Newton et le nouvel homme de Vitruve

Résumé.

Depuis ses débuts à l’université de Cambridge jusqu’à sa mort, Isaac Newton s’est longtemps intéressé au temple de Salomon, un sujet qui apparaît dans ses travaux sur la prophétie, la chronologie et la métrologie. À l’époque où Newton travaillait sur les Principia, il a reconstruit le temple et commenté les reconstructions des autres. Une partie importante de ses recherches concernait les mesures du temple, qui étaient harmoniques et construites « exactement comme les proportions de l’architecture l’exigent ». Newton considère que ces proportions sont conformes aux livres III et IV du De Architectura. Cependant, tout en insistant sur l’exactitude des proportions architecturales, Newton s’est éloigné des proportions traditionnelles de l’homme de Vitruve ; il en a tiré un homme newtonien. Cela pose une énigme intéressante : Newton accepte les proportions architecturales du temple telles qu’elles sont décrites dans le livre III de Vitruve, mais il rejette le modèle humain que Vitruve a utilisé comme fondement de ces proportions. En même temps, Newton acceptait le cadre humain comme base de toutes les mesures antiques et tentait d’estimer la longueur de la coudée sacrée en se basant sur les longueurs des parties du corps et les mesures établies par les auteurs antiques tels que Vitruve.

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du Temple au Graal et du Graal au temple : l’église kuldéenne

Croix celtique

Avant-propos : l’actuel narratif, la prosodie officielle de l’histoire maçonnique est un tissus de mensonge et c’est pour lutter contre cette contre-information nuisible que j’ai décidé de rétablir un peu de lumière au travers de mes différentes publications.

L’Église Kuldéenne

Les Culdée dont l’appellation  viendraient du vieil Irlandais « Célé dé », signifiant les serviteurs de Dieu. Ceux-ci apparaissent dans une glose Irlandaise, ainsi que dans la « Vie de Saint Findan de Rheinau » (fin du IX siècle), et passent pour avoir mené une vie anachorétique, comme celle des pères du désert Égyptien, et ensuite s’être regroupés en communautés de clercs réguliers suivant la règle de Chrodegang de Metz. Auparavant ces Kuldée, vivant cette vie d’érémitisme, auraient, après s’être regroupés en communautés, accepté de se soumettre à une règle concernant les usages monastiques. Chaque monastère ayant la sienne propre, il faut considérer que ces Kuldée avaient accepté celle de Maelruain de Tallaght et auparavant celle du fondateur de cette Église : Saint Colomba d’Iona. Ce sont ses fils spirituels qui iront s’établir à Lindisfarne et se répandre parmi les Angles du Nord afin de faire connaître le Christianisme Celtique.

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Hommage à un bâtisseur : Eugène Viollet le Duc

Notre Dame de Paris vient d’être achevée !

 

La France a été plus lente que l’Angleterre à se lancer dans le renouveau gothique, mais sa figure clé est apparue sous la forme d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-79), contemporain à la fois de Pugin et de Ruskin. Architecte, il devint, grâce aux relations de son père au sein du gouvernement et à son propre intérêt pour le gothique, le principal restaurateur de cathédrales et d’églises gothiques du pays. À cette époque, de nombreux monuments gothiques avaient été endommagés ou abandonnés pendant la Révolution française des années 1790, car ils étaient associés à la corruption extrême de l’Église catholique et de la monarchie. Rien qu’à Paris, sur les 300 églises du XVIe siècle, il n’en restait plus que 97 en 1800. De nombreuses pierres ont été emportées et réutilisées dans des projets de construction séculiers. Il était donc urgent de procéder à des réparations, car les structures étaient souvent gravement affaiblies. Le premier projet de Viollet-le-Duc, alors qu’il n’a que vingt-quatre ans, est la restauration, au plus près de son état d’origine, de l’abbaye de Vézelay, un monastère bénédictin du XIIe siècle.

Jusqu’alors, personne n’avait la moindre idée de la manière dont les maçons et les artisans du Moyen Âge avaient construit les immenses cathédrales. Il n’y avait ni archives, ni études, ni écoles de restauration. En l’absence de plans originaux, Viollet-le-Duc a dû découvrir par lui-même comment l’édifice avait tenu et comment le rendre à nouveau stable. Il commence par alléger la toiture, modifier légèrement la forme des voûtes et affiner les pointes des arcs pour stabiliser les murs.

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Sir Christopher Wren : l’art royal et art des sarrasins

La cathédrale St Paul de Londres

De la première révélation il y a plus de 14 siècles jusqu’à nos jours, l’Islam a fortement imprégnés de sa substance les nombreuses civilisations avec lequel il entra en contact. Les échanges qui en résultèrent bien qu’ils furent en parti au bénéfice des deux partis, restèrent le plus souvent unilatéral, et ils seraient impossible de détailler ici la quantité astronomique de connaissances que le monde occidentale est redevable à la civilisation islamique (à ne pas confondre avec les arabes). Parmi les influences exercées par l’Islam sur l’Occident Chrétien, celle de l’art islamique et plus particulièrement de l’architecture est la plus remarquable.

