Jésus avait 12 ans lorsqu’il parle aux docteurs de la Loi dans la grande synagogue. Il les éblouit par sa sagesse et sa maturité. A 13 ans il disparait puis revient à 30 ans pour se faire baptiser dans le Jourdain et suivre ainsi un rite qu’il considère comme essentiel. Entre les deux où était-il ? qu’a t-il fait pendant ces 17 années ? et c’est le grand silence de l’Église… Aujourd’hui on a peut-être un début de réponse.
Nicolas Notovitch ou Nicolas Notovič, en russe : Николай Александрович Нотович (1858 – ) est un journaliste russe. Epoux de Alexandra Korniloff, petite-fille de l’amiral défenseur de Sébastopol.En 1894 il publie en français son livre La Vie inconnue de Jésus-Christ qui va être à la source de nombreuses attaques et polémiques. Son livre fur mis à l’index comme celui d’Ernest Renan.
Notovitch décrit le périple qui le mène au monastère de Moulbek. Dans la conversation qu’il y engage avec le lama, il découvre à sa plus grande surprise que celui-ci connaît manifestement Jésus, qu’il nomme « Issa ». Son interlocuteur en parle comme d’un « grand prophète, un des premiers après les vingt-deux bouddha, plus grand que tous les Dalaï-lama », une incarnation du Bouddha qui fut torturé et finalement assassiné par des gens égarés et impies. Notre « converti » à l’orthodoxie rapporte également les critiques qu’aurait formulées le lama à l’égard du Pape, l’accusant de n’être qu’un pseudo Dalaï-lama.

Intrigué, N. Notovitch s’enquiert des origines de ces informations sur le Fondateur du christianisme ; il apprend ainsi que des manuscrits sur la vie et la doctrine de Jésus sont conservés au monastère de Hémis, près de Lek, capitale du Ladakh. Sans plus attendre, le courageux journaliste, défiant mille dangers, se rend en ce lieu, où il a l’immense privilège de copier l’intégralité de La vie de saint Issa, le meilleur des fils des hommes. Faux ou hoax il n’en pas moins quelques faits troublants en rapport avec cette assertion : la présence de St Thomas en Inde venu évangéliser mais pourquoi avoir été si loin, n’était ce pas plutôt pour suivre les traces d’un maitre ? Par ailleurs il est possible que Nicolas Notovitch se soit inspiré d’un passage d’Isis dévoilé de H. P. Blavatsky, dans lequel l’auteur fait référence à un hypothétique voyage du Christ dans les contreforts himalayens, car les doctrines du Bouddha « s’harmonisaient parfaitement avec sa propre philosophie, tandis que celle de Jéhovah était pour lui abominable et terrifiante ».
L’apocryphe d’Hémis
Le document aurait été rédigé trois ou quatre ans après la mort de Jésus, par des témoins oculaires et contemporains. Il jouirait donc de bien plus de valeur historique que les récits évangéliques, beaucoup plus tardifs. Nous ne dirons rien de l’histoire de Moïse, fils du Pharaon, qui s’érige en chef des Israélites, le trône d’Egypte étant réservé à son frère aîné. Après un temps de décadence, Dieu vient en aide à Israël et s’incarne dans un enfant né de parents pauvres, mais appartenant à la maison royale de David.

En lisant le récit de la vie d’Issa (Jésus-Christ), on est tout d’abord frappé, d’un côté, de la ressemblance qu’offrent certains passages principaux avec les récits biblique et évangélique, et, d’un autre côté, des contradictions également très remarquables qui différencient parfois la version bouddhiste de celle de l’Ancien et du Nouveau Testaments.
Pour s’expliquer cette étrangeté, il est nécessaire de remarquer surtout les époques où les faits furent consignés par écrit. Il est dit que le Pentateuque a été écrit par Moïse lui-même, mais les investigations minutieuses ont démontré qu’il n’existait pas dans les pays que baigne la Méditerranée, du temps de Moïse et même longtemps après lui, d’autre écriture que les hiéroglyphes en Égypte et les inscriptions cunéiformes que l’on trouve de nos jours dans les fouilles de Babylone. Nous savons, au contraire, que l’alphabet et le parchemin étaient connus en Chine et aux Indes longtemps avant Moïse. En voici quelques preuves. Les livres sacrés de la « religion des savants » nous apprennent que l’alphabet fut inventé en Chine en 2800 par Fou-si, qui fut le premier empereur de Chine qui ait embrassé cette religion, dont il arrangea lui-même le rituel et les pratiques extérieures. Yao, le quatrième des empereurs chinois qui aient appartenu à cette croyance, publia des lois morales et civiles et, en 2282, rédigea un code pénal. Le cinquième empereur, Soune, proclama, l’année de son avènement au trône, que la « religion des savants » serait dorénavant la religion de l’État et en 2228 il édicta de nouvelles lois pénales. Ses lois, modifiées par l’empereur Vou-vange, fondateur de la dynastie des Tcheou en 1122, sont connues actuellement sous le nom de « Changements ». D’un autre côté, la doctrine du Bouddha Fô, dont le vrai nom est Çakya-Mouni, a été écrite sur parchemin. Le foïsme commença à se répandre en Chine vers 260 avant Jésus-Christ ; en 206, un empereur de la dynastie Tsine, désireux d’apprendre le bouddhisme, fit venir de l’Inde un bouddhiste nommé Silifan, et l’empereur Ming-Ti, de la dynastie Hagne, donna l’ordre, un an avant la naissance de Jésus-Christ, de faire venir de l’Inde les livres sacrés écrits par le bouddha Çakya-Mouni, fondateur de la doctrine Bouddhiste, qui vivait vers l’an 1200 avant Jésus-Christ.
La doctrine du Bouddha Gaouthama ou Gothama, qui vivait 600 ans avant Jésus-Christ, fut écrite sur parchemin dans la langue Pali. À cette époque, existaient déjà aux Indes environ 84 000 manuscrits bouddhistes dont la rédaction avait exigé un nombre d’années considérable.
Alors que les Chinois et les Indous possédaient déjà une littérature écrite très riche, chez les peuples moins fortunés ou d’une ignorance plus profonde, qui ne possédaient pas d’alphabet, les récits se transmettaient oralement de bouche en bouche et de génération en génération. Étant données le peu de fidélité de la mémoire humaine et son impuissance relative, les faits historiques dégénéraient bientôt, la fantaisie orientale aidant, en légendes fabuleuses qui, par la suite, furent réunies et auxquelles des compilateurs inconnus donnèrent le titre des « Cinq livres de Moïse » ; la légende attribue également au législateur des Hébreux une puissance divine extraordinaire et lui prête une série de miracles accomplis en présence de Pharaon ; elle a bien pu se tromper également, en déclarant qu’il était israélite de naissance.

