Joseph d’Arimathie arborant le bonnet phrygien des initiés, l’église secrète de Jacques
René Guénon, analysant le symbolisme du Graal, voit en Joseph d’Arimathie l’image du pouvoir royal, et en Nicodème celle du pouvoir sacerdotal. Toutefois, en relisant les Évangiles canoniques eux-mêmes, nous sommes portés à croire —comme chez les Templiers mille ans plus tard — la seule présence de Joseph d’Arimathie résume les fonctions tant sacerdotale que royale et chevaleresque.
Avant-propos : l’actuel narratif, la prosodie officielle de l’histoire maçonnique est un tissus de mensonge et c’est pour lutter contre cette contre-information nuisible que j’ai décidé de rétablir un peu de lumière au travers de mes différentes publications.
L’Église Kuldéenne
Les Culdée dont l’appellation viendraient du vieil Irlandais « Célé dé », signifiant les serviteurs de Dieu. Ceux-ci apparaissent dans une glose Irlandaise, ainsi que dans la « Vie de Saint Findan de Rheinau » (fin du IX siècle), et passent pour avoir mené une vie anachorétique, comme celle des pères du désert Égyptien, et ensuite s’être regroupés en communautés de clercs réguliers suivant la règle de Chrodegang de Metz. Auparavant ces Kuldée, vivant cette vie d’érémitisme, auraient, après s’être regroupés en communautés, accepté de se soumettre à une règle concernant les usages monastiques. Chaque monastère ayant la sienne propre, il faut considérer que ces Kuldée avaient accepté celle de Maelruain de Tallaght et auparavant celle du fondateur de cette Église : Saint Colomba d’Iona. Ce sont ses fils spirituels qui iront s’établir à Lindisfarne et se répandre parmi les Angles du Nord afin de faire connaître le Christianisme Celtique.
Après la mort de Jacques (en 62 ou 66 après J.-C.), premier évêque de Jérusalem et le premier « évêque des évêques », la communauté judéo-chrétienne, sur l’avertissement d’un Ange, émigra à Pella, sur l’autre rive du Jourdain. Elle échappa ainsi aux affres du siège qui aboutit à la destruction du Temple (70 p. J.-C), et elle survécut, communauté des « Ébionites », jusqu’au IV siècle. Mais entre-temps, c’est un autre christianisme qui commença de faire la conquête du monde, un christianisme tellement « autre » que la doctrine et la gnose professées par la communauté apostolique initiale de Jérusalem, fondée par ceux-là mêmes qui avaient été les compagnons du Christ, — cette doctrine fut décrite et réputée par les « pères de l’Église » comme une abominable « hérésie ». C’est un de ces paradoxes mortels auxquels on est resté trop peu attentif.
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