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de Rosslyn à Kirkwall à la recherche de l’Arche perdue

Blason des Saint Clair

L’actuelle franc-maçonnerie est le fruit d’un gigantesque hoax mis en place par les anglais hanovriens en vue d’effacer l' »autre histoire, la glorieuse épopée qui s’est jouée en Écosse au XV ème siècle soit plus de deux siècles auparavant. Il fallait par tous les moyens inventer quelque chose d’autre et remplacer une tradition vivante par le nouveau scientisme devenu dogme absolu. A tout point de vue la nouvelle maçonnerie anglaise fut une pure spéculation au propre comme au figuré : dans le même temps apparaissait la finance avec la City à Londres. La banque de Londres fut créée juste un an avant la création d’une Grande Loge londonienne qui n’était qu’un leurre et une façade d’honorabilité, la suite logique des tractations spéculatives de la City.

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La longue marche des Ases et les premiers osiriens

Aux origines des atlantes : Ases et berbères et la naissance de l’Égypte

La tradition raconte que les Ases, primitivement établis au Nord planétaire, gagnèrent le Sud lorsque le froid les refoula vers des régions plus clémentes
Ce furent donc eux qui furent les colonisateurs des territoires atlantiques sahariens ou caucasiens. Selon les historiens, il y 10 000 ans, à la fin du paléolithique, on relève déjà la trace de Berbères, regroupés sous forme de petite communautés de pécheurs/chasseurs/ramasseurs de coquillages dont on a retrouvé la trace au pied du mont Chenoua, près de Tipassa, qui vivaient dans de grottes abritées par des falaises côtières : Atlantes d’Atlas.

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L’anneau marial de Cimiez : aux sources de l’emblématisme

Professeur de philosophie, légat du pape et diplomate, Paolo Giovio est également un historien majeur de son époque. Il publie une Histoire de son temps, critique à l’égard de Charles Quint qu’il tient pour responsable du Sac de Rome de 1527 dont il a été témoin. Il est aussi un des premiers théoriciens de l’emblème avec son livre Dialogo delle imprese militari e amorose, qui sera traduit de l’italien et publié à Lyon en 1561. Il y propose « des emblèmes renvoyant à une idée et des devises de personnages célèbres, morts ou vivants »

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des bandelettes de la momie au bandeau de l’initié

Isis et Nephtys

 

LA REMISE DU BANDEAU.

La remise du bandeau royal avait lieu dans «la large salle de la féte royale du bandeau royal», dans l’adyton du temple.

Le roi reçoit le bandeau des prêtres qui portent des masques et mi­ment les dieux Horus et Seth. Selon A. Moret, ce bandeau avait une importance exceptionnelle : «Théo­riquement, dit A. Moret, il n’était au­tre que la queue sed ou seshed (sd) de l’uréus sacrée, fille de Rê qui ceignait, à la base du pshent, le front du pha­raon et y maintenait les deux couron­nes et leurs plumes; ce bandeau équi­vaut à la couronnes.

LE BANDEAU, INSIGNE DE L’INITIÉ ROYAL.

Le ban­deau qui ceint le front est éminemment le symbole de l’initié. A. Moret, l’éminent égyptologue, écrit que le bandeau royal, seshed, «attestait que son possesseur était initié»; il était ceint après avoir accompli les rites.

Le bandeau est l’insigne de la royauté. Aux initiations helléniques, le bandeau qui ceignait le front avec des bandelettes pendantes, est porté par l’initié. Il symbolise la consécration à la divinité et une condition nouvelle, celle d’être agréé par les déesses.

le strophion, reliquat des bandelettes était d’un usage courant dans la grèce antique

Pour les prêtres, il est encore le signe du pouvoir religieux. Par ces insignes, on conférait à l’initié le droit de communiquer les secrets des Mystères; il devenait un initiateur. Cette cérémonie, qui s’accompagnait d’une magnifique solennité, se faisait après la purifi­cation. Selon Théon, la cérémonie d’anadesis etc. correspondait au qua­trième degré d’initiation.

Le bandeau est en couleur, mais celui des rois et des grands initiés est en or. Celui de Ramsès II, par exemple, est peint en jaune, la couleur de l’or. Le bandeau d’or est, selon H. Frankfort, «l’élément essentiel, capital de la couronne. Parfois le bandeau est remplacé par un bandeau d’urées ceignant le pshent. Les initiés, à Samothrace (Ulysse), portaient le bandeau ou le voile.

Le hiéroglyphe S, suivi d’une crosse qui forme les noms seb, prêtre, sed, fête de la queue, et sem, et qui représente une bandelette, symbolise, selon Enel, «l’action spéciale appliquée par le grand initié, action qui unit la vie à la mort, indiquant ainsi le pouvoir suprême et mystérieux qu’il avait atteint» (Langue sacrée, p. 309).

Le ssd (shed) mentionné dans les Textes des Pyramides est le diadème royal, objet sacré, façonné comme une couronne et dont le modèle est celui de Rê.

