Le rituel du Graal et sa transmission est lié au messianisme. Il conviendra de distinguer deux messianisme fondamentaux : le messianisme sacerdotal (incarné par Jacques dit le Juste) et le messianisme royal incarné par Joshua ben Joseph, autrement dit Jésus. Au départ ces deux messianismes n’ont font qu’un avant de se distinguer. Nous verrons pourquoi.
Coiffe à cornes du Moyen Age pour les dames de rang : Christine de Pizan et la Papesse
Christine de Pizan célèbre de son temps comme femme de savoir a servi de modèle et a inspiré les tarotiers : comment et pourquoi c’est ce que nous révélons dans notre ouvrage. Elle est immortalisée dans la carte « La Papesse » tenant son livre ouvert sur les genoux : mais que n’a t’on pas dit comme bêtises à propos de cette carte alors qu’il suffit de lire le Tarot avec le regard qu’il convient. Sa coiffe à cornes en voile blanc retombant sur les épaules se retrouve exactement dans la papesse ! Son érudition comme sa renommée sont immense. C’est côté Français, la première mention indiscutable de la fabrication d’une série de cartes à jouer avec l’entrée de Charles Poupart, argentier de la maison du Roi Charles VI de France, dans son livre de comptes pour l’année à commencer le 1er février 1392.
La commande royale s’inscrit comme suit dans le livre de l’argentier du Roi: « Donné à Jacquemin Gringonneur, peintre, pour trois jeux de cartes, à or et à diverses couleurs, ornés de plusieurs devises, pour porter devers le Seigneur Roi, pour son esbattement (plaisir), LVI (cinquante-six) sols parisis. » – Source: Registre de la chambre des comptes.
L’artiste, un miniaturiste, livra marchandise en trois volets: soit en 1390, 1392 et 1393. Ce qui dit-on apporta un grand divertissement au Roi. Le jeu, bien qu’étant encore un jeu de tarots, était doté d’une innovation de taille: car l’on y introduisit les Reines en remplacement des Cavaliers. C’est une première, en cette ère chevaleresque du début de la Renaissance, où l’amour courtois s’affiche. À ce jour, on n’en a retrouvé aucun exemplaire.
On notera que Clervaux vient de Clair Val, une vallée ouverte et donc percée comme Perce-val … CQFD
Bernard de Fontaine fut la pièce maitresse d’un dispositif ancré à la cour de Champagne, et appelé à jouer un rôle central entre l’Occident et l’Orient. C’est aussi dans ce contexte que naitront les premiers romans de la table Ronde sous l’égide des flamands. Plusieurs personnages sont étroitement liés et forment ainsi un canevas qu’il est de premier abord difficile à déchiffrer mais une chose est sûre c’est que c’est par eux que Jérusalem va se trouver reliée à l’Écosse et à Kilwinning (et non à Rosslyn comme c’est souvent et à tort dit) : Hughes de Payens (on le dit époux de Catherine de Saint Clair de Roslin ou sinon en lien avec elle), André de Montbard, parent du duc de Bourgogne, Bernard de Fontaine futur Bernard de Clervaux, la famille écossaise des Saint Clair, les comtes de Champagne le fief alors le plus riche et le plus puissant du Royaume de France. D’ailleurs on peut le dire, la plupart des templiers étaient alors champenois.
La Champagne : Fief parmi les plus puissants du royaume de France, le comté de Champagne fut au coeur des principaux échanges politiques, économiques, religieux et culturels des XIIe et XIIIe siècles. En cela, l’histoire de la Champagne se confond souvent avec celle de l’Occident et de l’Orient.
Du milieu du XIIe siècle à la fin du XIIIe siècle, le comté de Champagne est le centre permanent des échanges commerciaux du monde occidental. Si les premières traces des foires de Champagne remontent au début du XIe siècle (Provins en 999, Troyes en 1100), il faut attendre le règne de Thibaud II pour que les mentions se multiplient. A l’origine des foires, il y a la volonté délibérée du comte de provoquer sur son territoire la rencontre entre Flamands et Italiens. Afin d’attirer les hommes d’affaires étrangers, Thibaud II puis ses successeurs délivrent des tractoriae ou des conducti aux marchands de passage désireux de gagner une ville-marché (après 1137). Accordé aux marchands qui se rendent aux foires de Champagne ou qui en reviennent, le « conduit » garantit la protection du comte qui leur fournit une escorte d’hommes armés.
Voie privilégiée de circulation, carrefour entre les pays de la Méditerranée et ceux de la mer du Nord, la Champagne accueille toute l’année à Troyes, Provins, Lagny et Bar-sur-Aube le plus grand marché commercial et financier de l’Occident médiéval. Les Thibaudiens participent, soit avec leur suzerain capétien, soit contre lui, aux principales luttes féodales du Moyen Âge.
Ils encouragent les croisades et favorisent la naissance de l’ordre du Temple. Quand ils ne s’adonnent pas aux-mêmes à la poésie, ils accueillent dans leurs palais les plus grands trouvères et les plus grands intellectuels de leur temps. Grâce à de judicieuses alliances matrimoniales, les comtes protègent leur domaine puis l’agrandissent du prestigieux royaume de Navarre. La Navarre autre lieu important de ce dispositif qui permet de communiquer avec l’Espagne car on l’oublie un peu vite les comtes de Champagne étaient aussi rois de Navarre depuis 1135 ce qui permettait d’avoir une base indépendante de la France. La Navarre tout comme la Suisse. L’Histoire retiendra Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne et Reine de Navarre et qui fut l’origine involontaire de la perte des templiers et de la dissolution de l’Ordre. Lire la suite L’énigmatique Bernard de Fontaine : de Clervaux à Kilwinning→
Après la mort de Jacques (en 62 ou 66 après J.-C.), premier évêque de Jérusalem et le premier « évêque des évêques », la communauté judéo-chrétienne, sur l’avertissement d’un Ange, émigra à Pella, sur l’autre rive du Jourdain. Elle échappa ainsi aux affres du siège qui aboutit à la destruction du Temple (70 p. J.-C), et elle survécut, communauté des « Ébionites », jusqu’au IV siècle. Mais entre-temps, c’est un autre christianisme qui commença de faire la conquête du monde, un christianisme tellement « autre » que la doctrine et la gnose professées par la communauté apostolique initiale de Jérusalem, fondée par ceux-là mêmes qui avaient été les compagnons du Christ, — cette doctrine fut décrite et réputée par les « pères de l’Église » comme une abominable « hérésie ». C’est un de ces paradoxes mortels auxquels on est resté trop peu attentif.
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