Archives du mot-clé Tula

Aurora et les trois couleurs de la Tradition polaire

La fonction tripartite inhérente aux structures indo-européennes issue de la Tradition polaire a largement été démontré par l’éminent linguiste et mythologue Émile Benveniste. Mais peut on aller plus loin et remonter à son origine ? Qu’il s’agisse du monde, de la société ou de l’être individuel, nous trouvons invariablement, à la base de la conception des proto-indo-européens, une triade de couleurs : le blanc, le rouge et le noir. Ces trois couleurs furent également à l’origine de nos drapeaux organisés sur la répartition tripartite de trois couleurs de base (rouge blanc noir puis bleu blanc rouge, jaune blanc noir  etc ..)

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La beauté de Loulan ou les derniers hyperboréens en Chine

 

C’était il y a 4 000 ans, au Xinjiang, vaste territoire situé au nord-ouest de l’actuelle Chine. A cette époque où la civilisation chinoise en était à ses balbutiements, vivait là une population aux cheveux blonds, roux ou châtains. Les hommes portaient des capes, des bottes en cuir et des chapeaux en feutre, ornés d’une plume, d’où tombaient souvent jusqu’aux épaules leurs cheveux tressés en nattes. Ils arboraient parfois des pantalons en tissu à carreaux, tandis que les femmes optaient pour des robes descendant au genou ou au mollet, taillées dans des lainages teints en rouge et bleu striés de jaune. Ils élevaient des vaches, fabriquaient des chariots à roues et cultivaient une céréale méditerranéenne alors inconnue en Asie centrale : le blé.

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Alpha Draconis et la Tradition hyperboréenne

Certains ésotéristes pensent aujourd’hui que Neandertal désignait peut-être les anciens Hyperboréens. Cette thèse ne manque pas d’intérêt car il a traversé deux glaciations et sa morphologie semble avoir été particulièrement adaptée au froid. Il aurait donc pu se réfugier dans les zones péri-arctiques lors de l’intervalle chaud de l’interglaciaire Riss-Würm. L’idée a été reprise par certains ésotéristes qui ont associé l’homme de Neandertal à une tradition ouranienne et polaire reliée au mythe de Thulé et au royaume mythique de l’Amenti, patrie boréale originelle des premiers rois égyptiens, descendants d’Osiris.

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Le Svastika et la grande migration hyperboréenne

L’origine du svastika scelle la Tradition Polaire à l’origine de toutes les traditions de l’humanité.

L’origine du svastika se perd dans la nuit des temps. Il fut l’un des plus anciens signes employés par de nombreux peuples. Sa signification la plus fréquemment retenue par les auteurs modernes, dont beaucoup furent influencés par les théories de J. Churchward (cf. introduction), est d’être un signe solaire alors qu’il est d’abord le signe du Pôle. La tradition en remonte à l’Inde aryenne, et les textes brahmaniques (- 500), issus du védisme, nous révèlent que son origine est fort ancienne.

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Åsgard et la Tradition polaire

La grande ourse et le sanglier

La Syrie boréale

Les enseignements traditionnel des  Védas comme des legs kurdes, druzes ou soufis, nous disent tous que la langue « adamique » était la « langue syriaque », loghah sûryâniyah, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec le pays désigné actuellement sous le nom de Syrie, non plus qu’avec aucune des langues plus ou moins anciennes dont les hommes ont conservé le souvenir jusqu’à nos jours. Cette loghah sûryâniyah est proprement, suivant l’interprétation qui est donnée de son nom, la langue de l’« illumination solaire », shems-ishrâqyah ; en fait, Sûryâ est le nom sanscrit du Soleil, et ceci semblerait indiquer que sa racine sur, une de celles qui désignent la lumière, appartenait elle-même à cette langue originelle. Il s’agit donc de cette Syrie primitive dont Homère parle comme d’une île située « au-delà d’Ogygie », ce qui l’identifie à la Tula hyperboréenne, et « où sont les révolutions du Soleil ».

