Archives du mot-clé Dante Alighieri

Christian Rosenkreutz la réalité derrière le mythe

Nouvelles lumières sur les Rose Croix

On peut affirmer, qu’avant le rosicrucianisme connu sous la forme qui fut la sienne au XVlle siècle en Europe, il y a eu, incontestablement, une transmission effective qui fut dépositaire d’un enseignement de nature ésotérique, c’est-à-dire inconnu du plus grand nombre, même parmi ceux qui avaient pu s’approcher, plus ou moins profondément, de certains mystères particuliers préservés des curieux. On est en droit d’évoquer, à ce propos, l’existence d’une lointaine chaîne spirituelle relevant de ce que d’aucuns désignent, depuis la Renaissance, comme étant la «Philosophia Perennis», véhicule théorique et doctrinal de la Sagesse éternelle, que l’on peut, de toute évidence, rattacher dans ses fondements à la «Tradition Primordiale », première et commune origine de toutes les traditions authentiques, à laquelle, de manière centrale et constante, se référera dans son oeuvre René Guénon. Il est donc généralement admis que des filiations concrètes ont transité, de manière non visible par définition, par l’intermédiaire des diverses sociétés secrètes, aboutissant à l’expression du rosicrucianisme tel qu’il est apparu voici plusieurs siècles en Allemagne, en Angleterre et en France.

Lire la suite Christian Rosenkreutz la réalité derrière le mythe

Fidei Sanctae Kadosh Dante et les fidèles d’amour

fefeli amore

A l’origine de toute initiation à l’Ordre des Fedeli d’Amore se place une expérience amoureuse – qui est le point de départ d’un développement spirituel, au cours duquel l’amour deviendra un amour de passion. Mais ce développement reste réservé à un petit nombre : « Amour n’ouvre pas à n’importe qui la voie qui conduit à lui ». Comme pour n’importe quelle initiation, l’être épris doit en manifester les dispositions. Mais dès qu’Amour en vient à constater qu’il en a les aptitudes, il « envoie vers lui Nostalgie qui est son confident et son délégué, afin que celui-ci purifie la demeure et n’y laisse entrer personne ». Il s’agit donc d’une première étape dans le développement personnel de l’être sincèrement épris qui est celle de l’initiation. Ensuite, « il faut qu’Amour fasse le tour de la demeure et descende jusque dans la cellule du cœur. Il détruit certaines choses ; il en édifie d’autres ; il fait passer par toutes les variantes du comportement amoureux ». C’est au terme de cette seconde étape que se produit « l’illumination » – ce que symbolise le Cuore gentile selon Dante, à savoir « le cœur purifié, c’est-à-dire vide de tout ce qui concerne les objets extérieurs, et par là-même rendu apte à recevoir l’illumination intérieure ». Alors Amour « se résout à se rendre à la cour de Beauté ». Dans cette dernière étape, l’être épris devra connaître « les étapes et les degrés par lesquels passent les fidèles d’amour » et surtout il devra « donner son assentiment total à l’amour ». C’est à cette condition que l’initié devient un fidèle d’amour et « c’est après cela seulement que seront données les visions merveilleuses ».

Lire la suite Fidei Sanctae Kadosh Dante et les fidèles d’amour

Dante Alighieri et les fedeli d’amour

Béatrice conduisant Dante au travers des cercles

  L’initiation de Dante

C’est dans le chapitre XVIII de la Vita Nova, que Dante franchit cette étape cruciale. Alors qu’un groupe de jeunes filles, mené par Jeanne Primavera, lui demande pourquoi il aime Béatrice alors qu’il s’effondre à sa vue et la fuit depuis qu’elle a répondu à son salut par le dédain, Dante répond : « Mes dames, la fin de mon amour a été naguère le salut de cette dame de qui peut-être vous voulez parler, et c’est en lui que résidait ma béatitude laquelle était la fin de tous mes désirs. Mais depuis qu’il lui a plu de me le refuser, mon seigneur Amour, grâces lui soient rendues, a placé toute ma béatitude en ce qui ne me peut m’être ôté ». Jeanne et ses amies se concertent et finalement lui demandent de préciser d’où il tire cette béatitude. Dante réplique, avec son orgueil habituel et le plus naturellement du monde : « Dans les paroles qui louent ma dame ». Mais Jeanne lui dit : « Si cela était vrai, les vers en lesquels tu as dépeints ton état, tu les aurais tournés d’une toute autre manière ». Alors Dante repart, dépité, demeurant plusieurs jours anxieux et excité jusqu’à trouver, dans le chant suivant, les vers qui feront trembler les gens d’amour…

Lire la suite Dante Alighieri et les fedeli d’amour