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Louis Claude de St Martin et Sophia

du germe au fruit, du spirituel au divin …

Au travers du prisme de Boehme, Louis Claude de St Martin a construit une philosophie originale de la nature proche des romantiques mais aussi et surtout jeté quelques bases de la Sophiologie dont nous avons dressé un premier tableau dans notre ouvrage Sophia et le devenir divine.

Dans l’œuvre de L-C de Saint-Martin (fin 18ème), la sagesse est le miroir de l’imagination divine, mais aussi de la conscience humaine. Après avoir décrit Sophia comme Epouse du Christ et partenaire du mystère érotique qui se déroule sans cesse en Dieu, Saint-Martin veut corporéifier l’idée en tant que prise de conscience du sujet par lui-même. En Sophia sont contenues les lois de l’Harmonie universelle et des Nombres qui ont présidé à la création ; mais elle est distincte des trois personnes de la Trinité, tout en étant proche d’elles, car elle fait partie de la Quaternité « dès l’instant qu’on est à trois on est à quatre » (Des erreurs et de la vérité… p.302).

Louis Claude de St Martin

En cela il rejoindra les grands thèmes de la Pistis Sophia : la nature doit être délivrée et Sophia est captive du Monde, elle aspire a être délivrée pour rejoindre la lumière, son lieu d ‘origine.

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Helvetica esoterica : la lumière de la nature

archidoxesPortrait de Nicolas Barnaud et le déchiffrage de la pierre de Bologne avec son historique. De nombreux érudits, alchimistes pour la plupart, se sont penchés dès le XVIe siècle sur le texte en espérant y trouver une signification : Richard White de Basinstoke, Ioannes Turris de Brugge, Nicolas Reusner, Franciscus Scottus d’ Anvers, Ulisse Aldrovandi en particulier Athanasius Kircher mais l’interprétation qui eut le plus de retentissement est celle de Nicolas Barnaud.

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Passage obligé entre l’Italie et l’Allemagne, la Suisse a depuis longtemps pu bénéficier des apports culturels en provenance des universités allemandes et italiennes comme Bologne ou Venise, Munich ou Bâle. D’où ce foisonnement de doctrines et de systèmes allant de l’Alchimie à la Théosophie, de Paracelse à Rudolf Steiner, mais C.G Jung et Schwaller de Lubicz pour ne citer que les plus connus. La Suisse fut aussi un haut lieu des communautés Rose Croix étant reliée directement à leur terre natale souabe. Dans ce cahier (offert avec les deux cahiers Friedrich Herbort, une étude complète de l’énigme dite de Bologne analysée par l’alchimiste Nicolas Barnaud)

Zacharias Werner : introduction à une oeuvre majeure

zacharia4L’ouvrage de Louis Guinet est un monument considérable, qui dépasse par son ampleur et sa profondeur la vie et l’oeuvre de Zacharias Werner. Ce romantique allemand dont l’auteur a retracé la vie mouvementée et inquiète dans un autre ouvrage a eu un destin spirituel exceptionnel. Il est rare de trouver un luthérien qui, après avoir adhéré avec enthousiasme et conviction à la franc-maçonnerie, s’en est ensuite détaché, puis s’est converti au catholicisme et, ne faisant pas les choses à demi, est devenu prêtre et a passé ces dernières années à se consacrer à un ministère actif, notamment à celui de la parole, en grande partie sous l’influence de saint Clément Hofbauer. Un tel destin eût-il été possible en France ? il ne le semble pas, et ce sont les conditions propres à l’Allemagne qui rendent raison de cette vie hors série.

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