Le roi Scorpion et les Shemsou Hor

 

Les derniers serviteurs, appelé les suivants d’Horus n’étaient autre que ces grands Cro-Magnons, serviteurs d’Horus, qui avaient l’habitude d’enterrer les morts dans de la poudre rouge, faite d’ocre généralement ou d’autres produits dans les sites où l’ocre manquait. Les récentes fouilles effectuées dans les nécropoles prédynastique appuient en outre la grande théorie de Pierre Hubac, archéologue en Tunisie, qui dans son livre « Carthage » attribue lui aussi, mais en partant d’autres bases, l’origine de notre civilisation à un peuple hanté par l’idée de la couleur rouge. On en retrouve, dit-il, la trace linguistique dans tous les noms de lieux, de peuples ou d’individus (symboliques comme Hermès ou Homère) contenant les trois lettres H M R — signifiant rouge ou de tradition atlantique. C’est ainsi notamment que les Himrites riverains de la Mer Rouge, ayant remonté au Nord de la Palestine sont devenus les Phéniciens, toujours grands amateurs de rouge, d’où leur nom donné par les Grecs, et qui portèrent la civilisation sur tous les rivages de la Méditerranée.

L’arrivée en Égypte de ces grands civilisés, par vagues successives dans les temps prédynastiques, se découvre par plusieurs variations brusques de technique dans l’art du mobilier trouvé dans les fouilles régionales. On sait que le paléolithique et le néolithique ont livré à ce jour trois civilisations primitives qua­lifiées de Mérimdienne, Fayoumdienne et Tazienne. Avec les suivantes : Badarienne, Amrassienne et Gerzéenne, nous entrons dans l’énéolithique. La première qui paraît être la plus ancienne fut découverte en moyenne Egypte sur le site de Badari près de Gaou. Elle est marquée déjà par la présence et le travail du métal. Son produit le plus caractéristique est la poterie à la main décorée de stries parallèles, vases rouges ou ocre à bords noirs et vases rouges polis. On trouve aussi des perles de cuivre, des palettes à fard en schiste, des vases et des cuillers d’ivoire, dé­corés d’oiseaux stylisés ainsi que les premiers essais de figurines de femmes en Terre et en ivoire. Le travail des Badariens, très différent de celui de leurs prédécesseurs les Taziens, montre bien qu’il ne s’agit pas d’une évolution de cet art mais de l’arrivée d’une race étrangère plus civilisée. Un grand égyptologue fran­çais, le docteur Etienne Drioton signale de son côté que « les vestiges recueillis à Badari révèlent un progrès notable dans le confort. Le mobilier s’est enrichi de nattes et de lits en bois sur lesquels on disposait des coussins d’étoffe ou de cuir rembourrés de paille ». L’introduction du bois et du cuir dans le mobilier fut en Egypte un apport absolument étranger n’ayant laissé aucune trace contemporaine sauf chez les antiques Guanches, comme on peut le constater au Musée Canario.

Nous pouvons donc voir là, l’arrivée en Egypte d’un premier contingent de civilisés fuyant l’Ouest lointain où leurs grandes îles (Atlantide) étaient à la fois ravagées ou détruites par les séismes et pério­diquement envahies, tant qu’elles furent prospères, par les hordes de nomades pillards sémitiques adonnées aux cultes lunaires. Il semble donc bien s’agir d’éléments avancés de ceux qui seront plus tard les « Suivants d’Horus » de Manethon car si nous ne leur connaissons pas officiellement de nom (susceptible de contenir les lettres fatidiques H M R), nous voyons déjà que toutes leurs poteries sont essentiellement « rouges ».

La civilisation qui fait suite est nommée Amrassienne car son centre caractéristique est la nécropole d’El Hamra (HMR) près d’Abydos, cette ville étant l’aboutissement avons-nous dit de la troisième route d’Hérodote, celle des morts, jalonnées de milliers de mégalithes funéraires. En dehors de l’outillage lithique clas­sique, les produits remarquables de ces Amrassiens sont les vases rouges à décors blancs incisés, des palettes à fard en schiste plus travaillées de forme rhomboïdale et d’autres curieuses palettes en schiste, d’usage peut-être religieux ou magique pré‑sentant la forme d’un croissant dont les extrémités sont ornées de la tête et de la queue d’un oiseau stylisé. Des épingles et des peignes en os et en ivoire décorés d’animaux et des vases creusés dans la pierre dure complètent ce mobilier.

