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Le neuvième preux : Godefroy de Boulogne

Le tombeau est long de 2m05 et 76cm de large pour 1m53 de haut Le cénotaphe fût d’abord placé dans la nef de la Basilique devant une fresque murale représentant Godefroy de Bouillon avec ses deux frères et sa mère Ide. En 1966, le cénotaphe de Godefroy de Bouillon fût déplacé dans la crypte

Bien cachée au fond de la crypte de Notre-Dame de Boulogne (Pas-de-Calais), la copie du tombeau de Godefroy de Bouillon, premier « roi » de Jérusalem, rappelle les faits d’armes du plus connu des croisés.

L’original a disparu, sous les coups des restaurateurs grec-orthodoxes, lors des travaux qui ont suivi l’incendie de la Basilique du Saint-Sépulcre en 1808. Heureusement, le tombeau de Godefroy de Bouillon subsiste à travers sa réplique, toujours visible dans la crypte de la cathédrale de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), ville de naissance du plus célèbre des croisés.

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Le château de Boulogne la Grasse et sa légende

Ce château fut porté à la connaissance du public éclairé ou pas grâce aux travaux de mon père, M. Michel Dreue.

Demeures philosophales: un itinéraire alchimique en (Picardie

Dans les lignes qui suivent, il sera question d’une demeure, qui u l’évidence doit beaucoup à l’inspiration hermétiste du maitre des lieux sans aucun doute un Adepte du Grand’Oeuvre. Mais comment ne pas oublier que non loin de Boulogne-la-Grasse, se dresse la majestueuse cathédrale d’Amiens, autre sphinx de pierre qui ne cesse de nous interroger. Rappelons qu’à ce sujet, nous lui devons entre autre, les plus belles pages du non moins énigmatique Fulcanelli sur le décryptage consacré notamment au porche du Sauveur dans son livre « Le mystère des cathédrales ».

A l’instar des cathédrales gothiques ou « argotiques » selon l’expression de ce dernier auteur, les demeures philosophales sont des livres de pier­re qu’il convient de lire comme telles. Sans doute, si l’outrage du temps et les égarements parfois funestes de l’homme – n’oublions pas que le château de Boulogne fut partiellement détruit lors de la bataille du Matz pendant la grande guerre de 14-18 n’altèrent pas d’avantage les cha­pitres de cet ouvrage gravé à l’attention des esprits éveillés, alors pour­rons nous conserver ce qui apparait comme étant sans doute l’une des dernières demeures « philosophales » dans la pure tradition de l’Hotel LALLEMANT à Bourges, du château de Dampierre-sur-Boutonne pour ne citer que ces fleurs qui sont autant de roses mystiques comme il en fleurit par ailleurs tant en terre de Picardie.

Mais pourquoi aussi ne pas voir dans cette rose la matérialisation toute spirituelle et allégorique de la pierre philosophale. Rubis au pouvoir prestigieux. Cette fleur, à la fois médecine – élixir- et gemme splendi­de fut à l’origine de cet ordre de chevalerie que fonda Philippe le Bon en glorification de la Toison d’Or, objet de la « Quêste » initiatique des Argonautes en terre de Colchide ….

Ici la recherche légendaire du Graal et celle plus secrète du Grand’Oeuvre fusionnèrent en un tronc commun où l’imaginaire che­valeresque pu déployer le meilleur de son esprit : Charles de Boulogne à sa façon , avec son château nous a – nous les esprits curieux – embar­qué à bord de l »ARGO , toutes voiles dehors à la conquête du « VELLUS AUREUM » ou plus exactement à la recherche du bélier d’or sur la peau duquel – selon le mythe – est écrit l’essentiel de l’ART ROYAL à qui saura le mériter.

Mais la Quête ne détient son sens que de la Dame sans qui aucun che­valier ne saurait s’engager : elle est l’objet de la Quête. Tandis que le chevalier personnifie l’être agissant et maître de sa volonté, à l’inverse la Dame symbolise l’autorité spirituelle sans laquelle l’action n’est que désordre et vaine agitation. Le secret de l’Initiation chevaleresque se résume par la réunion de ces deux parties qui se sont séparées au com­mencement des temps. « L’union des deux natures  » correspond à ce que l’on désigne habituellement par  » Petits Mystères  » et que l’on retrouve dans l’ensemble des sagas médiévales : Tristan et Yseult, Lancelot et Guenièvre

L’Initiation royale – celle des petits mystères – se prolonge dans l’Initiation sacerdotale. A l’errance chevaleresque – celle de la légende des Karados – succède la contemplation immobile de celui qui se trou­ve devant l’axe du Monde. Nous retrouverons tous ces éléments dans l’histoire qui réunit ce château à la fondation de l’abbaye de Corbie sans oublier que l’alchimiste de la cathédrale d’Amiens nous montre que les chemins du « Gay Scavoir » peuvent être multiple et ne laissent pas de nous égarer parfois, ce que nous rappelle le gigantesque labyrinthe de près de 42 mètres de circonférence qui pave la nef amiénoise.

