Avec cette inscription dans la sacristie de la chapelle, Assan Dina clôt et signe son grand livre d’hermétisme.
La figure représentée ici à droite de la sacristie surmonté du Tao est une synthèse de Brahma et de la déesse Laksmi posée sur les flots de la création originelle. Celle-ci représente la terre florissante et prospère. Elle a aussi le sens de cent mille ans d’où les longs chevaux qui ondulent de part et d’autre. Le triple collier renvoie à Brahma et l’on retrouve les 4 couronnes.
à l’emplacement de l’ancien observatoire, l’actuel restaurant avec vue panoramique sur le Léman
La passion astronomique du Maitre du Haut Château était sans égale et c’est dans la tradition de la splendeur de la grande astronomie indienne qu’il faut inscrire le projet non moins grandiose d’Assan Dina au sommet du Salève. En cela il s’inspirait directement d’autres sites qu’il devait connaitre comme le célèbre observatoire de Jantar Mantar. Aujourd’hui ne reste de ces grands projets qu’un bâtiment qui a conservé le nom d’observatoire et d’où l’on peut admirer en contrebas Genève et les débuts du Léman. Un spectacle grandiose déjà apprécié par le concepteur des lieux dans les années 20 !
De nombreuses personnalités sont venues en pèlerinage au domaine du temps d’Assan Dina et aussi une fois celui-ci disparu avec Mary Shillito. Oswald Wirth le grand réformateur de la Franc-maçnnerie française y séjourna également. La vie et l’histoire de René Guénon est définitivement liée à celle de Mary Shillito et des Avenières. Normalement il aurait du rentrer en France et sans le mariage de Mary Shillito avec Ernest Britt son destin aurait été tout autre. Ce que l’on sait moins c’est que cette dernière est revenue le voir en 1935 ! la preuve a été donné par René Guénon lui même dans sa correspondance à propos du divorce de Mary avec Ernest Britt : C’est elle même qui me l’a raconté quand elle est revenue ici (ce devait être en 1935). Quand est-il venu et quels furent ses liens avec la veuve d’Assan Dina ? c’est ce que nous allons voir ici.
Curieux destin que celui de ce Pakistano-Indien, mauricien de naissance et arrière petit fils du célèbre « Tigre du Bengale » venu créer son zigurrat au cœur de la Savoie sur les flancs du Salève en un lieu concentrant bien des éléments liés à la géographie sacrée : la colline voisine s’appelle Sion (ce n’est ps un hasard) et le site est connu pour avoir été un ancien sanctuaire celtique.
Cet édifice qui trône depuis 1913 sur les pentes du Salève aurait pu, aurait du disparaitre depuis longtemps à l’instar de ces nombreux palaces aujourd’hui non rentables voués à la démolition, pourtant il a survécu au naufrage du temps comme pour témoigner une dernière fois de son incroyable histoire. L’histoire de ce château de contes des mille et une nuits commence en 1904, quand Mary Shillito découvre sur les hauteurs de Cruseilles le panorama somptueux s’offrant à ses yeux depuis ce coin du massif. En un instant, cette riche héritière américaine décide que c’est ici qu’elle fera bâtir le sanctuaire qu’elle veut dédier à Violet, sa chère sœur cadette décédée en 1901 à Cannes.
L’édification du bâtiment démarre en 1907 et durera six ans. Quand elle n’est pas sur place pour superviser les travaux, Mary hante les boutiques des antiquaires parisiens et rassemble une impressionnante collection de meubles rares destinés à son futur château. Elle profite aussi de ses séjours dans la capitale pour fréquenter des cercles dédiés aux sciences occultes.
C’est dans ce milieu qu’elle rencontre Assan Dina, un étrange personnage tout à la fois ingénieur, égyptologue et passionné d’astronomie et d’astrologie, qu’elle épousera en 1913. Le couple file le parfait amour dans ce château qui, malgré son architecture passéiste, est à la pointe du progrès avec son éclairage à l’électricité, son téléphone, son poste de TSF, ses automobiles et même son avion avec lequel Dina survole les Alpes pour ravitailler l’observatoire VALLOT. Pour obtenir de l’électricité, ce dernier a conçu et fait construire sur les Usses une petite centrale électrique près du pont de la Caille.
de gauche à droite : Thoret, Farman et Dina
Après avoir transformé la chapelle du château en un espace ouvert sur les spiritualités du monde, Assan Dina décide bientôt de faire construire un observatoire avec un télescope géant sur le Salève. Le projet suscite l’intérêt des milieux scientifiques français, impressionnés par les moyens financiers mis en œuvre. Après moult péripéties, le projet échoue, précipitant la disgrâce de Dina qui décédera en 1928 lors d’un voyage avec son épouse sur un paquebot au large de Suez.
Remariée avec un pianiste qui ne tardera pas à dilapider son héritage, Mary Shillito vend le château des Avenières en 1936. Dès lors l’édifice va errer de propriétaire en propriétaire. Le château est revendu en 1981 à un architecte suisse qui sera le premier à lui redonner sa place et sa vocation : Pascal Hausermann.
Achevée en 1917, ce joyau d e l’hermétisme sera célébré comme il se doit. Exposants ou simple visiteurs : deux dates à retenir pour ces journées exceptionnelles : 30 septembre et 1er octobre
Célébration du centenaire de la chapelle alchimique des Avenières (1917-2017) organisée sous la direction de M. Johan Dreue et du directeur des établissements du Domaine des Avenières non loin de CRUSEILLES du samedi 30 septembre au 1er Octobre. La figure de l’Adepte Dina qui fut à l’origine de cette demeure philosophale sera évoquée au travers de plusieurs interventions.
ASSAN DINA dont le nom mystique était : Aor MAHATMET Aliah soit AMA. L’étrange destin de ce citoyen britannique à l’allure d’Hercule Poirot ! L’homme est petit de taille, corpulent, le teint jaune, le poil noir et l’œil plus noir encore; son état civil le fait naitre à Long Mountain dans l’île Maurice, possession anglaise depuis 1810. Il est le fils de Noureddine Ali Dina, dit le Tigre, ingénieur du gouvernement des Indes, et de Mariquitta de Germonville. Celle-ci est une Française, née en 1847 de l’union du comte Charles-Henri de Germonville, chanteur lyrique, fils d’un garde du corps de Louis XVI, avec Constance-Caroline Bosselet, elle-même cantatrice et fille d’un artiste dramatique. Pour une raison mystérieuse, Assan n’a été déclaré à l’état civil de Pamplemousse que douze jours après sa naissance et c’est sa grand-mère, Constance-Caroline Bosselet, alors âgée de 55 ans, qui a été portée sur le registre comme étant sa mère. Son père, l’ingénieur Noureddine Ali Dina, le Tigre, est né en 1840 de Farid Dina et de Moglany Gassy Sobdar. Cette dernière appartient à la plus importante famille musulmane de l’île Maurice. à suivre dans le livre avec le Tarot des Avenières expliqué.
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