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Le Verbe alchimique avec le Maître verrier Bruno Tosi

verbealchimique

de réputation internationale, le maître verrier, Bruno Tosi fera le déplacement spécial depuis l’étranger pour une conférence sur les secrets du bleu de Chartres et le secret des gemmes lors des journées alchimiques de Bourges le 9  et 10 Novembre 2014.

Le Verbe alchimique

La célèbre formule V.I.T.R.I.O.L. demande à l’apprenti de « visiter l’intérieur de la terre », puis de « travailler (la matière recueillie)» afin d’obtenir la »pierre occulte »
C’est bien cette démarche qu’effectue le Maître-Verrier, il puise au sein de la terre ses matériaux de base : cendre de racines, sable, plomb et divers autres minéraux, les travaille en les mélangeant, les cuisant et les recuisant, et il obtient cette matière précieuse pure et brillante, le verre ou cristal qui s’assimile à l’or.

« Seul le verre et l’or donnent une idée du prix de la Sagesse » nous dit le Livre de Job.

On ne saurait mieux exprimer les liens indissociables entre l’alchimie et la fabrication du verre, entre l’or et le cristal : sans le support du verre, ses matériaux et ses vaisseaux, pas d’alchimie ; sans processus alchimique, pas de verre ! Le cristal et la Pierre relèvent du même processus, sont de même nature, possèdent les mêmes propriétés et sont à la fois complémentaires et indissociables !

De même que les sons changent de nature à l’intérieur des mots, le verre (1) réalise des mutations de nature alchimique, dans sa fabrication, comme dans sa coloration et ses influences chromothérapeutiques sur l’homme lorsqu’il devient cristal ou vitrail.
L art du verre fait partie d’un corps de techniques dont la finalité est la transformation des matières. Cet héritage remonte à l’ancienne Egypte et son complément spirituel est l’alchimie. La matière brute (al kimia = terre noire) est l’image de l’âme qui doit être transformée par l’ esprit (al-chimie = chimie par l’esprit).
On a longtemps oublié de mesurer toute l’importance que prend le verre en alchimie. Or, le grand Fulcanelli lui-même affirme que l’alchimie est bien « l’art de faire le verre ».
Il s’agit bien sûr d’un matériau particulier possédant des propriétés spécifiques mettant en cause des agents, corps et substances chimiques, métalliques et minérales qui doivent être modifiés avant que d’être utiles à l’œuvre.
L’alchimie opérative du verre a bien pour finalité de transformer des matières aussi ternes, ordinaires et de peu de valeur que sont le sable, la cendre et le plomb en une substance brillante, exceptionnelle et précieuse : le cristal, partageant avec l’or toutes ces qualités
L’art du verre est aussi ancien que l’alchimie, les Egyptiens fabriquaient des yeux de verre qu’ils inséraient sur le visage des momies. Grâce au verre, le défunt gardait les yeux ouverts dans le monde de l’au-delà. L’alchimie ayant pour but d’atteindre la connaissance menant à la sagesse, mais aussi de fabriquer la « pierre » transmutant le plomb en or. L’art du verre, puis du vitrail est une des voies possibles.

VERRE, ARGENT et OR

De manière opérative, l’argent appliqué sur du verre blanc (c’est-à-dire transparent ou translucide non teinté) et cuit à 650° va pigmenter de jaune d’or son support. Ici, l’argent et le verre sont de couleur blanche, images de la sagesse. Après la cuisson à grand feu, apparait une couleur jaune d’or, symbole de gloire, de manifestation et de révélation.

De même, l’adjonction de poudre d’or lors de la fabrication du verre dans le creuset , teinte dans la masse le support blanc d’une couleur rouge/rose dense et franche .

Opérativement et symboliquement, les mutations sont les suivantes :
I) ARGENT (métal) = SAGESSE DIVINE, LUMIERE = BLANC = Terre, Lune
Appliqué sur support blanc,
Après cuisson, devient,
OR (couleur) = REVELATION, CONNAISSANCE = JAUNE = Soleil

2) OR (métal) = REVELATION, CONNAISSANCE = JAUNE = Soleil
Appliqué sur support blanc
Après cuisson, devient,
ROUGE (couleur) = AMOUR DIVIN, CHARITE, St ESPRIT = ROUGE = Feu, Mars

Tout s’articule donc autour de l’or de la connaissance, qu’il soit métal ou couleur, processus menant au Rouge et donc à l’amour. Encore faut-il faire bon usage de cet or !
« Sans amour, la connaissance n’est rien », nous avertit Saint Augustin.
L’innocence/ignorance de la Materia Primera (noire), passe par la sagesse (blanc), puis la révélation (jaune) menant enfin à l’amour (rouge). La transformation de la connaissance en amour permet la rédemption du mauvais or qui pervertit.

L’alchimie du verre ne s’arrête pas à la sortie du creuset, il continue de vivre au fil des temps.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, bien que connu depuis la plus haute antiquité, le verre n’a pas fini de nous surprendre. De récents travaux ont démontré qu’il était liquide ! Il s’écoule très lentement et la preuve en a été donnée en examinant le profil des verres constituant les vitraux médiévaux de la cathédrale de Strasbourg : ces verres à l’épaisseur uniforme lorsqu’ils ont été mis en œuvre il y a 800 ans présentent un profil « en goutte d’eau », leur partie supérieure apparait amincie et leur partie supérieure épaissie ; sujets à l’attraction terrestre, ils ont lentement coulé.

Le verre n’est donc pas inerte, sa pigmentation non plus. On a constaté une migration de la couleur vers la source lumineuse, lune ou soleil. Un verre bleu uniforme teinté dans la masse d’épaisseur de 3mm présente, en coupe une section claire de 2mm et une section fortement pigmentée d’un millimètre. Il n’y a pas eu déperdition de couleur, mais déplacement des oxydes métalliques pigmentants.  à suivre dans sa grande conférence au Muséum d’Histoire de Bourges

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Journées alchimiques de Bourges : visite du Palais Jacques Coeur

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Dans le cadre des journées alchimiques de Bourges, Pascal Bouchet animera une visite du Palais Jacques Coeur le lunpascal-bouchetdi 10 Novembre à 10 heures. Pascal Bouchet donne des cours, formations et conférences en général à Aix-en-provence, Marseille, et Paris. Il est l’auteur de « Alchimie et voie intérieure ». Il saura donc mieux que quiconque vous faire découvrir ses dessous symboliques selon la langue des oiseaux.

Présentation du Palais Jacques Coeur : Né à Bourges vers 1400, Jacques Coeur connaît une ascension sociale fulgurante. Après avoir été nommé Grand Argentier de l’hôtel du roi et anobli, il entreprend la construction de sa demeure. Les travaux s’achèvent vers 1450.
Monument unique en France pour cette époque, le palais Jacques Coeur illustre bien la personnalité originale de son constructeur.

Cet édifice préfigure les hôtels particuliers de la Renaissance : un grand corps de logis est construit en prenant appui sur la muraille gallo-romaine. Des galeries de circulation délimitant une cour d’honneur relient ce bâtiment à la chapelle établie au-dessus du portail d’entrée.La façade donnant sur la rue et celle du corps de logis principal présentent un décor exceptionnel : l’emblématique royale associée à celle de Jacques Coeur y côtoie une multitude de personnages sculptés évoquant des thèmes religieux, les voyages de Jacques Coeur ou des scènes de la vie quotidienne.

