Archives du mot-clé Melkitsedeq

Nova Hierosolyma Sion

La Jérusalem céleste

La position de la communauté de Qumrân procède, on le sait, d’une sévère cri­tique portée contre le Temple existant alors à Jérusalem, c’est-à-dire le second Temple édifié par Zorobabel (en 515 av. J.C.). Au jugement condamnant sans espoir ce Temple et son sacerdoce s’oppose la vision du Temple céleste dont la communauté est elle-même, dans sa structure, le symbole et l’anticipation. Les idées, les images et les expressions théologiques que l’on trouve dans le livre d’Ézékiel, sont employées par les Esséniens de Qumrân pour formuler et présenter leur théologie du Temple. Comme déjà nous l’apprend le document connu sous le nom de « document de Damas » c’est à cause de la trahison de ceux qui l’ont abandonné, que Dieu a détourné sa face d’Israël et de son Temple, et les a livrés à l’ennemi. Ézékiel disait : « À cause des infidélités de la maison d’Israël envers moi. Aussi je leur ai caché ma face » Dans trois textes de la Genèse, Jérusalem est présentée de telle manière que son triple sens coïncide avec les caractéristiques de chacun des trois patriarches. Comme si leurs auteurs voulaient nous signifier les trois valeurs fondamentales, particulières et universelles, terrestres et célestes, de celle ville dont David fit la capitale de son royaume et le centre spirituel du monothéisme.

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Melchisédek et Métatron, initiation sacerdotale (introduction)

Du sacerdoce primitif

Avant de convier et d’interroger le rôle joué par Melkitsedeq il convient de voir en quoi consistait le sacerdoce primitif.

William Blake, Adam et Eve

Lorsqu’on approfondit les traditions anciennes, l’on s’aperçoit que les problèmes qui se posent à propos de l’homme et de l’histoire humaine se ramènent tous, en définitive, d’après elles, à un problème fondamental : celui de la connaissance qu’il a de l’être et aussi de celle qu’il en avait autrefois.

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La nouvelle Gnose de la Permatradition

René Guénon au Caire

L’école pérennialiste

A son corps défendant René Guénon fut à l’origine d’une école que l’on qualifié de « pérennialiste ». Rejetant l’idée de progrès et le paradigme des Lumières, les auteurs pérennialistes décrivent le monde moderne comme une pseudo-civilisation décadente, dans laquelle se manifestent les pires aspects du Kali Yuga (l’âge sombre de la cosmologie hindou). À «l’erreur moderne», les pérennialistes opposent une sagesse immuable d’origine divine, une «Tradition Essentielle», transmise depuis l’origine de l’humanité et restaurée en partie par chaque fondateur d’une nouvelle religion. Les pérennialistes ont une définition toute spécifique de la «Tradition». Elle implique l’idée d’une transmission (tradere), mais pour Guénon et ses continuateurs, la tradition n’a pas une origine humaine et peut être reconnue comme un ensemble de principes révélés et reliant l’homme à son origine divine.

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