Archives du mot-clé Materia Matrix

Athéna et la Vieille Europe, souvenir de la Grande Déesse

Athéna : souvenir de la Grande Déesse.

Il faut l’admettre et s’en faire une raison mais la plupart des mytho analyses produits sur cette grande figure de l’Acropole (qui faisait 12 mètres de haut)  sont vouées à rejoindre les poubelles de l’Histoire. Pourquoi ? tout simplement parce que la plupart des historiens ont par conviction idéologique zappé sur la plus grande civilisation, celle que Marija Gimbutas avait nommé la culture de la vieille Europe.

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Materia Matrix : de la biosphère à la Noosphère avec Vladimir Vernadski

« Il me semble impossible pour plusieurs raisons, de parler des théories évolutionnistes sans tenir compte aussi de la question fondamentale de l’existence d’une direction déterminée, dans  le processus  de l’évolution invariable,  au  cours de toutes les époques géologiques. »Vladimir Vernadsky

Qui le sait ?  mais c’est le géologue et physicien russe Vladimir Vernadsky (1863-1945) qui fut à l’origine de ce concept appelé à révolutionner notre conception du monde. Alors que les idées écologistes (en tout cas leurs traductions politiques ou commerciales) prennent une importance croissante dans la société mondiale, il est bon de revenir aux sources de l’écologie scientifique. Vladimir Vernadski est l’un des créateurs de cette science et il est malheureusement peu connu en France, encore moins lu ! C’est auprès de lui que le père Teilhard de Chardin recueillera son enseignement à la Sorbonne dans les années 20. Singulière rencontre entre ce matérialiste pur et dur, marxiste et le père jésuite paléontologue et anthropologue. Pourtant de celle-ci va naitre une pensée – la seule – à même de comprendre les enjeux systémiques de notre monde actuel.

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Marija Gimbutas et le langage de la Grande Déesse

Marija Gimbutas

(1921-1994)

Le Langage de la déesse

Les « Vénus » de la préhistoire, les figures féminines peintes sur les céramiques, les signes abstraits gravés sur des vases, tous ces vestiges représentaient, selon Marija Gimbutas, une grande déesse – symbole de la vie – dont le culte fut constant au cours de la préhistoire et du néolithique européens.

Une « déesse » hantait l’esprit des chasseurs de la préhistoire. Une déesse à la féminité marquée et dont la silhouette ou les traits caractéristiques – seins, fesses, pubis, grands yeux – se retrouvent partout en Europe, peints ou gravés sur les parois des cavernes, sculptés sur la pierre, l’os ou le bois. Des milliers d’années plus tard, elle subjuguait encore les paysans du néolithique. Partout en Europe, on la découvre peinte sur des céramiques ou gravée sur les objets quotidiens. Pendant près de 25 000 ans, les premiers Européens auraient ainsi voué un culte à cette déesse, symbole de nature et source de vie, qui fait naître les enfants et pousser les plantes. Puis, vers le Ve millénaire av. J.-C., des peuples indo-européens, farouches guerriers, éleveurs de chevaux, auraient pris le pouvoir sur les sociétés agraires et imposé leur langue, leur pouvoir, leurs mythes : des dieux masculins, autoritaires et violents, auraient alors refoulé dans un lointain passé les charmantes déesses préhistoriques. Voilà, à grands traits, l’histoire ancienne de l’Europe, telle que l’a reconstruite Marija Gimbutas à partir de ses nombreuses recherches archéologiques.

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La Femme solaire : ambivalence et métaphysique du masculin féminin

en préparation pour Mars 2019

L’animus et l’anima forment un couple d’opposés à l’intérieur de chaque psychisme, et ce couple est complémentaire. Chaque fois que l’anima se manifeste elle est accompagnée de l’animus, parfois fort et dominant, parfois faible et mal défini. Chaque figure d’anima produit une figure d’animus qui lui est propre, et inversement.

Très schématiquement et en se référant aux images mythologiques, ce sont des couples qui se présentent : soleil-lune, clarté-ombre, dragon-héros, Roi-Reine, Vieux Sage-Vierge, etc… En psychologie analytique, tandis que l’anima renvoie à l’intériorité, à l’imaginatif, à l’affectif, l’animus représente le rationnel, l’objectif, l’extériorité, le conscient, la volonté, l’héroïsme.

Si l’anima est âme, l’animus est esprit, logos ; cependant, «La tâche à accomplir est de conserver à l’esprit et à l’âme leur distinction (ce qui est l’exigence de l’esprit) en même temps que de les garder reliés (ce qui est l’exigence de l’âme) » (J. Hillman, Anima et Animus, p.221).

Chez la femme, l’animus représente sa masculinité, ses qualités ou spécifications masculines. Mais l’animus représente aussi l’idée ou la projection qu’elle se fait de l’homme. Ainsi, pour une femme restée « primitive » ou fruste, l’animus se présente sous les traits de l’homme musclé qui accomplit des exploits physiques : héros du stade, superman, acteur au physique avantageux, ou encore l’homme d’affaires qui gagne beaucoup d’argent et roule dans une belle voiture. Dans ce cas, c’est l’exploit et l’action qui priment, devant lesquels la femme est remplie d’admiration, ou de frustration secrète du fait qu’elle se sent et se perçoit inférieure.

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