L’intérieur témoigne d’un grand souci de confort et d’hygiène (étuves, latrines). Les salles de réception et les appartements privés sont équipés de cheminées dont certaines, richement décorées. Cet ensemble est relié par un système de circulation (escaliers en vis, couloirs de service, galeries) particulièrement fonctionnel.

Lors de sa visite Pascal Bouchet vous entretiendra du langage alchimique connu aussi sous le nom de langue des oiseaux ou langue des Gots selon l’expression de l’Adepte Fulcanelli. Ainsi les cuisines du Palais Jacques Coeur prennent un tout autre sens selon le décryptage qui peut en être fait.

cuisineCette photo illustre parfaitement l’axiome attribué à la voie brève en alchimie, celle là-même que les Philosophe appellent « Notre Voie » ou encore « la Voie notre ».

C’est l’axiome  :  « Une seule matière, un seul vaisseau, un seul fourneau ».

Ici la matière est représentée par l’homme qui tient le pilon et semble s’affairer à broyer la matière, le vaisseau par la femme qui nettoie l’écuelle et le fourneau par le personnage qui s’occupe de la cheminée.

La première fois que j’ai visité le palais Jacques Cœur, un guide de l’époque s’évertuait à trouver une explication rationnelle qui ne soit surtout pas alchimique à toutes les sculptures et images (parfois très déroutantes), ce qui donnait parfois lieu à des explications aberrantes, dont celle-ci (c’était pas mal trouvé) : « qu’à l’époque les gens étant souvent analphabètes, J-Cœur avait fait faire cette sculpture pour indiquer les cuisines au personnel » (car c’est bien connu, les analphabètes se perdent tout le temps !). Pourtant il suffit de se rappeler de l’axiome de la voie brève (une seule matière, un seul vaisseau, un seul fourneau), pour que, de suite, la lumière se fasse. D’ailleurs, si l’on regarde le haut de cette sculpture (sur la photos ci-contre), on voit un musicien (c’est peut être pour dire aux analphabètes que l’on joue de la musique dans les cuisines).

Il faut savoir que l’alchimie est traditionnellement représentée dans les arts graphiques et représentations imagées, par de la musique, soit des musiciens, soit des instruments.

Nous avons donc l’indication de l’axiome de la voie brève si chère aux Philosophes par le feu, et la classique signature musicale de notre Art alchimique.

Une petite précision à propos de la voie brève : il est coutume de dire que dans la voie brève, tout se résumerait à peu de choses en vérité, et pour ne pas dire à une seule chose. Oui dans la voie brève, une seule choses suffit ; alors pourquoi cet axiome semble-t-il indiquer trois choses (matière, vaisseau, fourneau) ? Parce qu’en fait notre matière contient une quintessence, ce qui fait dire que cette matière est aussi un vaisseau et comme cette quintessence est un feu, il est normal d’appeler cette matière un fourneau. Donc une seule matière, un seul vaisseau, un seul fourneau, c’est une seule chose symbolisée par le musicien qui semble faire corps ou ne faire qu’un avec son instrument.

A savoir aussi que le feu des alchimistes qualifié de feu secret, est très souvent représenté par un feu aqueux (liquide ou de la nature de l’eau) ou encore une eau ignée (eau de feu) qualifiée d’eau sèche. On comprend donc pourquoi notre matière qui contient ce feu est tantôt un vaisseau ou vase (représenté par l’écuelle que lave la femme), ce qui le lie indirectement à l’eau, et tantôt un fourneau (représenté par la cheminée dans laquelle le personnage active le feu). à suivre lors de la visite …

billeterie_colloqueCliquer sur l’image pour réserver vos places

Le matin des alchimistes à Bourges : programme

logo_colloque_novColloque pluri-disciplinaire : Bourges le 9 et 10 Novembre 2014

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Arts transmutatoires et arts du feu, hommage à l’Adepte, nouvelles énergies

L’alchimie mérite à plus d’un titre son nom d’Art Royal. Magistère risqué et défi prométhéen à la matière, l’alchimiste s’emploie à percer les secrets ultimes de la matière par une communion intime et personnelle avec la Nature qu’il entend imiter et parfaire dans son laboratoire. La transmutation ou sa quête symbolise aux yeux du profane cette quête permanente de l’inaccessible. Dans ce colloque exceptionnel par la qualité et la diversité de ses intervenants, les voies traditionnelles de l’Alchimie seront confrontées avec les nouvelles perspectives offertes par la Science. Ouverture et accueil des participants lundi à 11 heures. Deux journées à partir de 14 heures, lundi matin, visite guidée avec Pascal Bouchet qui vous commentera les sites (s’inscrire via le formulaire ou en ligne)

Programme

Un débat entre la Science et l’Alchimie : vers une réconciliation ?
Ou le mariage du feu avec l’eau

Dimanche 9 Novembre

10 h 30 : accueil des participants
11 h : Roland Narboux, ancien maire adjoint de Bourges : Bourges et ses secrets
11 h 30 – 12 h 15 : Pascal Bouchet : La voie du Fou ou le Mercure alchimique

Pause

14 h – 15 h : Bruno Tosi, du verbe au verre, les passeurs de lumière
15 h -15 h 15 : débat avec Bruno Tosi
15 h 15 -16 h : JC Dumas et Pierre Antoine Courouble : Tesla et les énergies libres
16 h – 16 h 15 : expérience et débat

Pause

16 h -30 – 17 h 15 : Pierre Alexandre Nicolas : l’eau aux frontières de la Science
17 h 30 -18 h 15 : Frédéric Quintana Da Silva : des densités de la matière à la terre creuse
18 h 15 – 18 h 30 : débat et clôture de la première journée

Lundi 10 Novembre 2014

A la rencontre de l’Adepte
Accueil et inscription : 13 h 45

14 h -15 h : Bernard Chauvière : sur les opérations du premier œuvre et de son succès
15 h- 15 h 15 : libre débat avec Bernard Chauvière
15 h 15 – 16 h : Charles Imbert : le septenaire et le symbolisme alchimique des métaux
16 h – 16 h 15 : débat et pause
16 h 15 – 17 h : Pierre Alexandre Nicolas : Fulcanelli : Symbolisme, Science et Alchimie
17 h -17 h 15 : débat suivi d’une pause de 15 minutes
17 h 30 h 18 h 30 : Johan Dreue : de Qui Fulcanelli est-il le nom ? l’ultime vérité

19 heures : clôture du colloque

 

Bourges et ses secrets

avec Roland Narboux, ancien maire adjoint d e la ville de Bourges

roland_narbouxBourges, c’est la Capitale des alchimistes pour les uns, c’est la Cité Première pour d’autres, c’est aussi une importante ville que l’on peut qualifier de philosophale. Les preuves existent pour qui veut bien les voir, c’est à dire ôter ses préjugés, ses passions et rechercher le chemin qui peut mener à une certain vérité, sans toutefois être certain de l’atteindre.

Bien entendu, les écrits de ces époques du XV ième et XVI ième siècles sont partis en fumée, dans les archives détruites de la maison commune des échevins ou du palais de l’archevêché beaucoup plus tard, ou encore dans les eaux de la Seine pour quelques témoignages écrits. Alors il reste la pierre et les centaines de sculptures qui ne demandent qu’à délivrer leur message hermétique.