Les rois hittites ne portaient que des bandelettes. Certains prétendent que les dieux, les rois et les princes Sumériens et Assyriens, portaient une perruque postiche accompagnée du bandeau, prérogative des dieux ; quand ils ne portaient pas de perruque, cet honneur revenait entièrement au ban­deau. Josèphe nous a conservé la coutume des anciens Syriens qui priaient, portant le cilice, le manteau de laine brute et ayant la tête ceinte de cor­des.

LE BANDEAU, OBJET SACRÉ ET PARURE DES DIEUX.

Le bandeau ceint le front de Rê. Isis porte le bandeau royal : « de même les autres déesses. Le bandeau fut un objet sacré, des mythes et des hymnes ont été com­posés à son honneur.

LE BANDEAU, PARURE DES PRÊTRES.

 Le bandeau est l’insigne des prêtres initiés. F. Chabas nous dit que les prêtres égyptiens devaient célébrer une cérémonie, parés de couronnes ou de bandeaux, pendant cinq jours. Les habitants de Crotone considéraient que le bandeau porté par Milon, prêtre d’Héra et athlète, Symbolisait la sagesse :

Le « strophion » était, selon Plutarque, le bandeau tantôt blanc, tantôt de couleur, porté par les prêtres.

LE BANDEAU, PARURE DES MORTS

La défunte Anhai, après la pesée de son âme, est reçue par la déesse de l’Amenti; elle a la tête ceinte du bandeau avec des bandelettes, ornée de plumes et ayant le sein découvert. Le bandeau ssd est une coiffure des morts; le défunt «commande avec son bandeau seshed parmi les hommes». Ce genre de ban­deau, façonné comme une couronne, semble imprégné du caractère solaire : «Le mort-roi navigue avec un ssd de tissu vert, tissé comme un œil d’Horus; il émane d’Hathor : «Le mort-roi est ce bandage colorié (rouge) qui sort deIh.Hathor. Les dieux, les rois et les morts divinisés «comman­dent» par son éclat. Cf : «Je suis le seigneur du diadème», un couronné ».

Les morts des tombeaux d’Ur (reine Puabi) étaient  parés de rubans d’or fin entre­mêlés avec la chevelure.

Bandelette avec du texte : souvent des extraits du livre des morts

LE BANDEAU ET SES BANDELETTES.

Le ruban de tissu, ayant serre la tête, se noue derrière, et ses deux extré­mités, souvent très longues, pendent sur la nuque et ar­rivent jusqu’à la taille. Bien que formant une seule pièce d’étoffe, il faut pourtant distinguer le bandeau et les ban­delettes pendantes, tous deux considérés comme des divi­nités : «« Amon-Rê… prends son bandeau; avec  la bandelette Admaït sur les deux bras de Taï, pour ses chairs; le dieu se réunit au dieu, le dieu enveloppe le dieu en ce sien nom de Admaït… Celui qui éclaire sa tête, c’est la lumière de la bandelette. Isis l’a tissée, Nephtys l’a filée; elles font briller la bandelette pour Amon-Rê… ».

La notion des nœuds symboliques, a écrit De Rongé, est le principe de la vie dans l’homme; c’est la vertu di­vine qui transmettait ce principe vital et le préservait de toute atteinte pendant la vie, de même que l’action céleste le conservait et le réchauffait dans la momie, comme germe de la seconde vie. Le signe du Sa (principe de vie) est l’image d’un nœud de corde avec lequel on «nouait» la vertu protectrice à l’individu qui la recevait et on «fixait» cette vertu qui réside dans le bandeau ou le ruban. Cette fixation résulte de l’action de «lier», et la libération de l’action de «dénouer, de «délier». Cette vertu, condensée d’une part dans le bandeau, se transmettait d’autre part par des passes transmetteuses, s’opérant sur la nuque, l’occiput et la co­lonne vertébrale du roi ou de l’initié, de la statue ou de la momie, ou par l’imposition des mains sur la tête. Le bandeau et le nœud avec ses bandelettes pen­dantes à l’arrière de la tête et sur la nuque, tenaient donc la place la plus importante pour transmettre, fixer, nouer et garder cette vertu précieuse, divine et protectrice. Ce ruban représente donc Isis, qui, avec sa sœur Ne­phtys, l’a tissé, et celui qui s’en couronne reçoit ce fluide de vie protecteur émanant d’Isis, «la lumière de la bandelette». Ce ruban qui entoure la tête «l’embrasse» et par son nœud «fixe» et «assure» ce qu’on reçoit d’Isis.

L’histoire du bandeau de l’initié ne s’arrêtera pas avec l’Égypte puisqu’il sera repris dans les mystères d’Éleusis et plus près de nous par les collèges des bâtisseurs sous l’empire roman avant d’aboutir au thème compagnonnique de « Fleurir les couleurs ».

La suite ici : Fleurir les couleurs, les enfants de Salomon

Maitre Jacques portant les couleurs

 

 

Science et hermétisme