Les Amrassiens connaissaient le tissage et l’art du travail de la peau. Nous pouvons penser que figurent dans ce peuple des descendants de Badariens encadrés par de nouveaux chefs arrivant de l’Ouest. En effet la momification, courante à cette époque chez les Guanches des Canaries n’est pas encore pratiquée dans la vallée du Nil. La plupart des morts sont simplement démembrés et décharnés comme le font encore aux Indes certaines sectes utilisant ces tours des morts sur lesquelles les vautours viennent décharner les cadavres afin de ne conserver que des squelettes bien nettoyés.

A côté de cela, les nécropoles amrassiennes montrent que certains morts, privilégiés sans doute, étaient enveloppés et cousus dans des peaux de gazelle. Ceux-là sont inhumés suivant la direction Nord-Sud, la tête placée vers le Sud et la face tournée vers l’Ouest…

Vers le cinquième ou quatrième millénaire, nous trouvons plus au Nord de l’Egypte la civilisation Gerzéenne. Il semble que l’installation de cette race coïnciderait avec l’arrivée définitive des Shemsou-Hor apportant le culte d’Horus. Manéthon qui ne connaissait pas les noms de leurs rois, les nomma : « les Suivants » ou a Fils d’Horus ». On a cru tout d’abord que leur nom signifiait a Forgeron », car il est souvent question des équipes de métallurgistes qui les accompagnaient : les Mensetou. Cette appellation, au point de vue traditionnel est très importante, car elle montre déjà à cette époque combien était grand le rôle civilisateur qui était imparti aux sentant la forme d’un croissant dont les extrémités sont ornées de la tête et de la queue d’un oiseau stylisé. Des épingles et des peignes en os et en ivoire décorés d’animaux et des vases creusés dans la pierre dure complètent ce mobilier.

Les Amrassiens connaissaient le tissage et l’art du travail de la peau. Nous pouvons penser que figurent dans ce peuple des descendants de Badariens encadrés par de nouveaux chefs arri­vant de l’Ouest. En effet la momification, courante à cette époque chez les Guanches des Canaries n’est pas encore pratiquée dans la vallée du Nil. La plupart des morts sont simplement démem­brés et décharnés comme le font encore aux Indes certaines sectes utilisant ces tours des morts sur lesquelles les vautours viennent décharner les cadavres afin de ne conserver que des squelettes bien nettoyés.

A côté de cela, les nécropoles amrassiennes montrent que cer­tains morts, privilégiés sans doute, étaient enveloppés et cousus dans des peaux de gazelle. Ceux-là sont inhumés suivant la direc­tion Nord-Sud, la tête placée vers le Sud et la face tournée vers l’Ouest…

Approximativement vers le cinquième ou quatrième millénaire, nous trouvons plus au Nord de l’Egypte la civilisation Gerzéenne. Il semble que l’installation de cette race coïnciderait avec l’arrivée définitive des Shemsou-Hor apportant le culte d’Horus.

Mircea Eliade nous dit que le forgeron est le principal agent de diffusion des mythologies, des rites et des mystères métallurgiques. Se rattachant aux légendes de Vulcain et du nain de l’Anneau des Neebelung, la forge des tziganes est toujours un lieu sacré, sorte de temple adapté à la vie nomade. C’est autour d’elle, nous dit Pierre Martel dans son « Europe païenne », que se pratiquent les rites du mariage et de la mort, et le célèbre forgeron marieur de Gretna Green serait ainsi une survivance d’une fonction remontant aux Mensetou. Une de leur légende funéraire dit qu’un fils de dieu nommé Alako règne sur la Lune où il accueille l’âme des morts, ce qui laisse à penser que Platon aurait connu cette tradition.