Bourges, c’est une cité qui « sent le soufre » avec la rue de l’Alchimie, et ce quartier au pied de la Cathédrale qui comprend la rue du Mauvais Secret, la tour du Diable ou la rue du Puits Noir. La rue de l’Alchimie, qui véhicule une belle légende ou une réalité, mais qui n’est pas l’essentiel, sauf à penser que dans les années 1520, le Grand Oeuvre était une préoccupation particulière de certains milieux berruyers.

Mais deux importants édifices le Palais Jacques Coeur et l’Hôtel Lallemant,  retiennent notre attention, et Fulcanelli ne s’y est pas trompé lorsqu’il vint à Bourges pour préparer ses deux ouvrages sur le Grand Oeuvre. Le Palais Jacques Coeur et ce personnage fabuleux qui maniait l’or et l’argent comme nul autre pareil, et sa demeure, construite à l’apogée de sa puissance comporte tant de symboles hermétistes incontournables et d’autres à doubles sens, que l’on peut analyser comme pouvant êtres proches des préoccupations des alchimistes. Enfin, et surtout, l’Hôtel Lallemant et ses nombreuses sculptures au style issu de la Renaissance italienne. A lui seul il mérite un détours tant il est riche de symboles aussi bien de l’emblématique classique que de la plus pure tradition alchimique. La cour et ses dauphins, ses aigles, ses têtes de morts et bien entendu ses chimères. Les couloirs et escaliers avec le grand Alchimiste qui accueille le visiteur comme l’écrit Fulcanelli, et bien entendu ce chef d’oeuvre constitué par le plafond alchimiste de l’Oratoire, avec ses 30 caissons et sa crédence.

Il reste encore tant à déchiffrer à Bourges, comme certaines caves et leurs sculptures bien mystérieuses, comme celles du bas de la rue Bourbonnoux ou encore cette salle souterraine ronde sous la rue actuelle Molière avec ces personnages bien mystérieux sculptés dans la pierre et dont la signification n’est pas toujours évidente. Chacun, profane ou spécialiste peut aussi en étudiant cette cité Première faire des découvertes et faire avancer notre connaissance sur le Grand Oeuvre ou sur l’emblématique.

Bernard Chauvière

Auteur, illustrateur et graphiste, ancien élève d’Eugène Canseliet

Des conditions nécessaires au succès du premier œuvre 

interview_chauviereEn alchimie,  écrit Fulcanelli, ce que l’on connaît le moins c’est le début. La résolution parfaite et les difficultés inhérentes au premier œuvre, conditionnent la bonne marche des opérations subséquentes.

C’est une lapalissade. Mais, combien de prétendus alchimistes proclament l’inutilité de cette opération qui change tout , et convertit le plomb en Saturne des Sages à savoir l ‘assation ? Eugène Canseliet ne s’est pourtant pas fait faute d’insister sur ce point essentiel du Grand Œuvre!!  Et ce n’est pas parce que certains n’ont pas réussi à résoudre le problème que pose l’assation que celle ci est une invention d’Eugène Canseliet !

Assation, conjonctions, séparations, purifications, le programme du premier œuvre on le voit est vaste. En conséquence nous essaierons dans le respect de l’obédience et à la lueur de notre modeste savoir et de notre expérience d’apporter aux curieux aux passionnés de la Science d’Hermès, une réponse à leurs interrogations.

Pierre Alexandre Nicolas

Géobiologue, directeur des éditions ALKEMIA

L’Eau, aux frontières de la Science – Bourges le 9 Novembre 2014 avec Pierre Alexandre Nicolas

Pa-2Si l’eau semble aujourd’hui être un élément assez bien connu, elle fait toujours l’objet de recherches fondamentales pour y trouver et comprendre les mécanismes à l’origine de la vie. Au cours de ces recherches plusieurs chercheurs ont été confrontés à des mystères qui les menèrent à la limite des connaissances contemporaines. Lors de cette présentation vous découvrirez l’histoire de quelques uns de ces chercheurs (Marcel Violet, Rodolphe Lavinay, Louis-Claude Vincent, etc.) qui ont perçu l’eau autrement. Nous découvrirons ainsi que l’eau peut être morte ou être vivante ; qu’elle peut être favorable, ou non, au développement de la vie ; qu’elle peut se charger d’énergies inconnues et être source de phénomènes pour le moment incompréhensibles…
Aux frontières de la Science, nous essaierons d’expliquer quelques unes des découvertes contemporaines permettant de comprendre l’eau autrement (concept des états polymères du professeur Luu ; la mémoire de l’eau de J. Benvéniste ; l’eau et les influences cosmiques de Jeanne Rousseau ; etc.). Enfin, nous exprimerons quelques mots sur la possibilité de revitaliser les eaux et sur le réel enjeux de la qualité vivante de l’eau au 21ème Siècle. Cette recherche nous a notamment mené à visiter les laboratoires de la Physique de l’eau à Moscou en 2012 et à rencontrer de nombreux chercheurs passionnés dont l’intérêt premier était la vitalité de l’eau !

 

Pascal Bouchet

Auteur et conférencier

Fulcanelli et la voie du Fou ou le Mercure alchimique

Nous allons aborder ici l’arcane sans nombre plus connu sous le terme de Mat ou encore du Fou. Celle-ci représente le mercure en alchimie supascal-bouchetrnommé aussi le fou et le pèlerin du Grand-Œuvre, d’autres le nomment le serviteur ou l’esclave fugitif. C’est lui le personnage principal du magistère alchimique qui va parcourir toutes les  étapes des transmutations représentées par les 21 autres arcannes du tarot. Certains n’hésitent pas à comparer le voyage allégorique du mercure à l’artiste qui parcoure sa quête alchimique afin d’acquérir le miroir de l’Art,  dans lequel il pourra voir Dieu qui se regarde. Qui est le pèlerin, qui est l’esprit divin en nous ?  Seul le chemin dira. Ainsi nous verrons le rapport entre le pèlerin ou le mercure et le chemin symbolisé par l’antimoine ou encore le rapport de l’esprit et la matière. L’artiste qui ouvre la matière pour la transmuter dans le Grand ouvre, n’est rien d’autre que le pèlerin qui ouvre sa voie en la parcourant. A travers, ce fou symbole aussi de l’esprit, nous aborderons la symbolique de la voie du fou connue chez les bouddhistes, les chamans, les soufis, et les alchimistes.

Bruno Tosi

Maitre verrier, Fournisseur des Monuments Historiques et Bâtiments de France. Maître de stage agréé classes de patrimoine, CERFA…

Au cours de son intervention Bruno Tosi abordera les sujets suivants :

bruno_tosiLes transmutations naturelles de la matière « inerte » notamment  par l’activité volcanique permettant d’obtenir différentes familles de verre, l’obsidienne, par exemple.
L’activité humaine de fabrication du verre. Comment la cuisson à haute température de matériaux basiques tels que le sable, la cendre, le sel et le plomb permet d’obtenir du verre et du cristal.

L’apport des métaux pour la pigmentation: le rouge à l’or et au cuivre, le bleu de cobalt, le jaune à l’argent, le Bleu de Chartres, les pierres semi-précieuses. Le verre élément vivant, les modifications de la structure et de la pigmentation au fil du temps, la quatrième dimension, parallèlement à l’évolution des minéraux.