Assez paradoxalement, nous voyons comment l’histoire parfois rejoint la légende. Le dernier Prince de Bourgogne, illustre porteur de cette même Toison d’Or, le singulier Charles dit « Le Téméraire » lors du siège de la cité picarde qui s’était mise « en l’obeissance du Roy » quoique le traité d’Arras voulu qu’elle se livra au duc Charles lors de ces hostilités à la cité rebelle ordonna tout de même à ses canonniers qu’ils épargnassent la Notre-Dame :

 » Le Duc de Bourgogne (qui faisoit tirer son artillerie contre Amiens) deffendit expressément que l’on tirast point contre l’église. Ce qui fut bien gardé : & tint toute une Quaresme le Duc de Bourgogne iceluy logis. « 

Aussi, avant de nous engager dans l’interprétation de ce rebus com­plexe qui restera pour partie une énigme faute de disposer de la totalité des pièces, à jamais et irrémédiablement manquantes, sachons qu’en dernier ressort

 » FATA VIAM INVENIENT « 

soit :

Les destins trouveront la voie…

c’est-à-dire qu’en toutes choses, c’est dans la patience à l’épreuve, la lente incubation de Soi que chaque homme en recherche de la Vérité, trouvera et ouvrira à son tour les portes de son destin.

Par cet édifice insolite, le comte Charles de Boulogne a voulu témoi­gner pour les temps futurs et nous indiquer le chemin pour trouver cette porte basse  » à laquelle le pèlerin égaré frappe l’huis et demande l’en­trée.

Johan DREUE  21 Septembre 1995

Le château de Boulogne la Grasse et la légende du chevalier au cygne

CHARLES DE BOULOGNE

« L’ INCONNU « 

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Charles de Boulogne s’établit à Boulogne la Grasse (la Grâce au XVI° siècle) au début des années 1890 et y fut inhumé dans le cimetière communal en 1940 soit un demi-siècle plus tard.

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Durant 25 ans il mit toute son énergie et sa fortune à réaliser son  » GRAND OEUVRE  » une demeure philosophale, un château des Mystères qui hélas fut détruit en grande partie lors de la bataille du Matz en 1918

Son ami l’abbé MARTINVAL, dont le buste orne une des arcades extérieure du château, Curé de Boulogne, auteur d’ une  » HISTOIRE de BOULOGNE  » ( 1894 ) ouvrage très documenté, bénéficia de ses largesses pour I’ église du village ,la do tant d’une somptueuse décoration de style néo-byzantin, dans le goût de l’époque dont la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre en est le meilleur exemple.

Durant les 50 années qu’il vécut à Boulogne, pour ses Concitoyens il fut le Bâtisseur d’une demeure fantasmagorique.

Un homme incompréhensible un peu fou, un  » illuminé  » ?

Et pour tous il était un inconnu !

Cet homme fut une énigme comme la demeure qu’il fit construire et pourtant la sentence qu’il fit graver sur le portail nous en donne la clef :

 » SORTIS PATIENS ESTO NULLI CLAUDERIS HONESTO « 

(soit patient à ton sort nulle chose n’est close à l’honnête homme)

laissant à chacun le soin de découvrir la vérité.

En cette deuxième moitié du XIX ° siècle, sous l’influence de VIOLLET le DUC surgissait des constructions néo-médievales et néo-byzantines tel le château d’ABBADIA près d’Hendaye, du nom de son  » inventeur  » L’explorateur et astronome Antoine d’Abbadie et dont un des hôtes les plus assidus (avec Fulcanelli) fut Julien VIAUD plus connu sous le nom de Pierre LOTI.

L’architecte décorateur en fut l’Amienois Edmond DUTHOIT le même qui fut l’architecte pour un autre adepte : Antoine d’Abbadie, l’ami du célèbre Fulcanelli.

Charles de Boulogne fait venir des dizaines de  » Limouzots  » des ouvriers maçons originaires de la Creuse dont plusieurs feront souches aux alentours.

Ainsi, lui qui fréquentait les cercles ésotériques donnait forme à son rêve. Des travaux d’une telle ampleur necessitaient une fortune importante pour leur réalisation.

D’où provenait-elle ?

Certainement pas de son père, rentier, décédé jeune à l’age de 43 ans, Charles Désiré II de Boulogne (1835 – 1878), chevalier de la Légion d’ Honneur, chevalier de l’ordre du Cygne, artiste peintre, vivant de son Art. Ni même de sa tante Augustine-Elise qui avait épousé Antoine Philibert de BAILLEINCOURT riche négociant et bourgeois de TOURNAI (Belgique)

Alors ?

CHARLES DÉSIRÉ III DE BOULOGNE : QUI ETAIT – IL ?

La réponse est dans notre livre : l’autre face du comte de Boulogne

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Johan Dreue, historien

Une demeure philosophale oubliée par l’Adepte Fulcanelli

Sans doute la plus importante de toutes les demeures décrites par l’Adepte et pourtant volontairement tue !

C’est pourtant de là que le futur Saint Vincent de Paul prêcha pour la première fois du haut de sa chaire. Il y a pourtant en ces terres lointaines de Picardie, non pas un mais deux logis alchimiques en liaison étroite avec les préoccupations de notre alchimiste. En effet pour la plus récente c’est l’architecte Edmond Duthoit, élève d’Eugène Viollet-le-Duc qui en fut l’inspirateur, une longue histoire que nous révélons dans ce cahier spécial.

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