Cependant, les égyptologues officiels abandonnèrent bientôt cette idée de forgerons et virent dans les Shemsou-Hor des « harponneurs » car certaines scènes représentent un roi de cette race frappant un hippopotame de son harpon. On a fini par découvrir qu’il ne s’agissait pas d’une scène de chasse mais d’une figuration symbolique religieuse représentant le Fils d’Horus vainqueur de Seth, le Dieu du mal figuré par le monstrueux hippopotame. Ceci serait un rappel de cette éternelle guerre défensive des cultes solaires et purs contre les a immondes races , (disent les anciens papyrus) adeptes des cultes lunaires.

Ces fils d’Horus établirent la paix en Egypte et réunirent une première fois les deux royaumes. Sur les soixante-dix rois de cette dynastie divine, les dix derniers ne régnèrent plus que sur le royaume du Sud car ils avaient été chassés du delta par une nouvelle invasion sémitique. Ils luttèrent longtemps pour la reconquête et nous avons vu que c’est le dernier, Narmer fils du roi Scorpion, qui réussit à réunir les deux couronnes rouge et blanche. Ce Narmer est sans doute le Menes de Manéthon, dont le nom ne figure sur aucune des listes royales. Dans son nom figure encore un M et un R rappel de la couleur rouge et de la terre des ancêtres et il sera le fondateur de la première dynastie dite humaine, celle des Thinites car il aura Thinis pour capitale. C’est sans doute à partir de cette époque que le symbolisme du scorpion passera au domaine réservé des temples initiatiques ets noms de leurs rois, les nomma : « Suivants » ou « Fils d’Horus» . On a cru tout d’abord que leur nom signifiait « Forgeron », car il est souvent question des équipes de métallurgistes qui les accompa­gnaient : les Mensetou. Cette appellation, au point de vue tradi­tionnel est très importante, car elle montre déjà à cette époque combien était grand le rôle civilisateur qui était imparti aux métallurgistes et aux forgerons. Mircea Eliade nous dit que le forgeron est le principal agent de diffusion des mythologies, des rites et des mystères métallurgiques. Se rattachant aux légendes de Vulcain et du nain de l’Anneau des Niebelung, la forge des tziganes est toujours un lieu sacré, sorte de temple adapté à la vie nomade. C’est autour d’elle, nous dit Pierre Martel dans son a Europe païenne », que se pratiquent les rites du mariage et de la mort, et le célèbre forgeron marieur de Gretna Green serait ainsi une survivance d’une fonction remontant aux Mensetou. Une de leur légende funéraire dit qu’un fils de dieu nommé Alako règne sur la Lune où il accueille l’âme des morts, ce qui laisse à penser que Platon aurait connu cette tradition.

Cependant, les égyptologues officiels abandonnèrent bientôt cette idée de forgerons et virent dans les Shemsou-Hor des « harponneurs » car certaines scènes représentent un roi de cette race frappant un hippopotame de son harpon. Finalement on a fini par découvrir qu’il ne s’agissait pas d’une scène de chasse mais d’une figuration symbolique religieuse représentant le Fils d’Horus vainqueur de Seth, le Dieu du mal figuré par le monstrueux hippopotame. Ceci serait un rappel de cette éternelle guerre défensive des cultes solaires et purs contre les a immondes races , (disent les anciens papyrus) adeptes des cultes lunaires.

Palette de NAMER ou la réunion des deux égyptes

Ces fils d’Horus établirent la paix en Égypte et réunirent une première fois les deux royaumes. Sur les soixante-dix rois de cette dynastie divine, les dix derniers ne régnèrent plus que sur le royaume du Sud car ils avaient été chassés du delta par une nouvelle invasion sémitique. Ils luttèrent longtemps pour la reconquête et nous avons vu que c’est le dernier, Narmer fils du roi Scorpion, qui réussit à réunir les deux couronnes rouge et blanche. Ce Narmer est sans doute le Menes de Manéthon, dont le nom ne figure sur aucune des listes royales. Dans son nom figure encore un M et un R rappel de la couleur rouge et de la terre des ancêtres et il sera le fondateur de la première dynastie dite humaine, celle des Thinites car il aura Thinis pour capitale. C’est sans doute à partir de cette époque que le symbolisme du scorpion passera au domaine réservé des temples initiatiques et sera remplacé officiellement sur la tête du Pharaon par l’Uréus, le serpent.