Le filtre coloré qui transforme la lumière profane en lumière sacrée thérapeutique. Il s’appuiera aussi sur des grimoires, tels que les écrits du Moine Théophile sur l’art de la verrerie (XIIIème siècle), « les secrets de l’art de la verrerie de Jean Haudicquier de Blancourt et quelques autres ouvrages rares tirés de sa bibliothèque personnelle.

Les vitraux de Chartres sont célèbres pour leur bleu « alchimique » dont le secret précis de fabrication est resté l’apanage des grands maîtres verriers. Présentation illustrée par des projections.

 

Charles Imbert

Historien des religions premières, ésotériste, auteur et conférencier

charles_imbertLe symbolisme alchimique des métaux repose sur leur correspondance avec les planètes de l’astrologie antique. Si l’alchimie est née avec les forgerons de la Mer Noire, comme le prétend Mircéa Eliade, et plus probablement avec les premiers fondeurs en Mésopotamie, il n’est pas étonnant de retrouver un symbolisme des métaux accordé avec le nombre sept.

Dans l’antiquité, la compréhension du septenaire était considérée comme la Science des Sciences (terme souvent repris pour désigner l’astrologie, la philosophie, l’alchimie, etc.). Si tout n’était pas douze, alors tout était sept : couleurs, voyelles, musique, jours de la semaines, etc. Cette compréhension bien oubliée est pourtant une des Lois de base, avec la Loi de douze et la Loi de Trois (Trinité), qui furent présentées à nouveau par Gurdjieff. L’exposition de l’articulation de ces Lois permet la compréhension de l’ordre particulier du septenaire.

La correspondance des sept métaux dépasse le symbolisme pour présenter certains faits, comme le l’ordre des numéros atomiques (inconnus dans l’antiquité), qui démontrent qu’un ordre sous-jacent anime les métaux du septenaire. Or, qui dit ordre dit vie. Il y a lieu de retrouver l’expression du divin dans les ordres des métaux et leurs correspondances.

Enfin, il a été démontré que la position astronomique des planètes de référence des métaux (alignements, éclipses) amenait des déficiences dans le précipité de sels, ou la combinaison chimique des métaux correspondants. Ce fait concours à établir la validité de certaines questions concernant la validité des opérations alchimiques dans certaines circonstances, et établit l’importance de la correspondance des planètes du septenaire dans l’alchimie.

Johan Dreue

Historien et auteur conférencier, neurophénoménologue, ingénieur en neuro-sciences, prix Innova 1987, chercheur

De qui Fulcanelli est-il le nom ?

Organisateur du précédent colloque en la mémoire d’Eugène Canseliet en 1999 au grand jacob_bourgesamphithéâtre de la Sorbonne, Johan Dreue s’était tenu jusque là dans une stricte réserve. Aujourd’hui à l’issue de vingt années de recherche, il se décide à rompre le silence qu’il s’était jusque là imposé, pour mettre à la disposition du public averti ses travaux. Loin du Golem littéraire forgé par les nombreuses interprétations fantaisistes d’auteurs en quête de sensationnel à bas coût, c’est le visage d’un homme de science qui va émerger et prendre corps pour succéder à la figure jusque là restée dans l’ombre de l’Adepte. Rendre visible l’invisible c’est aussi témoigner que derrière l’homme de l’Art il y eut un savant de chair et de sang qui explique, commente et rend compte de ce qui fut écrit dans le corpus fulcanélien. A ce double travail d’écriture correspond ce double travail de lecture et une biographie croisée comme l’aurait aimé l’Adepte. Dans cette intervention seront exposés les sources de ce travail allant des références croisées aux archives privées en passant par le sens de l’Ecu final dont la réplique a été laissée à la vue de tous dans l’un des monuments les plus prestigieux de la République. Tel un Re-bis l’homme total prend forme et dessine une vision nouvelle qui ne peut laisser indifférent les disciples qui se sont confrontées à ces deux chefs d’œuvres que sont le « Mystère des cathédrales » et « les Demeures Philosophales ».

Jean-Christophe Dumas assisté de  Pierre Antoine Courouble

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Chercheur indépendant. Dans la Révolution Humaine actuelle, un des domaines les plus essentiels est l’énergie. Le bon vieux paradigme qui dit que toute énergie est payante n’a pas lieu d’être. En effet, depuis des décennies, des chercheurs ont imaginé,  mis au point et testé avec succès diverses solutions-énergies que l’on nomme parfois « énergie Libre », sans doute celle là même qu’utilisaient de façon confidentielle nos « adeptes ». Demain accessible à tous ? Un débat à ne pas manquer avec une expérience sur place.

De Nicolas Tesla aux énergies libres : En 1948, grâce à la théorie quantique des champs et en totale violation des lois de la thermodynamique, le physicien Hendrik Casimir prédit l’existence d’un réservoir infinie d’énergie dans le vide. En 1958 une première preuve expérimentale de la validité de cette théorie est apportée. En 1997 Sparnay puis Lamoreaux réalisent l’expérimentation qui valide scientifiquement l’effet Casimir. Durant plusieurs années, un chercheur ardéchois indépendant, Jean-Christophe Dumas, explore « l’effet Casimir » en relation avec la résonnance de l’eau. Il découvre un procédé générateur spontané de vapeur aux caractéristiques singulières. « L’effet Dumas » est expertisé à Nice par un laboratoire indépendant le 14 septembre 2013. Les conclusions du rapport sont édifiantes : à l’instar de l’effet Casimir, l’effet Dumas génère un rendement de 116% d’énergie. Pour la première fois un procédé simple, facile à concevoir et très peu coûteux, permet à tous, un accès à l’énergie libre. Démonstration lors du colloque. avec la participation de Jean-François Ricois qui apportera des éclaircissements sur la fulgurence de l’ébullition obtenue.

 

Frédéric Da Silva

Sur les différentes densités de la matière

Physicien, ancien centralien spécialisé dans l’électronique de puissance, chargé de cours à l’INSEM de Nancy; ancien consultant auprès de la SNCF pour les infrastructures ferroviaires

Sur les différentes densités de la matière

da_silva_quintinaNikola Tesla, inventeur du courant alternatif et de la technique radiophonique. Il a longuement étudié l’énergie des rayons cosmiques, et, le 6 février 1932, il décrit dans le New York Times un rayonnement venu du Soleil composé de particules minuscules et capables de traverser la matière. Etonnant ! Ces particules se déplacent plus vite que la lumière, affirmait-il, s’opposant à la théorie d’Einstein, ce qui lui valut de ne pas être pris au sérieux.
Le professeur Konstantin Meyl a repris les recherches de Tesla en développant en 2004 une autre théorie : l’absorption des neutrinos par la Terre provoquerait une expansion du globe. Ivan Osipovich Yarkovsky, alors qu’il cherchait à reformuler la gravitation, a fondé en 1888 une théorie assez proche basée sur les flux d’éther absorbés par les corps célestes et dont la masse, par conséquence, devait s’accroître.

