Plus grande que la pyramide de Kéops : la pyramide rouge de Snéfrou

Ils sont arrivés par vagues successives :
1- Les shemsouhor étaient une fraternité initiatique de moines soldats .
On devenait shemsouhor au terme d’un très long parcours initiatique. Curieusement ils sont peu montrés et pourtant cette fraternité initiatique, est omniprésente puisqu’elle est la colonne vertébrale de l’Egypte pharaonique.
De nombreuses archives de ces « compagnons ou suivants d’Horus « ont été découvertes dans la pyramide rouge de Senefrou, il y est fait mention pour la première fois du titre de « Maître Shemsou » sous l’appellation de Keri Sesheta « maître des secret ». Parfois ils sont mentionnés en tant que « âmes de Pé et de Dep » deux villes miroir de la fraternité. Les grands centres furent également Saïs dans le « château des abeilles » de Neith où ils se perfectionnaient dans l’art du tir à l’arc ; non pour le combat car les chemsou ne le pratiquaient qu’au corps à corps, le reste était méprisable, mais en tant qu’exercice de méditation. Pharaon ne se déplaçait pas sans ces guerriers d’élite qui étaient sa garde rapprochée, ils étaient dans tous les lieux sacrés et dans tous les rituels. On ne pouvait cumuler le titre de roi et celui de chemsou, Les Shemsou-Hor sont arrivés du Sud en traversant le désert du Hoggard jusqu’à l’Egypte actuelle.
2- La seconde vague portait le titre de » forgeron » Mesentiou et leurs Temples se nommaient « forges » . Venus par la mer dans le sud est de l’Égypte, en parlant d’une île, ils auraient abordé l’Afrique entre le Sud et l’Erythrée, continuant leur périple en remontant le Nil. D’autres textes parlent d’un abordage vers la Mer Rouge, fondant Assiout en moyenne Égypte que les grecs appelèrent Licopolis, » ville du loup », cité d’Oupouaout divinité Shemsou par excellence. Ils sont en général toujours masqués, car ils œuvrent dans le sacré, il n’y a que dans leurs lieux propres tel Medineh Habou où on peut les voir à visage découvert. Ils ont légué au roi Scorpion, à Narmer et Memnés un royaume en parfait état, en y développant l’agriculture et l’irrigation. La capitale de cette première vague était Nekhen ville double de par et d’autre du Nil
3- La troisième vague au titre de Harponneurs est venue également par le désert, ils sont mentionnés notamment à Abydos sous le nom « des Grands Ancêtres Rouges » et leurs Temples se nommaient « maison du filet » .

Alors que le « monde connu des Anciens » était la proie de transformations radicales, nous avons constaté que l’empreinte destructive du quaternaire final ne s’est pas appesantie sur les « Gabel ‘» égyptiens ; ce fait a permis aux stations de l’industrie paléolithique de demeurer intactes.
En effet, le cours du Nil s’étant régularisé dès l’époque tertiaire, le facies de la région n’a pas été bouleversé; seul, des groupes de populations que nous appellerons « chamitiques » faute de mieux, mais afin de les situer immédiatement parmi les autres racines de Races, se sont succédés, peut-être superposés, sur les hautes berges. H n’y eut guère de divergences ethniques entre les plus archaïques occupants de la région nilotique depuis l’industrie d’Armant-Hermonthis de Haute-Egypte si bien étudiée par Huzzayin, datant et situant ces primes manifestations, — jusqu’aux Hommes de Badaria, représentés avec une balafre à travers la joue, comme les Shemsou-Hor, et qui sont du plus pur type égyptien, également, comme les « Instructeurs ».
Leurs industries suivent ou observent des techniques aussi harmonieuses dans leur forme que dans leur « choix des matériaux », et, nous amèneront sans heurt, et par une voie de perfection, jusqu’à l’époque prédynastique. Mais on ne peut pas ne pas être frappé par cette maîtrise absolue dont témoignent les œuvres les plus archaïques dès le paléolithique.
De grandes analogies s’affirment avec certains vestiges de l’Afrique septentrionale et deviennent de plus en plus nombreux lorsqu’on parvient à l’époque néolithique. On peut même dire actuellement que c’est à cette période que leur rattachement avec les régions africaines s’avère indiscutable. Parmi les thèmes traités fréquemment, les béliers casqués, les sphéroïdes gravés sur roches, n’atteignent cependant jamais, en Afrique du Nord à la maîtrise égyptienne.
Et cela nous inciterait plutôt à voir dans cette parenté, une prédominante influence égyptienne sur les peuplades sahariennes, lybiennes, peuhls, et non pas un ancien centre initiateur, au coeur du Sahara — même fertile — d’autrefois. Mais nous sommes seulement sur la Route, — route de passage ou point de jonction vers d’autres horizons, plus occidentaux.
