
Fulcanelli le cite à deux reprises dans le « Mystère des cathédrales » et affirme dans son commentaire « on voit un pêcheur sortant de l’eau un beau poisson » …
Lire la suite Entre prophétie et alchimie : le poêle de Winterthur
Fulcanelli le cite à deux reprises dans le « Mystère des cathédrales » et affirme dans son commentaire « on voit un pêcheur sortant de l’eau un beau poisson » …
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Longtemps l’Alchimie n’a été considérée que sous l’angle démiurgique du forgeron vulcanique mais il est un autre aspect de l’alchimie tout aussi aussi important : le travailleur de la tourbe, le potier de Dieu. De Piccolpasso à Fulcanelli en passant par le comte de Saint Germain qui aida Nicolas-Christiern de Ty de Milly dans la mise en place de la manufacture de Sèvres, ils furent nombreux dans cette quête de l’Or blanc soit au travers de l’art de la faïence soit dans son accomplissement suprême, celui de la porcelaine.
Lire la suite La quête de l’Or blanc : Faïencerie et Porcelaine, de Sèvres à Winterthur
Quand le Canton de Vaud mène la danse, la nouvelle lumière révolutionnaire se lève à l’occident !
En abattant la Franc-Maçonnerie, les seigneurs de Berne pensaient empêcher l’élite intellectuelle qui en faisait partie d’y propager les nouvelles idées révolutionnaires. Mais c’était sans compter sur la ténacité et l’ascendant de Maçons tels que Frédéric-César de La Harpe, Pierre-Maurice Glayre (ancien conseiller du roi de Pologne) et bien d’autres encore. Dès 1789, les idées révolutionnaires se propagent dans le pays à une rapidité incroyable par le biais de libelles et de journaux publiés par des Maçons, comme, par exemple, le Projet d’une Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens, ou les Lettres de Philanthropus sur une révolution arrivée dans le canton de Berne, de Frédéric-César de La Harpe. Berne ne tarde pas à réagir et condamne nombre de Francs-maçons. Mais l’arrêté du 18 décembre 1797 du Directoire Exécutif français, qui rendait les gouvernements de Berne et de Fribourg responsables de la sécurité individuelle et des propriétés des habitants du Pays de Vaud, allait redonner force et vigueur à la Franc-Maçonnerie.
Dans la nuit du 23 au 24 janvier 1798, est distribuée la brochure écrite à Paris par Frédéric-César de La Harpe et intitulée Instructions pour l’Assemblée Représentative de la République lémanique, engageant les villes et les communes du Pays de Vaud à proclamer leur indépendance, à se constituer en République lémanique et à nommer une Assemblée représentative. Le 27 janvier, l’Assemblée provisoire, présidée par Pierre-Maurice Glayre, délègue des députés à Paris pour exprimer au Directoire la reconnaissance du Pays de Vaud et offrir à Frédéric-César de La Harpe la représentation du futur gouvernement vaudois à Paris. L’indépendance vaudoise avait rendu à la Franc-Maçonnerie sa liberté d’action. La vie maçonnique reprit rapidement son cours. A Neuchâtel, principauté prussienne, la loge Aux Trois Etoiles Flamboyantes s’éteint rapidement. C’est de la petite ville du Locle que renaîtra une Franc-Maçonnerie durable dans la principauté. Fondée le 22 octobre 1774, sous le titre Les Vrais Frères Unis, cette nouvelle loge réunira des Maçons émanant de la ville de Neuchâtel et du Littoral, ainsi que de la ville voisine de La Chaux-de-Fonds (qui n’était alors encore qu’un gros village). Elle évoluera sans trop d’histoires sous l’égide irrégulière de la Grande Loge de France, puis, régulière cette fois, du Grand Orient de France, dès 1780, par l’entremise de la loge de Besançon. Elle passera sous l’égide de la Grande Loge Aux Trois Globes de Berlin quand le Grand Orient de France suspendra ses activités durant la Révolution, en 1793. A cette même époque, Les Vrais Frères Unis durent eux aussi suspendre leurs activités jusqu’en octobre 1796.