Il est à noter que bien des passages des œuvres de l’Adepte font indirectement référence à cette vision. On rappellera que Fulcanelli rencontra Nikola Tesla lors de son voyage à Chicago et qu’il s’efforça pour son compte de reproduire certaines de ses expériences en France. A découvrir en exclusivité lors du colloque

Fulcanelli : Symbolisme, Science et Alchimie

Pierre Alexandre Nicolas

Pa-2Fulcanelli s’est fait connaître au travers de sa formidable interprétation sur le symbolisme des Cathédrales et de Demeures en lien avec des Alchimistes. Les ouvrages de Fulcanelli nous laissent un ensemble d’éléments qu’il convient d’aborder en détail pour en tirer la « substantifique moëlle ». On pourra ainsi trouver un ensemble d’informations, au cœur de ses textes, sur un Fulcanelli homme de science, passionné de l’histoire secrète de la France, grand connaisseur des symboles et de la littérature alchimique classique mais surtout un homme né autour des années 1840 qui aura connu en détail les restaurations de la Cathédrale de Paris par Violet Leduc et Victor Geoffroy Dechaume et qui a obtenu la Pierre Philosophale ! Nous chercherons à comprendre dans quelle tradition vient se placer l’étude de Fulcanelli sur le symbolisme des cathédrales, par un Fulcanelli, homme de Science et Alchimiste…

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L’homme aux deux visages : Fulcanelli ou Janus Bifrons

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La figure laissée en héritage se présente à nous tel un Janus Bifrons et nous auront aussi à en méditer toutes les conséquences. Fulcanelli nous a ouvert au travers de sa conception des nouvelles  « Demeure Philosophale » bien des portes et sa personne se rattache sans aucun doute à ce dieu tutélaire des romains. Une étude quine s’attacherait qu’à démontrer son  identité manquerait ses buts si elle ne proposait dans le même temps une lecture continue de cet étrange entrelacement voulu par un seul homme qui à sa façon  a transcendé les deux autres. A cela  il y a une explication assez simple : il ne fut jamais complètement aucun des deux, ni totalement le savant, ni totalement l’adepte et nous nous en expliquons également.

Nantes_-_cathédrale_-_tombeau_de_François_II_-_la_PrudenceIl convient en premier de comprendre ce mécanisme à double clé pour aborder la psychologie (et du même coup  la biographie) de cet étrange destin. Il figure sûrement parmi les plus grands et les plus anciens dieux du Panthéon romain. Il serait même supérieur à Jupiter le dieu suprême.

Son histoire commence lorsqu’il s’est établi dans le Latium, après avoir accosté l’Italie avec sa flotte. Il recueillit Saturne, le dieu des Semailles et des Grains, chassé des cieux, alors qu’il régnait sur le Latium. En remerciement de son hospitalité, celui-ci offrit à Janus le don de la « double science ». Ce pouvoir permettait de maîtriser la science du passé et celle de l’avenir, d’où la représentation de Janus avec deux visages orientés dans des sens opposés.

Janus eut aussi un fils, Tiberinus, qui se noya dans le Tibre et donna son nom à ce dernier.

Viennent alors de nombreuses autres attributions telles que celle de gardien des portes (Janus Bifrons), ce qui justifie encore son double visage. Il est également le dieu du Commencement (Januarius peut se traduire par « janvier » ou « mois de Janus ») et des Quatre Saisons (Sa tête est alors représentée non pas avec deux visages mais avec quatre).

Les Romains ouvraient les portes de son temple en temps de guerre, pour montrer que le dieu était parti combattre, puis ils les refermaient durant la paix, ce qui symbolisait sa réintégration dans son sanctuaire ; il pouvait ainsi veiller sur la ville.

De par ses attributions, Janus était le dieu principal d’une cité qu’il pouvait surveiller dans tous les sens, sans que rien ne lui échappe.Chez les Saliens, prêtres qui tirent leur nom du verbe salire (« danser »), il est même considéré comme le « dieu des dieux » dans leur hymne.

Il était également le premier nommé dans toutes les listes de dieux et dans toutes les prières, avant même Jupiter.

Son prêtre portait le nom révélateur de rex sacrorum (« roi des choses sacrées ») et son temple à Rome était assez petit et clôturé (sauf en temps de guerre, bien sûr), en bronze. Il se situait sur le forum et portait le nom de Janus Geminus, ou « double Janus ». Un passage voûté traversait le sanctuaire à l’est et à l’ouest.

Ovide a raconté que Janus s’appelait Chaos à l’époque où l’air, le feu, l’eau et la terre ne formaient qu’une masse. Quand les éléments se séparèrent, Chaos prit sa forme de Janus; ses deux visages représentent la confusion de son premier état. D’autres légendes font de Janus un roi de l’âge d’or du Latium. Il y aurait accueilli Saturne chassé du ciel par Jupiter.

L’origine de son nom est Incertaine. Cicéron la cherche dans le verbe ire. D’autres préfèrent le radical div (dividere) et supposent que la première forme du nom était Divanus. Une troisième hypothèse envisage une forme Ja, na, parfois employée pour Diana, dont la racine dius ou dium évoquerait l’idée du ciel lumineux.

Cette dernière étymologie s’accorde avec la constatation que Janus fut à l’origine un dieu solaire. Comme on le voit, ses attributions sont nombreuses, importantes, et dérivent les unes des autres.

Le culte de Janus fut établi soit par Romulus, soit par Numa, et resta toujours populaire chez les Romains. Janus figurait en tête dans les cérémonies religieuses, et, en sa qualité de père des dieux, passait le premier dans leur énumération, et même avant Jupiter. On l’honorait au premier jour de chaque mois, et le premier mois de l’année (Januarius) portait son nom.

Étant le dieu des portes, il est par le fait même celui des départs et des retours, et par extension celui de toutes les voies de communication. Sous le nom de Portunus, il est considéré comme le dieu des ports; et comme on voyage aussi bien par eau que par terre, il passe pour avoir inventé la navigation.

Janus était aussi le dieu des commencements, Dieu solaire, il présidait au lever du jour (Matutinus Pater). On ne tarda pas à le considérer comme le promoteur de toute initiative et, d’une façon générale, il fut placé à la tête de toutes les entreprises humaines. De là vient que les Romains lui attribuèrent un rôle essentiel dans la création du monde. Il passa pour le dieu des dieux, Janus Pater.

Le Dieu des portes et des passages

« …tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. »

Deutéronome 6 :4

Janus (en latin, « porte », ou «barbacane») présente ce trait particulier d’être un dieu essentiellement italique et plus précisément romain. Il ne figure dans aucune autre mythologie et pourtant l’aspect symbolique qu’il recouvre ne trouve pas uniquement ses sources dans la culture du latium.

Janus est d’abord le dieu de toutes les portes : des portes publiques ( jani ), sous lesquelles passaient les routes, et des portes privées. Il a donc pour insignes la clé qui ouvre et ferme la porte, et la baguette (virga) dont les portiers se servent pour écarter tout ce qui ne doit pas franchir le seuil. Ses deux visages (Janus bifrons) lui permettent de surveiller le dehors et l’intérieur du logis, comme l’accès et la sortie des portes publiques.

Sur le point de ses attributs particuliers, René Guenon fait état d’un curieux document représentant expressément le Christ sous les traits de Janus. Il s’agit d’un cartouche peint sur une page détachée d’un livre manuscrit d’église, datant du xve siècle et trouvée à Luchon, le médaillon représente un buste de Janus Bifrons, avec un visage masculin et un visage féminin, ainsi que cela se voit assez fréquemment; il porte une couronne sur la tête, et tient d’une main un sceptre et de l’autre une clef.