« En une autre occasion, nous avons mentionné, en connexion avec la désignation de la langue « adamique » comme la « langue syriaque », la Syrie primitive dont le nom signifie proprement la « terre solaire », et dont Homère parle comme d’une île située « au-delà d’Ogygie », ce qui ne permet de l’identifier qu’à la Thulé ou Tula hyperboréenne… » René Guénon

À travers la mention d’une lointaine origine nordique et polaire, Guénon identifiait la Syrie primordiale à la mythique Thulé boréale de l’âge d’or. On trouve encore la mention d’une Syrie boréale primitive dans la tradition soufie où l’on dit que c’est de cette contrée primordiale que proviendrait la véritable « langue syriaque », Loghah Sûryâniyah,  la langue solaire des anges, prototype céleste de tout langage humain dont l’Imam Ali, cousin et gendre du prophète Mahomet, aurait possédé les arcanes. Cette langue ésotérique n’est autre que le Langage des Oiseaux, la Parole perdue des francs-maçons ou la langue énochienne de John Dee. Comme le soutient Pierre Gordon, « le sacerdoce institué par le premier homme à la suite de son recul mental conduisit à l’établissement de la première théocratie, qui eut son foyer dans une île, au nord-ouest de l’Europe. Cette terre pure au milieu des eaux reçut, au cours des millénaires, différents noms, dont les principaux sont ceux de Tula (« Thulé » dans les mythes grecs), de Ogygie (ogh iagh signifie littéralement « île sacrée »), et d’« île des Quatre Maîtres ». Cette dernière appellation se réfère à la division cruciforme de l’étendue, division qui reposait elle-même sur une vue religieuse de l’espace dans ses rapports avec l’énergie radiante : le point où se coupaient les deux bras perpendiculaires de la croix était le lieu ultraphysique, d’où rayonnait vers les quatre points cardinaux le mana de la surnature, principe et support des mécanismes physiques ».

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Les sources hyperboréennes de la Tradition Primordiale

« Nous pourrions citer encore, en ce qui concerne la « contrée suprême », bien d’autres traditions concor­dantes; il est notamment, pour la désigner, un autre nom, probablement plus ancien encore que celui de Paradêsha : ce nom est celui de Tula, dont les Grecs firent Thulé; et, comme nous venons de le voir, cette Thulé était vraisemblablement identique à la primi­tive « île des quatre Maîtres ».  (…)  . On sait que la Tula mexicaine doit son origine aux Toltèques; ceux-ci, dit-on, venaient d’ Aztlan, « la terre au milieu des eaux », qui, évidemment, n’est autre que l’Atlan­tide, et ils avaient apporté ce nom de Tula de leur pays d’origine; le centre auquel ils le donnèrent dut probablement remplacer, dans une certaine mesure, celui du continent disparu. Mais, d’autre part, il faut distinguer la Tula atlante de la Tula hyperbo­réenne, et c’est cette dernière qui, en réalité, repré­sente le centre premier et suprême pour l’ensemble du Manvantara actuel; c’est elle qui fut l’ « île sacrée » par excellence, et, ainsi que nous le disions plus haut, sa situation était littéralement polaire à l’origine. » in René Guénon, le Roi du Monde

en sombre l’ancien continent effondré de la Tulé aujourd’hui sous les eaux et haut lieu de la civilisation hyperboréenne.

Dans les milieux  guénoniens on se réfère volontiers à la Tradition primordiale de même qu’à la civilisation hyperboréenne ainsi qu’au Symbole polaire sans que l’on sache trop de quoi l’on parle. S’agit-il de notions et de concepts qui recouvrent un « Mythe de la fondation » ou un mythe mobilisateur ?

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Chroniques Lotharingiennes : dossier sur les axes de l’Europe

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dossier spécial Xavier Guichard à propos de son ouvrage Eleusis Alésia. Étude sur les différents centres de l’Europe qui furent aussi les centres actifs de la Lotharingie, Alaise (Alésia), Strasbourg, Genève, Bruxelles. Introduction à la « Géographie sacrée » …

Brève introduction à la Géographie sacrée :

Dans son énigmatique  livre : Le Roi du Monde, René Guénon a fait une brève allusion à la géographie sacrée des Anciens:

« Il y avait en effet, dans l’antiquité, ce qu’on pourrait appeler une géo­graphie sacrée, ou sacerdotale, et la position des cités et des temples n’était pas arbitraire, mais déterminée d’après des lois très précises; on peut pres­sentir par là les liens qui unissaient l’« art sacerdotal » et l’« art royal » à l’art des constructeurs, ainsi que les raisons pour lesquelles les anciennes corpo­rations étaient en possession d’une véritable tradition initiatique… Naturel­lement, on devait recourir à des précautions toutes spéciales lorsqu’il s’agis­sait de fixer l’emplacement d’une cité qui était destinée à devenir, sous un rapport ou sous un autre, la métropole de toute une partie du monde; et les noms des villes aussi bien que ce qu’on rapporte des circonstances de leur fondation, mériteraient d’être examinés soigneusement à ce point de vue. »

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Ailleurs (dans le même livre), René Guénon avait écrit ceci qui éclaire le passage ci-dessus:

« Le centre du Lamaïsme ne peut être qu’une image du véritable « Centre du Monde »; mais tous les centres de ce genre présentent, quant aux lieux où ils sont établis, certaines particularités topographiques communes, car ces particularités, bien loin d’être indifférentes, ont une valeur symbo­lique incontestable et, de plus, doivent être en relation avec les lois suivant lesquelles agissent les influences spirituelles. »

Une étude de la « Géographie sacrée du monde grec », par M. Jean Richer, nous rappelle ainsi que Delphes, centre religieux du monde grec, représentait pour les Hellènes le «Centre du Monde » et, de plus, toute fondation d’une cité nouvelle était précédée d’une consultation de l’oracle de Delphes qui précisait l’emplacement de la future ville, laquelle se trou­vait ainsi rattachée symboliquement à Delphes. D’autre part, M. Jean Richer a pu déceler l’existence, dans le monde grec, d’un système com­plexe d’axes méridiens et parallèles analogue à celui que Xavier Guichard avait découvert autour d’Alaise-Alésia.

Une autre étude, non moins intéressante, avait été publiée en 1936 et 1937 dans la revue Etudes Traditionnelles sous le titre «La Dacie hyperbo­réenne ». Il s’agissait en fait, d’une enquête sur la géographie du monde roumain. On y retrouve notamment un mont Om, ou «Pôle gétique », sub­stitut du Mont Mérou originel. Voici d’ailleurs, le début du premier chapitre, où l’origine et le sens de la géographie sacrée se trouvent clairement exposés:

« Un des plus intéressants aspects de la manifestation cyclique est constitué par la grande migration hyperboréenne. Elle est une « descente » de l’indistinction polaire primordiale dans les multiples manifestations secondaires du cycle. Pourtant, ce n’est pas du point de vue historique pro­fane que cette manifestation nous intéresse, mais de celui du symbolisme historique, « signature » de réalités incomparablement plus profondes. Le symbolisme de cette migration se rattache en somme à la manifes­tation de Prakriti: indistinction polaire originelle, rupture de l’équilibre des trois gunas, imposée par la manifestation des possibilités totales du cycle; descente « tamasique » interrompue parfois par des étapes et des projections « rajasiques » à droite et à gauche sur divers plans de la possibilité univer­selle; symbolisme crucial évident et, disons-le, fatal.

On peut concevoir d’après cela que la migration hyperboréenne n’a rien d’une émigration; qu’on n’y trouve rien d’improvisé, de hasardé, de gratuit, de précipité. Il faut nous arracher à tous les préjugés modernes pour nous bien représenter cette migration sacrée, avec ses sacerdotes-rois, trans­portant d’étape en étape, sans aucune improvisation et selon une science géographique précise, ses « pénates », ses tabernacles, ses supports spirituels. Nous devons insister sur un point capital, sur lequel se base toute notre étude: ces étapes (qui duraient des millénaires) devaient avoir des « vertus » spéciales, des vertus « analogues » à celles des étapes précédentes et de la Contrée primordiale. C’est là une vérité fondamentale qu’il ne faut jamais perdre de vue. En d’autres termes, les montagnes, les eaux, les lieux géogra­phiques, leurs noms, les centres, les supports spirituels d’une étape avaient des vertus analogues à celles des étapes précédentes. Si, par exemple, il y avait de nouvelles Tula, de nouvelles Iles Blanches, ce n’est pas du tout, faut-il le dire, à la manière des Nouvelle-Orléans et des New York! Mais la géographie sacrée est de toutes les sciences traditionnelles la plus oubliée en Occident. »

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