Fulcanelli : L’obélisque de Dammartin sur Tigeaux et le basculement des pôles (2)

bartolome_murillo_ange_soutenant_monde_avant_basculeDans la situation de la catastrophe, les choses sont différentes. Probablement par une inclinaison du soleil central de la terre et une action magnétique, la terre bascule soudainement sur son axe d’un quart de tour. Le bouleversement, c’est-à-dire le versement de la boule est entré dans sa première phase. Le mouvement de la terre autour du soleil est toujours de 365 jours sur une course elliptique invariable. Son mouvement sur elle-même est toujours d’Ouest en Est, seulement parce que le soleil se trouve au zénith du pôle, le jour dure vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En effet, la terre tourne toujours sur son axe nord-sud et on sait communément que le centre du moyeu est comme fixe. Ainsi, le soleil apparaît-il fixé, il n’a plus de lever, plus de coucher.

Par son mouvement elliptique que la terre a toujours autour du soleil, la distance de l’un à l’autre varie selon l’emplacement de la terre sur – sa course. Ainsi, en « été » et en « hiver », le « soleil est proche ; pour les deux autres périodes, il est loin. Conséquemment, un observateur placé sur la terre en un endroit autre que le centre exact de son axe, aura l’impression que le soleil a une course hélicoïdale d’ascension et de de recession – chaque « aller-retour » étant de 182 jours et cela pendant deux siècles. Ce que nous montre l’obélisque de la forêt de Crécy.

Pour l’hémisphère Sud, la situation est inverse. La nuit dure vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il pleut ou le ciel est entièrement couvert de nuages lourds. L’eau qui a été refoulée de l’hémisphère Nord a envahi les terres émergées et les recouvre entièrement, à l’exception d’une petite zone qui constitue l’arche de Noé de la bible. C’est là que se réfugieront ceux qui donneront, après deux siècles d’exil et au fil des générations, l’essor à l’humanité du nouveau monde. C’est à chacun de rechercher cet endroit privilégié et c’est là un secret pour lequel nous ne sommes pas même autorisé de donner la plus petite allusion pour révéler son mystère. D’ailleurs, une certaine crainte nous oblige bien d’avouer humblement que nous ignorons totalement où peut se trouver cette terre bénie, terre de refuge pour l’homme de bonne volonté. Comme le recommande Fulcanelli, il faut attendre avec sang-froid et confiance le moment terrible de l’ultime convulsion. Peut-être alors que l’espoir et la foi du disciple seront récompensés et qu’il sera épargné par l’ange de la Providence.

Le texte intitulé Feu est le suivant :

On sait que le feu a toujours été figuré, depuis la plus haute antiquité, par un triangle à sommet supérieur, c’est-à-dire ayant sa pointe dirigée en haut et sa base reposant sur le sol. Or, cette forme géométrique qui synthétise la forme de la flamme ou du feu en action, appartient à toutes les pyramides, Ce qui nous conduirait à voir dans la pyramide de Dammartin sous Tigeaux, de même que dans celles de Memphis, etc…, des monuments élevés en prévision de la catastrophe par le feu. Ainsi les Egyptiens auraient construit ces monuments immenses, non seulement comme des témoins géodésiques chargés de transmettre à la postérité les connaissances précises, mathématiques, qu’ils possédaient sur notreglobe, à leur époque, mais encore comme autant de signaux destinés à éclaircir l’humanité future sur l’inéluctable nécessité de sa rénovation par le feu. Ces ancêtres des civilisations actuelles avaient une science si profonde des destinées successives de notre terre, qu’ils creusèrent leurs hypogées dans le roc et leurs nécropoles dans des chambres souterraines absolument étanches. Ces hommes savaient en effet qu’eux-mêmes devaient périr par l’eau. En élevant au-dessus du sol leurs pyramides, c’est pour nous, leurs successeurs, qu’ils travaillaient, puisqu’ils ne craignaient point le feu mais l’eau.

D’ailleurs, le mot pyramide comporte cette signification. PYRAMIS, en grec, vient « Pyr » « pyros » feu et « amis », racines « ami » faucille : pyramé est la faucille du moissonneur Et cela éclaire singulièrement la redoutable mais exacte expression de l’écriture : « Que les nations se réveillent et qu’elles montent à la vallée de josaphat, car j’y serai assis pour les juger toutes. Mettez la faucille, car la moisson est mûre ; venez et descendez car le pressoir est plein et les caves regorgent… Le soleil et la lune ont été obscurcis, et les étoiles ont retiré leur lumière » « Joël III 12. 13 et 15). De son coté, Saint-Jean écrit également dans l’apocalypse : « Alors j’entendis une voix du ciel qui me disait : cris : Heureux sont à présent les morts qui se reposent dans le Seigneur de leurs travaux et que leurs œuvres suivent. Je regardais encore et je vis une nuée blanche et sur cette nuée quelqu’un assis, qui ressemblait au Fils de l’Homme… »

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