Dans un tumulus à Abydos, des fouilles mirent à jour les tombes de ces derniers rois réputés divins et mythiques. Elles contenaient un mobilier funéraire intéressant et donnaient les noms de ces rois inconnus sur les listes de Manéthon. Notons enfin les connaissances étonnantes en métallurgie des successeurs et héritiers des Mensetous. On a découvert récemment dans des tombes de l’âge du bronze que pour leurs armes, les Egyptiens utilisaient un bronze au bérylium dont la dureté rivalise avec celle de l’acier. Cette invention, comme tant d’autres, fut perdue à travers les nombreuses vicissitudes du peuple égyptien, et ce n’est que vers 1930 qu’elle fut redécouverte aux U.S.A. par un fabricant de coffres-forts (cf. « Que sais-je » n° 510).

Outre leurs talents de métallurgistes, les Shemsou-Hor apportèrent dans la vallée du Nil deux choses inédites et dont on ne retrouve de traces contemporaines ou plus anciennes qu’aux Canaries : l’embaumement des morts et la lutte sportive. Dans son excellent ouvrage « Teide, essayo de filologia tinerfina », le professeur Alvarez Delgado compare les procédés d’embaumement et de momification des antiques Guanches avec ceux des premières dynasties égyptiennes. La seconde comparaison porte sur les joutes représentées dans le plus antique bas-relief connu, celui de Beni Hassan, avec celles encore pratiquées de nos jours aux Canaries par les survivants de la race d’origine : la Lucha canariana. « Identité totale des mouvements, dit-elle, bien que ceux-ci relèvent de lois très précises et d’une technique originale approfondie, lesquelles ne se retrouvent plus dans aucun type de lutte des civilisations plus proches de nous, les principes fondamentaux ayant été transformés ou abandonnés après la disparition des initiateurs. A Beni. Hassan, on reconnaît immédiatement chaque passe distincte de la « Lucha » à travers les cent-vingt groupes de deux lutteurs qui composent les bas reliefs. »

Quelle pouvait être la signification profonde et symbolique de ce Scorpion que les rois pontifes des tribus sahariennes de l’époque de Cro-Magnon tiennent à pleine main sur leurs figurations, comme le font encore les actuels charmeurs de ces dangereux arachnidés dont les rois prédynas tiques se glorifiaient de porter le nom ?

Nous pouvons supposer que les Shemsou-Hor qui laissèrent leurs secrets dans l’ombre des temples, seraient les importateurs des zodiaques que nous trouvons puis tard dans diverses civilisations et dont le plus ancien paraît être celui de Denderah remontant à l’époque où le Soleil était dans la constellation du Taureau. Nous constatons que dans le sens de la marche normale du soleil, le signe du Scorpion y occupe le huitième rang. Cette position indique son caractère réalisateur. Figurant la force cosmique qui agit dans le monde matériel, c’est de lui que sort l’énergie créatrice, et il nous donne ainsi un parfait symbole de l’instructeur issu de la race civilisatrice.

Il a été dit que les hiérophantes égyptiens disaient que le candidat doit attendre que le faucon ait mangé le scorpion ». Cette phrase étrange se comprend elle aussi en considérant le zodiaque. En effet les trois signes qui se suivent : Scorpion, Sagittaire et Capricorne ont respectivement en domicile Mars, Jupiter et Saturne. L’aspirant à l’initiation qui suit ce chemin symbolique de la roue zodiacale, identique d’ailleurs à celui indiqué par la remontée du parcours de l’éclair fulgurant de l’Arbre de Vie, rencontre d’abord le Scorpion agité par les passions de Mars. Celles-ci devront être dévorées par le faucon, l’aigle de Jupiter gardien du Sagittaire, ou Horus à tête de faucon siégeant à la porte du Temple, pour permettre au candidat d’atteindre enfin le Capricorne, ce signe nommé a la Porte des Dieux » où règne Saturne image de la Sagesse divine.

à suivre dans mon livre »Shemsou Hor »

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