés depuis sa fondation. Nous ne pourrons jamais savoir exactement comment, quand et par qui , une cathédrale a été établie pour honorer saint Machar. Nous pouvons cependant essayer de comprendre

Le candidat que nous allons examiner est le maître ou rabin davidique, de la communauté juive de Provence, dans le sud de la France, dont le titre était en fait, Machar ou Machir (en sachant qu’il n’existe pas de voyelles en hébreu) et qui y a été actif  comme pendant la période appropriée. (Le Roi juif de Narbonne)

Ce chef spirituel, Machar, aurait été la figure centrale des personnes pratiquant le judaïsme en France juste avant la migration des Juifs en Grande-Bretagne avec Guillaume le Conquérant en 1060 après J.-C. Consacrer un centre religieux à cet homme serait tout à fait conforme à la pratique talmudique contemporaine de nommer les sites religieux d’après leurs fondateurs. Le seul artefact restant du lieu de culte d’origine (vers 1100) est une section de pierre du sommet d’une colonne sculptée en dents de chien.  Ce modèle est cohérent avec les images contemporaines que l’on trouve dans l’Islam et les manuscrits et mosaïques juifs.

De là on peut inférer qu’il est incontestable qu’Aberdeen ait servi de centre de culte et de culture juive pendant la période 1100-1750, en d’autres termes, de l’époque normande à l’époque géorgienne, lorsque le statut et le nombre de Juifs dans les îles britanniques ont été mis en évidence et ont commencé à être intégrés dans un État britannique « désacralisé » (Endelman 1979).

A l’époque où le « Jew Bill » (Loi sur la naturalisation) a été débattu en Angleterre vers 1750, de nombreux Crypto Juifs écossais ont dû préférer rester cachés, d’autant plus qu’ils jouissaient non seulement des pleins droits en tant que citoyens, mais aussi d’un engagement actif en politique et d’un nationalisme refusé à leurs homologues dans d’autres pays. D’autres se sont sans doute assimilés ou convertis, sans jamais être étiquetés « ex-juifs ». Lorsqu’il y a aura la scission avec les catholiques et la création de nouveaux devoirs sous l’autorité des St Clair cette information prendra tout son sens. Nous y reviendrons

En effet, les origines de la diaspora  juive sont depuis longtemps ancrées dans le système des castes. En Espagne et au Portugal, de l’autre côté de la frontière, les Juifs étaient marqués comme conversos ou comme venant de familles  de « Nouveau Chrétien » depuis plus de 400 ans.

Renan (1943, pp. 22-23) écrit que la plupart des Juifs de l’Antiquité tardive et du début du Moyen Âge en Italie et en Gaule étaient des convertis et des non-Sémites. Ce sont ces Français qui ont donné les peuples Juifs d’Angleterre et d’Allemagne.

Un article de ha-Levi (1976) énumère les noms des Juifs vivant en Angleterre avant leur expulsion en 1290 par Edward I. Cependant, cette liste, bien qu’utile, montre beaucoup de Juifs identifiés seulement par les villes dans lesquelles ils résidaient en Angleterre, par exemple, Jacob de Londres, Isaac de Lincoln, David de York, et pour cette raison il est probable que leurs noms français d’origine aient été perdus. De plus, les familles dont nous aimerions le plus avoir des listes sont celles qui sont venues d’Europe en Angleterre dans l’entourage normand. Nous pensons que ce sont ces familles, qui ont introduit le judaïsme en Écosse.

La principale source pour ce chapitre est L’histoire des juifs de France (1999) d’Esther Benbassa. Benbassa est une historienne juive, et son livre est le plus complet et le mieux documenté sur le judaïsme français. Benbassa décrit les communautés juives connues pour être présentes en France avant 1500 de notre ère, la période qui nous intéresse le plus. Cette époque correspond le plus étroitement à la « première vague » d’arrivées juives en Écosse.

Après 1500, nous avons la « deuxième vague » de Juifs arrivant en Ecosse – les Séfarades fuyant l’Inquisition. Peu après arriverons les protestants chassés par la révocation de l’Édit de Nantes.

Bref historique :

En l’an 800, en France, les Juifs contemporains des premières incursions de Normands, constituaient une partie indispensable de l’économie et de la culture.

Ils possédaient des bâtiments, des champs, des vergers et des vignobles, des fermes, des jardins et des moulins. Ils se consacraient à l’agriculture et, en particulier, à la viticulture dans les vallées de la région. Le Rhône, la Saône et la région parisienne. La production de vin juif semble avoir été la plus importante au neuvième siècle, au point qu’elle approvisionnait les marchés étrangers…

En plus d’être des vignerons et des marchands de vin accomplis, les Juifs de Gaule ont également excellé dans les domaines de la finance, de la gestion du patrimoine, de la médecine et de l’artisanat.

Un certain nombre de Juifs géraient les biens des évêques et des abbés. D’autres étaient au service des rois. Ils ont joué un rôle important dans le commerce Est-Ouest. Ils pratiquaient également la médecine. On les trouvait aussi dans des métiers comme la teinture des tissus, le tannage et le corroyage du cuir [p. 12].

Il existait une importante communauté juive à Rouen qui s’en alla rejoindre Guillaume le Conquérant. À Rouen, lors de la réfection du dallage de la cour du Palais de Justice en 1976, fut découverte la Maison Sublime, témoignage archéologique inattendu confirmant la présence d’une importante communauté juive dans cette ville au Moyen Âge. Cet édifice construit au début du XIIe siècle, l’un des plus grand connu d’Europe du Nord, porte des graffitis en hébreu.

En 1066, quand les Normands ont conquis l’Angleterre en prenant plusieurs de ces familles de Juifs français avec eux pour mettre en place la nouvelle administration civile, le monde occidental s’est lancé dans une économie capitaliste.

Parmi les transformations subies par l’Occident depuis l’an 1000, il y a eu le développement d’une économie monétaire…

Le développement économique a rendu les nobles dépendants de l’argent liquide, des revenus. Les Juifs étaient en mesure de répondre à leurs demandes de liquidités, soit par le biais de profits, par ceux d’entre eux qui la pratiquaient ou par le recours au crédit [Ben-bassa, p. 14],

En 1306, pour des raisons politiques, religieuses et économiques diverses, les Juifs ont été expulsés de France. Cette expulsion a suivi de près le bannissement des Juifs d’Angleterre et de Gascogne en 1290, et de plus petits bannissement de Juifs de certaines villes d’Allemagne et d’Italie.

Cependant, comme l’écrit Benbassa (p. 15) : L’expulsion de France a touché un plus grand nombre de Juifs (près de 50 000 personnes). Exilés, ils se sont réfugiés en Lorraine, en Alsace, dans la vallée du Rhin, voire en Pologne et en Hongrie, en Bourgogne, dans le Dauphine, la Savoie, la Provence, le Comtat Venaissin et l’Espagne.

à venir : la dernière émigration,  les protestants arrivent en masse en Grande Bretagne … Presbytérianisme et calvinisme, naissance officielle du Rite, son transfert à Londres. (1630)

Sources : Elizabeth Caldwell Hirschman et Donald N. Yates in When Scotland was Jewish

prochainement en souscription

les vraies sources de la franc-maçonnerie écossaise