Sur les monuments romains Janus se montre, comme sur ce cartouche la couronne en tête et le sceptre en la main droite, parce qu’il est roi; il tient, de l’autre main une clef qui ouvre et ferme les époques; c’est pourquoi, par extension d’idée, les Romains lui consacraient les portes des maisons et des villes. Dans la quatrième des grandes antiennes d’avant Noël, la liturgie sacrée acclame ainsi Jésus : « O Clavis David, et Sceptrum dornus lsrae ».

ombre_chenesL’auteur des cahiers Fulcanelli

Article en cours

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Finis Gloriae Mundi : les pièces du dossier

 

couv-maitreetalonPour compléter le travail des cahiers, il convenait de mettre à la disposition du lecteur attentif les différentes pièces qui ont agité pendant longtemps l’opinion sous le nom de « Finis Gloriae Mundi. » Avant notre propos il convient de signaler qu’en 1913 un certain Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz  avait produit une pièce de théâtre qui fit connaitre le célèbre tableau espagnol, la pièce de théâtre ou le drame s’intitulait en effet :  Miguel Manara, Mystère en six tableaux, et faisait la une de l’actualité artistique parisienne. Dans notre supplément nous aurons l’occasion de nous expliquer sur ces liens éventuels avec l’Adepte.

Introduction à un mystère annoncé :

Lors de sa  seconde préface aux Demeures Philosophales, Eugène Canseliet créa quelques remous dans le microcosme ésotérique. Elle débutait par une révélation: « Les Demeures Philosophales, que nous avons l’honneur de préfacer à nouveau, ne devaient pas être le dernier livre de Fulcanelli. Sous le titre de Finis Gloriae Mundi (La Fin de la Gloire du Monde), une troisième partie existait, que son auteur reprit et qui eût élevé l’oeuvre didactique à la trilogie alchimique la plus extraordinaire. A cette époque, il y avait déjà six années que notre vieux Maître avait réussi l’élaboration de la Pierre Philosophale dont on ignore ordinairement qu’elle se divise en Médecine Universelle et en Poudre transmutatoire; l’une et l’autre assurant à l’Adepte le triple apanage,-Connaissance, Santé, Richesse,- lequel exalte le séjour terrestre dans l’absolue félicité du Paradis de la Genèse. Suivant le sens du vocable adeptus, l’alchimiste, dès lors, a reçu le Don de Dieu, mieux encore le Présent, dans le jeu cabalistique de la double acception soulignant qu’il jouit désormais de l’infinie durée de l’Actuel… »

Ces lignes datent de 1958. Elles donnent à entendre, sans équivoque, que Fulcanelli a achevé le Grand Oeuvre et qu’il est devenu un Adepte; toutefois Eugène Canseliet se garde de livrer des précisions quant à ce qu’implique cet état. Au décès de son père en 1923, le manuscrit de Finis Gloriae Mundi fut repris par son fils (Gabriel Violle) entre 1923 et 1925, ce qui situerait son succès entre 1917 et 1919.

La salamandreCette même préface contient d’autres confidences intéressantes et troublantes : « Le lecteur devra remarquer que Les Demeures Philosophales s’ouvrent avec la Salamandre en frontispice et qu’elles se ferment sur le Sundial d’Edimbourg en manière d’épilogue. Ces deux emblèmes expriment la même substance dont l’étude approfondie, dispersée dans tout le volume, est l’expression méticuleuse de la peine énorme qu’elle infligea à notre Maître pour son invention, des efforts inouïs qu’elle exigea de lui pour sa parfaite préparation

Cette  préface sus-mentionnée est très importante, à différents niveaux. Outre les éléments ayant trait à Fulcanelli, elle contient des précisions hermétiques qui parlent à ceux qui savent lire. Il faut en effet reconnaitre qu’Eugène Canseliet, à la suite de Fulcanelli se montra relativement charitable en attirant l’attention sur la différence qu’il convient d’établir entre première matière et matière première. Concernant cette dernière, il s’agit du mercure des philosophes de nature et de qualité double, en partie fixe et matériel, en partie volatil et spirituel, lequel suffit pour commencer, achever et multiplier l’ouvrage. Cette unique matière, les Adeptes, souhaitant entretenir la confusion, l’ont nommée nitre ou salpêtre. C’est le vitriol vert de certains. Comme tous les bons auteurs s’évertuent nous expliquer  que le mercure est un sel , il est évident qu’il s’agit, également, de l’esprit ou du feu , le feu secret.

Ce feu, dans la pratique, est informé et corporifié en sel, c’est le soufre caché, symbolisé par Jésus, le nouveau soleil, apportant la lumière du monde. Ce feu est également désigné par l’expression lumière métallique.  Si le lecteur se souvient de ce que Fulcanelli écrivait à propos de l’épisémon, du mouvement, du dynamisme ou vibration (c’est l’ancien professeur et auteur d’un mémorable cours de physique qui  parle entre les lignes), il comprendra à quel niveau d’entendement doivent se lire ces quelques lignes. Cette explication est d’ailleurs conforme à la définition que Fulcanelli donnait de l’Alchimie, définition que se gardent bien de citer les auteurs modernes : « l’Alchimie, c’est la permutation des formes par la lumière. »

à suivre …

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Fulcanelli, Newton et Albert Einstein : la leçon du Maître (2)

force

La Force

Pour ne pas lasser inutilement nos lecteurs, nous n’abordons pas ici la suite du précédent article car celle-ci le sera de façon plus complète dans notre ouvrage à paraitre. On y trouvera en particulier les thèmes suivants : Principe d’inertie et principe des mouvements relatifs,  déduction du second principe de Newton,  Synthèse du système Violle en matière de physique et différentes considérations sur ses apports épistémologiques à la Science, mais en voici la principale conclusion.

Les origines de la théorie de la relativité restreinte : il existe une interprétation habituelle sur les origines de cette théorie : elle fait déduire l’élaboration d’Einstein du problème –  ainsi que le dit Stachel  –  « de l’échec des expériences faites pour découvrir le mouvement de la Terre dans l’éther ». Cette interprétation veut que la révolution de la physique attribuée à la relativité restreinte, soit née comme un fruit de génie apparu dans la pensée d’un grand scientifique, sollicité par des expériences précises.

En réalité Einstein ne s’était pas posé le problème de l’existence l’éther comme système de référence absolu. Ceci est affirmé par G. Holton : ce n’est pas l’échec de l’expérience de Michelson-Morley qui est à l’origine de la relativité restreinte. D’autre part Einstein lui-même rappellera qu’il désespérait « de la possibilité de découvrir les vrais lois au moyen de tentatives basées sur des faits connus », parmi lesquels il faut compter l’échec de l’expérience de Michelson-Morley.

Si l’origine de la théorie ne se trouve pas dans des faits expérimentaux nouveaux, c’est évidemment que le milieu culturel dans lequel vivait Einstein a eu un rôle déterminant. A ce propos, nous savons que, plusieurs fois, Einstein a affirmé que pour lui le livre de E.Mach avait été très important. Ce livre date de la même époque (1883) que l’édition française du livre de Violle. Pourquoi Einstein ne cite-t-il jamais ce dernier ?

