La pieuse image des chantiers médiévaux à enflammé l’imagination au XIXème siècle et tout un récit romantique a été bâti sur ces images qui ne sont que l’arbre qui cache la forêt, un aimable mythe qui s’écroule car en réalité l’origine de la Pierre cubique se situe bien ailleurs .. bien ailleurs .. à découvrir dans mon prochain livre … avec les sources complètes redécouvertes. La franc-maçonnerie reste un vaste chantier à ré-inventer. Mais exit les gargouilles et autres limaçons !
Historiquement selon l’érudit Claude GUÉRILLOT on constate un système trigradal dès 1700, parallèlement à un système digradal qui sera celui adopté par les «Moderns» à la constitution de la première Grande Loge en 1717 ; Ces derniers commencèrent à pratiquer un système Apprenti-Compagnon-Maître aux alentours de 1725, officialisé en 1731. L’orientation trop déiste de cette première Grande Loge, autant que l’inversion des mots d’Apprenti et Compagnon et autres modifications décidées par les «Moderns», probablement à la suite des divulgations de Pritchard, poussa de nombreuses loges à se retirer de l’Obédience récemment créée puis à rejoindre progressivement à partir de 1751 la nouvelle Obédience des «Antients» créée par des Francs-Maçons d’origine irlandaise.
Entre 1711 et 1725 un troisième grade apparait dans le système maçonnique et c’est celui qui en fera tout son succès, le grade de Maitre. En France il apparaitra également mais de façon très différente à celui des anglais. La Raison ? ce sont les maçons écossais qui l’introduisent et l’officialisent dans le système de Clermont. Dans leur exil, les maçons écossais nombreux ont aussi apporté leurs rites. Au début il apparait dans toute sa pureté puis progressivement avec la domination culturelle anglaise il va se transformer peu à peu à son tour. De quoi parle t-on ici sinon de la double origine du grade de Maitre n’ayant rien à voir entre eux. Une origine noachite, l’authentique et écossaise et une fabrication hiramique, la fausse, celle des anglais calquée sur le peu que l’on savait à l’époque. A l’heure actuelle la plupart des rites, notamment celui du REAA sont tout simplement faux ! Difficile à croire et pourtant vrai.
Tableau de loge de Kirkwall (dans les orcades) datant probablement du XVème siècle
« Et l’Eternel parla à Moïse, disant : Regarde, j’ai appelé par son nom Betsaleël, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda ; et je l’ai rempli de l’esprit de Dieu, en sagesse, et en intelligence, et en connaissance, et pour toutes sortes d’ouvrages, pour faire des inventions : pour travailler en or, et en argent, et en airain ; pour tailler des pierres à enchâsser, et pour tailler le bois, afin d’exécuter toutes sortes d’ouvrages. Et voici, j’ai donné avec lui Oholiab, fils d’Akhisamac, de la tribu de Dan ; et j’ai mis de la sagesse dans le coeur de tout homme intelligent, afin qu’ils fassent tout ce que je t’ai commandé : la tente d’assignation, et l’arche du témoignage, et le propitiatoire qui sera dessus, et tous les ustensiles de la tente, et la table et ses ustensiles, et le chandelier pur et tous ses ustensiles, et l’autel de l’encens, et l’autel de l’holocauste et tous ses ustensiles, et la cuve et son soubassement, et les vêtements de service, et les saints vêtements d’Aaron, le sacrificateur, et les vêtements de ses fils, pour exercer la sacrificature, et l’huile de l’onction, et l’encens des drogues odoriférantes pour le lieu saint. Ils feront selon tout ce que je t’ai commandé » (Ex. 31 : 1-11).
David Stevenson affirmait : « Toutes les Loges Originelles d’Écosse étaient uniques, mais certaines étaient plus uniques que d’autres. Le prix de « la plus unique » revient à Kilwinning, avec sa prétention déterminée à être « plus égale » que les autres loges. Par la suite cette prétention conduisit la loge à acquérir le titre étrange de « Mère Kilwinning » et le privilège ambigu d’être n°0, sur la liste des loges affiliées à la Grande Loge d’Ecosse […] et ainsi prétendre à la préséance sur cette liste de numérotation très particulière : n°1 (Edimbourg), n°1 bis (Melrose), n°1ter (Aberdeen). »
Quelles sont donc les origines de Kilwinning, qu’est ce qui vaut donc à cette Loge sa primauté et ce fameux n°0 ou nothing ? D’où vient cette notion d’Antique loge d’Ecosse ? Quel est son lien avec les Statuts Schaw et son influence sur des textes non moins célèbres comme les Manuscrits Haughfoot et le Dumfries ?
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