L’Histoire officielle nous enseigne que les Pélasges sont les peuples pré-indo-européens qui s’installèrent sur les îles et côtes de la mer Egée vers 3000 avant soumettant les rares « autochtones », avant d’être eux-mêmes soumis entre 2000 et 1200 avant J.-C. par différentes vagues d’Indo-Européens. Elle les fait venir, comme toute chose… d’Orient ! Cette provenance n’explique rien, ni les parentés culturelles surprenantes entre Pélasges et Celtes, ni l’antériorité de certaines techniques occidentales. Elle débouche sur la polémique : qui est Pélasge et qui ne l’est pas et à partir de quelle date un Pélasge est-il Pélasge ? Cette question mérite d’être abordé car elle nous permettra d’aborder la question de l’écriture et de l’alphabet. En effet si l’écriture est bien un apport des sociétés patriarcales, la connaissance de l’Alphabet relève des sociétés matriarcales et ce savoir est détenu par les prêtresses issues des communautés pélasgiques, en définitive cabiriques !..
Diaspora post-glaciaire. Paradoxalement ce sont les plus récentes découvertes scientifiques qui permettent de formuler une hypothèse éclairante : en effet la diffusion du mégalithisme aujourd’hui reconsidérée dans le sens Ouest-Est modifie complètement les conditions de la diaspora postglaciaire des peuples occidentaux. Les traces que cette diaspora a laissées principalement à partir du stade néolithique, révèlent même un faisceau de convergences qui étayent la probabilité d’une Atlantide historique ! Dans cette vision de l’Histoire les Pélasges deviennent les navigateurs de l’époque mégalithique dont ils véhiculent la culture avec la connaissance préétablie des grandes voies maritimes. Ils ne viennent pas d’Orient mais en reviennent ou plus exactement ils sont les catalyseurs initiés des échanges commerciaux continentaux sur des itinéraires connus de temps immémoriaux. Ils servent de relais à la Tradition primordiale au carrefour des civilisations qui vont naître.
Si l’Atlantide a sombré aussi rapidement c’est par un phénomène physique et géologique bien connu : l’épirogenèse. Pour s’en convaincre il suffit de se rendre entre Trégastel et Perros-Guirec le long du sentier des douaniers où un petit musée scientifique renseigne sur la géologie et l’épirogenèse la péninsule armoricaine. Celle-ci s’enfonce à raison de quelques centimètres par siècle dans l’Océan de « biais », puisque le phénomène concerne plus le sud que le nord. A la fin de la dernière glaciation (Würm), la mer est à -120 mètres par rapport à son niveau actuel. Jersey, l’Angleterre, l’Irlande sont reliées au continent, et les premières populations d’Irlande au Mésolithique (70(X) avant J.-C.) arrivent à pied sec. Au Néolithique ancien, la Méditerranée remonte de – 60 à – 20 m. Par contre un violent tremblement de terre au Minoen relève la Crète de 6.50 m et sauve de l’engloutissement et de la vase bon nombre de sites. Au sud de l’île on distingue encore très facilement, sur les rochers, l’ancien niveau.
Des indices recueillis par l’ensemble des civilisation nous ayant précédé nous pouvons supposer c’est que – comme toute civilisation insulaire – , elle était maritime, avec ses colonies et ses comptoirs côtiers aujourd’hui sous plusieurs dizaines de mètres d’eau et quelques mètres de sédiments. On s’est fait de fausses idées sur l’Atlantide Les auteurs de fantastique par manque d’imagination l’ont souvent présentée en archétype ultra-technologique de notre propre civilisation, y projetant nos culpabilités et nos folies. C’est bien mal connaître l’Ancien Monde et l’aube de l’humanité.
La difficulté principale pour comprendre ces lointaines époques réside tout simplement dans le changement radical de mentalité de l’être humain qui avait un rapport au monde et à la nature, opposé au nôtre. Il est bien sûr difficile en peu de lignes d’évoquer l’univers mental et spirituel d’un Homme de Cro-Magnon mais on peut s’en approcher en méditant sur Lascaux ou en étudiant le chamanisme. D’ailleurs. Lascaux et ses équivalents ont pu être contemporains de l’Atlantide, car si nous croyons savoir par Platon quand elle disparut nous ignorons bien quand elle naquit. Sur une terre à peine peuplée et vierge, l’Homme était par nécessité vitale calé sur les énergies, cycles et rythmes de la nature, annoncés voire commentés par l’observation des astres. Il vivait un ici-maintenant permanent et sacré qui autorisait l’efficience des rites et de la magie ; une efficience qui a sans doute permis la domestication des animaux. L’Homme était de l’univers. Il y était en symbiose avec une compréhension analogique des phénomènes. C’était avant le divorce. Depuis il y a le monde et nous. Et la mort a changé de sens.
Depuis sans doute que l’enfant rebelle et prométhéen a cassé son jouet pour l’analyser et tenter de le reconstruire pour copier son Créateur. C’est en substance l’héritage que les Néolithiques et Pélasges ont reçu et transmis et que nous appelons Tradition primordiale même quand notre cerveau « évolué » n’est plus à même d’en saisir la quintessence. C’est aussi une des raisons. si ce n’est la principale, du hiatus néolithique avec les tabous sur les métaux (et probablement sur l’écrit) qui ont longtemps survécu. En toute logique le testament léguait la connaissance des énergies vitales, cosmotelluriques et spirituelles. Les unes seront magnifiées par le mégalithisme, les autres enseignées à travers les mystères de vie, mort et renaissance les deux, ensemble, seront à l’origine de la géographie sacrée…
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