Remarquons que Mach était très connu ; son livre a inauguré l’histoire critique de la physique. On notera que Mach critiquait les concepts fondamentaux de la mécanique newtonienne, espace absolu et temps absolu, et voulait les éliminer pour proposer un autre fondement.

Au contraire,  le livre de Violle est un texte didactique qui ne s’étendait pas trop sur la critique des fondements. C’est peut-être à cause des carences du texte de Violle, qui était de plus beaucoup moins connu que Mach, qu’Einstein ne le cite jamais ; ou peut-être parce que de la lecture de Violle il était passé aussitôt à celle de Mach qui lui est resté plus présent à la mémoire, parce que ce livre était plus étendu et plus souvent cité dans les débats.

Toutefois on remarquera que, sur les fondements de la mécanique, Violle a un point de vue différent de Mach. Tous les deux considèrent l’équation F = ma comme une identité et sont contraires à l’espace et au temps absolus. Mais Mach, en cherchant une nouvelle formulation de la mécanique, ne travaille pas techniquement avec les systèmes de référence, alors qu’au contraire ce type de travail caractérise le fondement de Violle – c’est apparemment un cas unique parmi tous les textes de l’époque – (une autre différence profonde entre les deux auteurs est que Mach utilise le 3° principe pour définir la masse, alors qu’au contraire  Violle utilise le principe d’inertie pour définir la force).

On peut donc émettre l’hypothèse que c’est seulement du livre de Violle (et non de Mach) qu’Einstein a tiré (consciemment ou non) une formulation technique des systèmes de référence en mécanique, entendue comme une théorie qui peut être fondée sur le principe de la relativité. Autrement dit, le fait qu’Einstein ne mentionne jamais le livre de Violle signifie que, ou bien Einstein n’a pas pris conscience de l’importance et de la nouveauté de la formulation de Violle par rapport à la tradition newtonienne et aussi par rapport à Mach, ou bien qu’il a fait le silence sur un événement important de sa formation culturelle, et en conséquence aussi sur un passage décisif de la genèse de sa théorie de la relativité restreinte. On ne saurait comprendre autrement, sur quelle tradition physique (et non épistémologique) s’appuie Einstein, quand il affirme la relativité des mouvements, dans son article de 1905.

Voici donc le déroulement et la genèse de cette idée  : la formulation de la mécanique de Violle a donné à Einstein les éléments initiaux pour sa profonde critique des concepts basilaires de la mécanique classique et surtout lui a indiqué une voie pour résoudre les « asymétries [de l’électrodynamique de Maxwell] qui semblaient ne pas être cohérentes avec les phénomènes », parce que celles-ci ne respectaient pas la relativité des mouvements.

Cette hypothèse semble être confirmée par la façon dont il rédigea son fameux article de 1905. Puisqu’il avait appris du livre de Violle que le principe de relativité concernait les lois mécaniques pour les systèmes de référence dans les mouvement relatifs, il était naturel pour lui de se demander s’il était valable aussi pour les phénomènes électrodynamiques. Cette demande peut avoir motivé Einstein à enquêter sur les « asymétries » de l’électrodynamique, concernant précisément le mouvement relatif des objets. (Ou bien, au moment où Einstein s’est trouvé devant ces anomalies, il s’est tourné tout de suite vers le principe de relativité qui lui était connu par le livre de Violle.)

Einstein en fait est incité à étendre le principe de relativité, énoncé par Violle dans le cadre seulement de la mécanique, à toute la physique théorique. De fait il se demande – toujours dans l’article de 1905 – si « pour tous les systèmes de coordonnées pour lesquels sont valables les équations de la mécanique, doivent valoir aussi les mêmes lois électrodynamiques et optiques ». Enfin cela semble être l’intention de son écrit, car il dit lui-même: « Nous voulons élever cette hypothèse (le contenu de laquelle sera dit « Principe de la Relativité ») au rang de présupposé fondamental ».

Dans ces paroles il est évident que pour Einstein la théorie fondée sur le principe de la relativité était la mécanique (bien entendu classique). Pour lui ce seul fait était certain. Et ce fait il ne pouvait l’avoir appris que de Jules Violle.

Fulcanelli, Newton et Albert Einstein : la leçon du Maître

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Le feu Mercuriel. On a souvent opposé Henri Poincaré à Albert Einstein dans le genèse de son système ayant aboutit à la formule graalique que tout le monde connait, mais il serait plus juste et plus sûr de citer son prestigieux prédécesseur sans lequel il n’aurait pas élaboré son concept de relativité restreinte, à savoir Jules Violle alias Fulcanelli. C’est ce que nous allons aborder ici de façon introductive.

Introduction : on a beaucoup discuté sur le problème de la genèse de la théorie de la relativité restreinte. Nous avons l’intention de proposer ici un  autre parcours sur les éventuels apports  qui ont porté Einstein à modifier radicalement les lois traditionnelles de la mécanique.

Cette hypothèse est née d’une remarque de J. Stachel : en 1895 Einstein, à l’age de 16 ans, s’était préparé pour l’examen d’admission à l’ETH (Ecole Polytechnique de Zurich) en étudiant la mécanique sur l’édition allemande (1892) du livre du français J.Violle.

Stachel également a remarqué l’importance de ce livre : « Violle fonde son traité de mécanique sur le principe des mouvements relatifs en même temps que sur le principe d’inertie » (p.2.59). Pour cette raison selon Stachel « le principe de la relativité en mécanique classique était très probablement familier à Einstein » (p.258). Einstein lui-même précisément l’a noté en marge de la page 90 qui correspond aux pp. 99-100 de l’édition française (définition de la masse et énoncé du principe F = ma). Cependant ni Stachel, ni aucun autre ne semblent avoir prêté plus d’attention à ces faits.

Selon la plupart des gens le travail d’Einstein en 1905 est considéré comme celui qui a marqué la naissance des symétries en physique théorique. C’est seulement après Einstein, quand les principes d’invariance se sont imposés au premier plan de la scène, qu’on s’est intéressé au rôle du principe de la relativité en mécanique classique, en en faisant les prémisses de la première loi de Newton. Ce prétendu primat d’Einstein vient confirmer la grande importance que le texte de Violle a eu sur lui, en ce sens que celui-ci semble avoir aidé Einstein à concevoir la théorie de la relativité restreinte.

Le cours « Violle » présente un certain nombre de nouveautés dont il convient de faire une brève synthèse des principes et théorèmes fondamentaux sur lesquels Violle base la formulation de la mécanique. Nous pourrons ainsi mettre en relief les traits saillants des innovations de ce texte par rapport à la solide tradition newtonienne qui a dominé la mentalité des physiciens jusqu’à la fin du XIX° siècle. De fait ce livre, en lui-même, constitue une intéressante proposition alternative à la façon dont Newton a formulé les principes et concepts fondamentaux de la mécanique. En outre nous verrons ce en quoi il a pu contribué à la genèse de la relativité restreinte dans la pensée d’Einstein.

La statique selon J.Violle.

Le premier chapitre du livre est intitulé Mécanique ; dans ce chapitre sont traités, selon la succession habituelle, la Cinématique, la Statique et la Dynamique.

Donnons quelques définitions de Cinématique et de Statique pour mettre en évidence les relations que Violle pose entre ces deux dernières et la Dynamique ; ceci nous permettra de remarquer son degré d’approfondissement des fondements de la mécanique selon une école de pensée différente de celle de Newton.