Peu après la fondation de la loge locloise, il y aurait eu la création d’une seconde loge en ville de Neuchâtel, mais de très courte durée, si l’on en croit les Mémoires de l’Imprimeur du Roi, Abram-Louis Fauche-Borel : » Je fus un de ceux qui fondèrent à Neuchâtel une loge affiliée à celle qui venait de s’établir au Locle. Elle fut fermée dans la suite, parce qu’il s’y était introduit des hommes qui s’occupaient de politique, ce qui était contraire aux règlements en vertu desquels aucune discussion de ce genre ne devait avoir lieu. » A cette époque qui précédait de peu la Révolution française, les esprits étaient surchauffés comme partout en Suisse par les idées nouvelles. C’est dans ce climat politique fait d’un mélange de tension, d’angoisse, d’attente et de curiosité qu’allait naître en mars 1791, sous le titre Frédéric-Guillaume La Bonne Harmonie, la première loge de Neuchâtel appelée à durer. Les francs-maçons de la ville et du Littoral qui, pour la plupart, se réunissaient habituellement au Locle, quittèrent leurs frères loclois pour la nouvelle loge neuchâteloise. Celle-ci, forte déjà de 14 membres, procéda à sa première initiation le 12 mai 1791 et continua de prospérer au rythme de trois ou quatre réceptions chaque année jusqu’en 1797. Mais, dès cette année, elle subit une crise due aux répercussions des événements révolutionnaires. Ce sera la cession du Pays de Neuchâtel à la France, en 1806, qui ramènera le calme et réveillera la loge neuchâteloise.
Bien que fondé par les anglais , la jeune franc-maçonnerie helvète se verra très rapidement frappée d’interdiction
L’interdiction de la Franc-Maçonnerie ne fut pas cantonnée qu’à Fribourg. En effet, à peine formées, les loges de Genève et Lausanne se virent frappées d’interdit. A Genève, George Hamilton fut sommé par le Petit Conseil, le 5 mars 1736, de refuser l’entrée dans sa loge aux citoyens genevois. Lorsque, l’année suivante, Hamilton fut nommé Grand Maître Provincial des loges de Genève par la Grande Loge de Londres, ce qui l’autorisait à fonder d’autres loges, les autorités religieuses de la ville intervinrent auprès des pouvoirs publics et le Conseil des Deux-Cents, par décision du 8 septembre 1744, ratifia l’interdiction de la Franc-Maçonnerie à Genève. En effet, les gouvernements conservateurs de Genève et de Berne (qui coiffait Lausanne) goûtaient aussi peu que Fribourg les idées sociales nouvelles qui couraient dans les Loges. Malgré l’interdiction, la Franc-Maçonnerie genevoise n’en continua pas moins de prospérer. Une des loges, l’Union, créée en 1768 (qui adoptera en 1806 le titre d’Union des Coeurs et est toujours active aujourd’hui), se distingua par sa manière sérieuse de travailler, ce qui incita bon nombre de personnalités à y adhérer. C’est ainsi qu’elle eut l’occasion d’initier, le 5 août 1789, le prince Edouard, duc de Kent, fils de Georges III d’Angleterre et père de la future reine Victoria. Il devint d’ailleurs, en 1813, Grand Maître de la Grande Loge d’Angleterre.
Le nombre grandissant des loges les incita pour la première fois à se regrouper en une Grande Loge Nationale de Genève, constituée le 24 juin 1769, qui rassemblait neuf loges. L’Union y adhérera en 1776. A noter que la loge La Discrétion de Zurich, alors unique loge de cette ville, en faisait également partie, car, créée en 1771, elle avait reçu sa patente de fondation de la Grande Loge Nationale de Genève.
Lire la suite L’ésotérisme en Suisse : naissance de la Franc-Maçonnerie (2)
Malgré son air paisible et ses vallées riantes où les vaches paissent dans la douceur du soir, la Suisse a toujours abrité une vie secrète et ésotérique intense qui fut révélé lors de l’affaire du Temple solaire. Son sol hospitalier fut aussi le lieu d’union internationale, notamment dans le domaine maçonnique comme le récent appel de Bâle l’a souligné en juin 2012.
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Nous allons faire un petit tour d’horizon de ces étapes universalistes en commençant par un bref historique de l’apparition de la Franc-maçonnerie en Suisse lorsque celle-ci traversa le Jura français pour redescendre sur Genève.
Historique : si l’on s’accorde pour date sa fondation à 1717 à Londres, il ne faudra pas plus de 20 ans pour que celle-ci fasse son apparition en Suisse.
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