Le jeu connu sous le nom de Jeu du Tarot est sans aucun doute le plus ancien legs de la tradition Osirienne qui nous soit parvenu à peu près intact. Jusqu’à ce jour personne n’a su en déceler le code .. jusqu’à ce jour car désormais il y aura un avant et un après ! Nous avonspu déceler jusqu’à 4 niveau d’interprétaion car le Tarot fonctionne à la façon d’un palimpseste, certaines couches plus anciennes affleurant à la surface en créant un sens inattendu et qui ne peut être compris que replacé à son niveau. La premières strate, la plus ancienne se refère directement au Livre des morts égyptiens, la seconde au milieu hermétique ayant incubé à Alexandrie (gréco-romain) , la troisième se réfère aux légendes chrétiennes et la quatrième enfin (parfois) à des faits historiques marquants (ceci est particulier comme sur la lame no 16 où la tour effondrée est une réminiscence de la destruction du phare d’Alexandrie, évènement marquant et traumatisant pour toute l’Antiquité à l’image de ce qui s’est produit le 11 Novembre 2001 à New York).
Il fut un temps, il y a de cela quelque douze mille ans, où le Soleil resplendissait dans la constellation du Lion, à l’équinoxe de Printemps ; un temps où l’Egypte s’appelait Al Kemit, la Terre Noire. Or, il advint que la Dame du Ciel, la Vierge Nout, fécondée par l’Esprit, Toum, mit au monde un Fils, l’enfant divin, l’envoyé du Ciel, Ouser, « Celui dont le pouvoir vital est dirigé », Osiris.
Au fil des années, l’époux de Nout, Maître de la Terre, Geb, accomplit ponctuellement son rôle de père nourricier, apprenant à Osiris tout ce qu’il avait à connaître dans sa nouvelle condition, et le préparant à son rôle futur de Grand Instructeur du Monde. Entre-temps, trois autres enfants devaient naître de l’union de Geb et de Nout : Iset, Nebhet et Seth, que l’on nommera, bien des siècles plus tard, Isis, Nephtys et Typhon.
Ayant atteint l’âge adulte, Osiris sait qu’il a une mission vitale à accomplir ; un enseignement secret à transmettre sur les origines du Monde et sur son devenir. Mais son enseignement est exemplaire, car lui-même participe, avec tous ses proches, à cette genèse de l’Univers qui commence et se poursuit à chaque instant. Les lois et les règles, ce sont eux-mêmes qui en sont les acteurs dans cette grandiose représentation. Ils sont d’un autre temps, celui de l’émanation, alors que rien n’existait encore ; mais ils sont pourtant là, jouant leur rôle « immatériel », et devant le jouer jusqu’à la fin des temps ; car la Création est permanente et les acteurs éternels. Nous vous introduisons dans vos premiers pas dans l’Au-delà.

Le tarot nous fait pénétrer au cœur de l’Egypte : celle d’Aménophis et de Ramsès ensevelis dans leurs sarcophages qu’incarne l’Osiris sommeillant en chaque être ; et dont l’histoire terrestre n’est que la projection d’une histoire divine. Tentons-nous, en effet, d’en comprendre les symboles ? Nous voyons poindre à l’horizon le premier soir et le premier matin… Nous assistons, surtout, à l’émanation de la Lumière primordiale et du Mouvement enclenchant les mutations universelles.
Nous vous convions a cette vision grandiose sous l’égide de Ptah – le Neter de la Forme, l’Esprit emprisonné dans la matière. Al Kemit ou L’Egypte, la Terre Noire ; mais aussi la materia prima des métamorphoses ; l’athanor des mystères que codifia, jadis, dans la pierre des temples, le grand Imhotep, conseiller du roi Djoser.

Ces mystères ressemblent, à s’y méprendre, à ceux des anciens Chinois dont les coffres-forts de sagesse obéissent aux mêmes chiffres, aux mêmes combinaisons. Ils nous livrent le Yi King, « le livre des transformations », dû à l’empereur Fou-Hi et débouchant sur une certitude identique à celle des prêtres du Nil ; Tout vient de l’Un qui s’observe et se divise en une double vibration, le Yin, féminin, le Yang, masculin. De leurs épousailles naissent 8 trigrammes dont les permutations définissent 16 doublets engendrant 64 hexagrammes. Lesquels forment la trame de l’univers : en une image devant laquelle Leibniz lui-même s’inclinera.
Ces nombres ne nous sont pas inconnus. Nous les avions rencontrés dans les textes égyptiens avec les 64 fragments de l’œil Oudjat définissant l’unité de Râ ; et avec les 64 Khent formant a l’aide des 8 Neter primordiaux, les 72 parcelles de la psychomatière.
Par les lois subtiles des proportions nous savons que 64 peut équivaloir à 22, soit le nombre d’une réalité unique, envisagée à des niveaux différents. Ce qui nous reporte aux 22 nomes de Haute-Egypte, comme aux 22 runes nordiques et aux 22 lettres sacrées du Sepher Hietzirah ou aux 22 chapitres de l’Apocalypse. Celles-ci correspondent à l’objectivation de la pensée divine à partir de 10 principes immatériels, les 10 séphirots de l’arbre cabalistique. A l’autre extrémité de la terre, la Chine reprend ce 10 – source de toute création – s’exprimant par 10 principes fonctionnels.
Ecrite en clair dans les « arcanes », bien qu’incompréhensible à beaucoup, la Tradition si bien conservée par les scribes, les penseurs ou les architectes d’Egypte, de Chine, d’Islande ou de Judée, se faufile également entre les lignes des 22 chapitres de l’Apocalypse : une Bible d’alchimie dont les grilles s’ouvrent sur l’histoire du monde et de ses mutations ; très belle histoire… que conte à sa manière le Tarot des imagiers du Moyen-Age, dont les 22 arcanes majeurs sont les emblèmes des 22 énergies de fondation de l’univers.

Les textes du Corpus hermétiques écrits à Alexandrie nous ont appris que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas… Tels d’immenses méridiens les connexions astrales s’organisent suivant les lois régissant les canaux énergétiques qui sillonnent notre corps. La plus infime de nos cellules naît et subsiste suivant la formule qui règle la vie des constellations. Partout, les mêmes signes, les mêmes chiffres en font foi. La biologie moderne elle-même en témoigne : la double hélice (Yin-Yang) de l’ADN n’obéit-elle pas au système de codage traditionnel, opérant ses permutations au moyen de 64 codons formant des protéines par l’intermédiaire de 22 acides aminés ?
Se mouvant à travers ces « clins d’oeil » qui lui rappellent sans cesse son origine divine, l’homme nous apparaît ainsi comme un miracle toujours répété… Comme « l’Osirien de passage » qui – à partir du temple terrestre – doit gravir les marches le conduisant à l’aube du huitième jour. Il y sera aidé par l’interprétation des 22 arcanes du secret égyptien que nous proposons dans ce livre. Dès l’arcane X, celui du Sphinx, il sera prêt à franchir les douze portes au-delà desquelles il renaîtra en Horus, fils d’Osiris, possesseur du sceptre et de la croix de vie.
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