« 18. Définition de la cinématique. La cinématique (mouvement) ou science du mouvement considéré en lui-même, indépendamment de ses causes, est une branche purement rationnelle de la mécanique, […]. A l’idée d’espace, seule base de la géométrie, celle-ci ajoute uniquement l’idée de temps, et de la combinaison de ces deux idées fondamentales celle-ci en tire les lois nécessaires du mouvement ». (p.32).

à suivre dans la seconde partie

L’étoile scellée : Oswald Wirth, André Breton, Fulcanelli

arcane17

L’étoile scellée ou les mystères de l’Arcane 17. Quand le message de Wirth fédère l’hermétisme. C’est un fait que si Wirth a eut une filiation, celle-ci ne passe pas forcément par les Frères pour lesquels pourtant, il a dédié corps et âme sa vie jusqu’au martyr, sinon comment expliquer que depuis 75 ans aucun d’entre n’a daigné venir s’incliner sur sa tombe ?.. Non sa filiation passe ailleurs et le message fut par exemple bien reçu dans les milieux naissants du surréalisme d’après guerre. C’est ce que nous allons voir maintenant.

Arcane 17 selon Oswald Wirth :

« la vie… est une déesse douce et belle, comme la jeune fille nue de l’arcane 17, qui agenouillée au bord de l’étang, y déverse le contenu d’une urne d’or, dont s’écoule un liquide brûlant, vivificateur de l’eau stagnante. A cette amphore tenue de la main droite en correspond une autre qu’incline la main gauche, pour épancher sur la terre aride une eau fraîche et fertilisante… L’arrosage constant entretient la végétation plus particulièrement représentée par un rameau d’acacia et une rose épanouie.

Mimosa du désert, l’acacia résiste à la dessiccation; sa verdure persistante manifeste une vie qui refuse de s’éteindre, d’où son caractère d’emblème d’espoir et d’immortalité. Dans la légende d’Hiram, cette plante fait découvrir le tombeau du maître, détenteur de la tradition perdue… Connaître l’acacia, c’est posséder les notions initiatiques conduisant à la découverte du secret de la maîtrise. Pour s’assimiler ce secret, l’adepte.. doit imiter Isis, qui parcourut toute la terre à la recherche des débris du corps de son époux. Ces vestiges précieux sont recueillis par le penseur qui sait discerner la vérité cachée sous l’amas des superstitions que nous lègue le passé. Le cadavre spirituel d’un dieu qui jadis éclaira le monde subsiste, réparti entre les foules ignorantes, sous forme de croyances persistantes… Loin de dédaigner ces restes défigurés d’une sapience perdue, l’initié les rassemble pieusement, afin de reconstituer dans son ensemble le corps de la doctrine morte. »

« L’Arcane 17 occupe le milieu de la seconde rangée du Tarot, où il marque, tout comme l’arcane 6 qui lui est superposé, le passage d’une phase de l’initiation à l’autre. Or si l’amoureux, dans le domaine actif, passe de la théorie à la pratique, l’âme mystique, guidée par les étoiles, aboutit au discernement théorique après être entrée pratiquement en relation avec le non moi. »  La Tarot des Imagiers

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Dans le tarot de Wirth, un papillon posé sur une Rose symbolise le travail de métamorphose propre à l’accomplissement du travail du Grand Oeuvre, dans celui des Avenières (inspiré en partie par Wirth) le papillon s’est transformé en Paon (le corps bleu et le pourpre liés à la phase de multiplication), dans le tarot de Conver nous avons affaire au corbeau (oiseau noir) tel qu’il figure dans le frontispice du Mystère des Cathédrales.

André Breton et Arcane 17 :

Breton, dans sa description de l’arcane (Arcane 17 p. 73, 85) et dans sa relation de la légende d’Isis (p. 96) n’oublie aucun des détails symboliques rapportés ci dessus. Le fait même de conter cette légende juste après l’apparition des étoiles, prouve assez sa connaissance des textes hermétiques. Ce passage permet également de relier le roman à l’Amour Fou, grâce à la sixième lame du Tarot, l’amoureux. En fin, voilà confirmé, sur un plan symbolique, les deux idées forces autour desquelles s’oriente le livre : la persistance de la vie et la recherche d’une connaissance antérieure perdue. Il faut ajouter que l’appel aux Tarots n’éloigne en rien de l’alchimie. Michel Maïer affirme en effet que la légende d’Isis et d’Osiris se rattache au mythe alchimique :

« L’allégorie d’Osiris a été ramenée par nous à sa véritable origine, qui est chimique, et expliquée de façon complète en un autre endroit, à savoir le premier livre des Hiéroglyphes… Le soleil est Osiris… la lune, de son côté est Isis., et ce sont les parties du composé qui avant l’opération est appelé pierre et du nom de tout métal, magnésie. »

Chacun des ruisseaux décrits par Breton reprend une des caractéristiques principales de la Pierre :

« Le ruisseau de gauche : je brûle et je réveille, j’accomplis la volonté du feu. Le vase de feu trépidant dont je sourds, le vent ne finira jamais d’en dérouler les boules de vapeur. » (p. 86)

C’est-à-dire le feu et l’air (le volatil) d’une part,

« Ruisseau de droite… j’obéis à la fraîcheur de l’eau… et je vais à la terre » . (p. 87)

C’est-à-dire l’eau et la terre d’autre part (le fixe), ce qui renvoie aux propos de Raymond Lulle dans son livre de la Quintessence (troisième distinction : l’incération) :

« Il faut réaliser à partir de la nature d’un seul métal, deux liquides de composition contraire; l’un aura une vertu qui fixe, coagule et durcit, l’autre sera volatile, instable et mou… De ces deux liquides il sort une pierre coagulée, fixe et durcie, qui possède le pouvoir de coaguler ce qui n’est pas coagulé, de durcir ce qui est amolli et d’amollir ce qui est dur. »

Fulcanelli en relation avec Arcane 17 (de la double nature de la Pierre) :

« Telle est l’origine de notre pierre, pourvue dès sa naissance de la double disposition métallique, laquelle est sèche et ignée et de la double vertu minérale, dont l’essence est d’être froide et humide. Ainsi réalise-t-elle en son état d’équilibre parfait, l’union des quatre éléments naturels que l’on rencontre à la base de toute philosophie expérimentale. La chaleur du feu s ‘y trouve tempérée par la frigidité de l’air et la sécheresse de la terre neutralisée par l’humidité de l’eau. » (DEU p. 75).

Il nous faut changer de logique et de morale, reconstituer la science sacrée : voilà l’enseignement de la légende d’Isis, reprise dans le Tarot, auquel adhère Breton avec foi. Au cours du passage du « ruisseau de droite », il entonne un hymne de confiance en l’esprit nouveau qu’il convient d’instaurer.

« Et les idées cesseraient d’être aussi fécondes de l’instant où l’homme ne les abreuverait plus de tout ce que la nature peut mettre individuellement en lui de clarté, de mobilité, de générosité et de fraîcheur de vues. je porte au sol où il marche cette confiance qu’il doit avoir dans l’éternel reverdissement de ses raisons d’espérer, au moment même où elles peuvent paraître détruites. » (p. 87)

Voir le cahier Oswald Wirth