Bien au contraire, les chroniqueurs hindous, grâce à l’invention de l’alphabet, ont pu consigner dans leurs longs articles non pas des légendes, mais les récits des faits récemment accomplis ou les rapports des marchands qui venaient de visiter des pays étrangers.
Il faut remarquer ici que dans l’antiquité, comme de nos jours, toute la vie publique de l’Orient est concentrée dans les bazars et les nouvelles des événements qui se sont passés dans tel ou tel pays, sont propagées et colportées par des caravanes de marchands, suivies ordinairement de derviches qui tirent de récits qu’ils font sur les places ou dans les temples un moyen de subsistance. De retour d’un voyage ou de négociations, les marchands racontent, pendant les premiers jours qui suivent leur arrivée et ce, avec forces détails, tout ce qu’ils ont vu ou entendu.
Le commerce des Indes avec l’Égypte et ensuite avec l’Europe passait par Jérusalem où, encore du temps du roi Salomon, venaient des caravanes indoues, apportant avec elles des métaux précieux et tous les matériaux pour la construction du temple. D’Europe, les marchandises arrivaient à Jérusalem par mer et étaient débarquées dans un port à l’emplacement duquel se trouve actuellement la ville de Jaffa.
Les chroniques en question furent rédigées avant, pendant et après Jésus-Christ ; mais lors du séjour de Jésus aux Indes en qualité de simple pèlerin venu pour étudier les lois brahmines et bouddhistes, on ne fit aucune attention à lui.
Mais, quand un peu plus tard, arrivèrent aux Indes les premiers récits des événements d’Israël, les chroniqueurs, après avoir consigné par écrit ce qu’on venait de leur raconter sur le prophète Issa que tout un peuple, las du joug de ses maîtres, avait accompagné et qui, par ordre de Pilate, avait été envoyé au supplice, ces chroniqueurs, dis-je, se souvinrent que ce même Issa avait séjourné récemment au milieu d’eux et que, d’origine israélite, il était venu étudier chez eux et qu’ensuite il avait regagné sa patrie. Ils se prirent d’un vif intérêt pour cet homme qui venait de grandir si rapidement à leurs yeux et ils se livrèrent à une enquête sur sa naissance, son passé et tous les détails de son existence.
à suivre dans le livre à paraitre pour fin janvier.

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L’autre source indienne du Christ : Rauza Bal
La légende originelle effectue un parallèle entre la vie de Budasaf (« Yuzasaf » en ourdou) et l’histoire du Bouddha. Comme Bouddha, Budasaf, s’étant rendu compte du poids de la souffrance dans la vie humaine, quitte le palais de son père pour s’engager sur le chemin de l’éveil. Le personnage principal du récit, Budasaf ou Yuzasaf n’est toutefois pas un Bouddha (un éveillé) mais un bodhisattva (un être promis à l’éveil).
Dans la version chrétienne, le roi Abenner ou Avenier d’Inde persécutait l’Église fondée dans son royaume par l’apôtre Thomas. Lorsque les astrologues ont prédit que son propre fils serait un jour chrétien, Abenner a pris le jeune prince Ioasaf (Josaphat) et l’a isolé de tout contact extérieur. Malgré cet enfermement, Josaphat a rencontré l’ermite saint Barlaam et s’est converti au christianisme. Josaphat a gardé sa foi, même face à la colère de son père ou à ses tentatives pour le convaincre. Finalement Abenner s’est lui-même converti, a remis son trône à Josaphat, et s’est retiré dans le désert pour devenir un ermite. Josaphat lui-même plus tard, abdiquera et se cachera avec Barlaam son ancien professeur.
Au Moyen Âge, Barlaam et Josaphat ont tous les deux été considérés comme des saints chrétiens et inclus au XVIe siècle dans les éditions du Martyrologe romain. Ils figurent dans le calendrier de l’Église orthodoxe de Grèce à la date du et figuraient dans celui de l’Église catholique romaine le . Dans la tradition slave de l’Église orthodoxe orientale, les deux saints sont commémorés le ( du calendrier julien).
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