Le Sahara — qui fut en ces temps-là plus verdoyant et plus prospère que la célèbre Vallée d’aujourd’hui ou d’il y a quelques milliers d’années, — ne présente pas de vestiges suffisants et suffisamment parfaits pour prétendre à autre chose. Si vaste qu’ait pu être, il y a quelque huit ou dix ou douze mille ans, l’étendue habitable du massif hoggarien ; si curieuse en soi que puissent être les frises tassiliennes et les analogies repérées jusqu’au fond du Sénégal, aucun de ces sites ne semble encore pouvoir offrir l’ampleur de base nécessitée par l’ampleur du développement de cette civilisation.
Ces analogies d’ailleurs, nous entraînent jusqu’au Maroc, face aux persistances architecturales dans l’habitat, aux similitudes dans le langage, voire dans les coutumes tribales ; jusqu’aux Canaries — quant à certains types ethniques ; jusqu’en Amérique-Centrale — quant à d’innombrables connexités de toutes sortes, plus profondes que partout ailleurs, et dont la plus tenace et la plus originale, est l’usage de la peinture des morts, des temples et des vivants à l’aide de l’ocre rouge. Nous ne voyons en tout cela qu’une preuve favorable envers une origine foncièrement occidentale, une stabilisation primitive, de même qu’un rayonnement intensif et prolongé, à travers le Continent africain.
Les différentes vagues qui s’y sont succédé y ont laissé leurs traces, partout et jusqu’en Abydos et à Edfou. Les plus anciennes parmi ces vagues d’immigrants, ont parlé la même langue, et, sans être tous frères, ont eu de profonds liens de parenté, surtout parmi les chefs, comme cela se voit encore de nos jours dans les Maisons régnantes. C’est jusqu’à ces origines chamitiques que remontent les Hommes Rouges des gravures rupestres, des dolmens, des cromlechs et des bazina — parlant cette langue aristocratique — chamitique : l’égyptien, à l’usage des lettrés, contemporaine du sémitique, dialecte commercial.
Ils écrivent par signes linéaires, décapitent les chefs morts, tracent dans les haltes de leurs parcours les futures oasis. Et quand l’organisation se fait sentir, les Egyptiens du Delta sont encore des Lybiens et ceux de Haute-Egypte sont déjà des Egyptiens sous les dynasties divines.
Il y a le pré-naos en lattis ; pas de fer. On construit en briques, en bois ; après le décharnement on aborde le pré-embaumement.
Les Mesentiou : vague migratrice originelle.
Une nouvelle vague conduite par Hor, après le drame osirien — en lointain pays — attaque les Lybiens avec ses « Mesentiou ».
Ceux-ci sont vainqueurs à l’aide d’un élément nouveau : le métal. Et c’est l’établissement de l’administration, de l’Etat, de la Religion, le début de la splendeur égyptienne.
La rupture avec l’Ouest semble définitive, et l’effacement des preuves reliant au passé, s’insinue lentement dans tous les domaines, — hormis dans les pensées. Car une harmonie profonde, qui sera constante dans le fond, sinon toujours dans les formes, s’étend sur la terre égyptienne, unissant chaque, individu à ses ancêtres, à leurs chefs, à leurs dieux, avec le souvenir d’une origine adorée. Une seule raison nous offre une explication normale, plausible, logique : c’est que les nouveaux venus étaient identiques à ceux qui les avaient précédés. C’est qu’ils faisaient partie de quelque groupe ethnique originel, toujours le même ; c’est aussi que parmi ceux-ci, dominait une élite. Et, dès l’aurore de l’Histoire, leurs Annales, leurs chroniqueurs, leurs œuvres monumentales, affirmaient sans cesse cet unique point de vue.
A l’âge incertain d’une humanité reculée, il y eut, en ce coin de l’Afrique, un centre de rayonnement, alimenté par des hommes venant de l’Ouest, empruntant un itinéraire connu, promptement classique, et cela, à travers les territoires africains, sahariens, qui n’étaient pas le désert d’aujourd’hui.
Ces hommes allèrent et œuvrèrent loin. Le souvenir des Mesentiou s’est ancré dans les Mémoires des peuples et cela tend à prouver la multitude, ou la fréquence, ou la puissance de ces troupes — toutes choses certainement qualitatives autant que quantitatives — pour avoir ainsi imprégné l’atmosphère latente et l’énorme durée. Les Mesentiou, sur les pas des porteurs du Micro-burin qui avait déjà valu à ses maîtres la domination du monde parcouru, ont suivi naturellement les voies de ces ancêtres très archaïques.
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