Archives pour la catégorie Pyramide

Aventure d’un mythe : le barattage du Nil et du Gange, de l’Himalaya à Bigheh

Temple d’Isis à Philae

L’île de Bigheh, aux confins du désert de Nubie, formait (avant la construction du barrage d’Assouan puisque, depuis, tant Bigheh que Philae sont définitivement submergées: on sait que le temple de Philae a été démonté et remonté avant la mise en eau du barrage sur l’île d’Aegilka, hors d’atteinte des eaux) une grosse masse rocheuse aride dont les bords tombaient en pente raide sur le fleuve. Cette configuration montagneuse est maintes fois rappelée dans les textes qui désignent le lieu soit par l’expression de «haute montagne ». Toutes ces désignations sont équivalentes et nous retiendrons surtout la désignation de l’île du tombeau osirien comme une montagne. Or la représentation faite sur le mur nord de la porte d’Hadrien à Philae montre qu’à l’intérieur de cette montagne se trouve une caverne où sont localisées les deux sources du Nil, divinisé et personnalisé. Si les qualificatifs de (haute montagne de Bigheh) «deux fois cachée, deux fois secrète» font allusion à cette dualité, l’occultation mentionnée s’applique tant à l’invisibilité de l’eau des sources qu’au dieu caché: à la fois Nil et Osiris. Diverses inscriptions confirment l’identification du Nil (« Père des Dieux » dispensateur de l’Eau de Vie »,… seigneur de la rosée… et de la viridité de la terre) et d’Osiris. Si le Nil est figuré dans la caverne en train de verser deux récipients, Osiris est crédité, dans l’Abaton, de deux jets d’eau qui jaillissent de sa cuisse : l’une et l’autre de ces représentations sont les symboles des sources d’où provient la crue providentielle comme l’attestent maintes inscriptions données par Junker dans le compte rendu de ses recherches.

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Le barattage du monde : une perpétuelle création

Angkor Wat temple complex in Cambodia representing the sacred Mount Meru of the Hindu religion.

Deux sites majeurs incarnent et traduisent dans la pierre ce mythe, sans doute l’un des plus anciens : La pyramide de Gizeh et le Temple d’Angkor Vat. Nous allons voir et comprendre comment et pourquoi.Le barattage est à l’origine de nombreux sous mythes ou mythèmes en rapport avec la miction et l’obtention du nectar comme celui du Graal. Il est également lié à la représentation de l’axe du monde (axis mundi) par le biais de Mandara qui sert à enrouler les cordes (serpents) afin de le faire tourner pour le barattage ce qui donne le château tournant de l’épisode chevaleresque de Lancelot par ailleurs.

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L’escarboucle de Chambord

le trescheur et l’escarboucle

François 1er a fait de l’ogdoade et du huit son chiffre royal et le code de ses entreprises, voyons pour quoi et comment mais ceci n’est qu’un liminaire à poursuivre dans le livre « Le nœud mystique ».

Le trescheur est une figure artificielle curieuse du blason composée d’une orle fleurdelysée, quelquefois double, et contrefleurdelysée : les fleurs de lys au nombre de huit (ou de seize) sont alternativement tournées vers le cœur de l’écu ou vers sa bordure. L’enceinte du trescheur signifie l’enceinte sacrée du sanctuaire intérieur à laquelle ne peut avoir accès que l’âme juste, car il faut « passer par la fleur de lys » pour y pénétrer.

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Sur la trace des hommes rouges : des Néphilims aux Grands ancêtres

Les nephilims, nefilims (hébreu : הנּפלים) sont des personnages surnaturels de la Bible. Le mot « nephilim » apparaît deux fois dans la Torah – ou Pentateuque – (Gn 6. 4 [archive] et Nb 13. 33 ), où il est souvent traduit par « géants », mais parfois rendu tel quel. C’est la forme plurielle du mot « nephel » ou « nāphîl » en hébreu. Selon les interprétations, le mot « nephilim » pourrait signifier « ceux qui sont tombés », « ceux qui tombent » (anges déchus), ou « ceux qui font tomber » (qui corrompent les âmes des hommes).

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Sur la trace des hommes rouges : à l’aube de l’humanité

Ils furent connus comme les hommes « aux harpons » et parvinrent dans la vallée du Nil à la fin du paléolithique

Cultes lunaire et solaire : étude comparative

Le choix du rite qu’ont fait les peuples pour manifester leurs croyances a divisé l’humanité préhistorique en deux tendances maîtresses, l’une représentée par le culte lunaire, apanage des peuples communautaires, principalement sémitiques et asiatiques, l’autre par le culte solaire, lequel caractérisait des tendances individualistes et essentiellement occidentales, « boréennes » pour tout dire.

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Göbekli Tepe et la guerre des étoiles -2

La bataille des étoiles

Perché au sommet d’une montagne avec une vue dégagée sur l’horizon local, il était logique d’envisager la possibilité que les structures mégalithiques de Göbekli Tepe pourraient avoir servi à cibler le mouvement du soleil, de la lune et des étoiles. C’est une question qui a déjà suscité l’intérêt du monde universitaire.

En 2012, Robert Schoch, géologue avec l’Université de Boston, a proposé que les deux piliers centraux des enceintes B, C et D à Göbekli Tepe avaient comme point de visée  le lever de l’étoile d’Orion comme ils auraient pu le faire pendant l’époque de la construction. Aussi attrayant que cela puisse sembler une proposition, et malgré l’importance d’Orion dans les astronomies anciennes les conclusions de Schoch furent rejetées par l’astrophysicien et archéoastronome Giulio Magli de l’Université de Milan. Ayant vérifié les relations de Göbekli Tepe avec Orion à cette époque, Magli découvrit que pour ces alignements puissent correspondre avec les mégalithiques l’ensemble  devrait être au moins plus jeune de 1000 ans que les  estimations, qui suggèrent une fondation pour les enceintes principales autour de  9500-9000 av. JC.

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