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de la Croix cyclique d’Hendaye au four alchimique de Winterthur

Il y eut un âge d’or .. et puis en un jour et une nuit tout bascula, la mémoire hyperboréenne en garda le souvenir et ce fut le début de la tradition secrète.

L’Age d’Or

D’après Hésiode, «Pendant l’Age d’Or, la terre, sans être déchirée par la char­rue, produisait tout en abondance. Le Printemps régnait pendant toute l’année ; on voyait de toutes parts des ruisseaux de lait et le miel coulait du tronc des arbres. Les maladies et la triste vieillesse étaient inconnues aux hommes qui mouraient comme on s’endort. Dans l’Age d’Argent, qui vint ensuite, l’année, au lieu d’être un Printemps perpétuel, fut divisée en 4 saisons, et la terre pour produire eut besoin d’être cultivée».

De ce passage on peut déduire que :

pendant l’Age d’Or, perpétuel Printemps, l’axe de la Terre était «perpendicu­laire» à l’écliptique ; à partir de l’Age d’Argent, l’année, divisée en 4 saisons, correspond à un axe terrestre «incliné» sur l’écliptique. (la suite dans le livre)

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Fulcanelli, Nec Te Nec Sine Te ou la Farlouse des prés

Farlouse Pipit   Caisson 9. – Le soleil, perçant les nues, darde ses rayons vers un nid de farlouse, contenant un petit œuf et posé sur un tertre gazonné. Le phylactère, qui donne au bas-relief sa signification, porte l’inscription :

. NEC . TE . NEC . SINE . TE .

 » Non pas toi, mais rien sans toi. Allusion au soleil, père de la pierre, suivant Hermès et la pluralité des philosophes hermétiques. L’astre symbolique, figuré dans sa splendeur radiante, tient la place du soleil métallique ou soufre, que beaucoup d’artistes ont cru être l’or naturel. Erreur grave, d’autant moins excusable que tous les auteurs établissent parfaitement la différence existant entre l’or des sages et le métal précieux. C’est, en effet, du soufre des métaux que les philosophes entendent parler lorsqu’ils décrivent la manière d’extraire et de préparer ce premier agent, lequel, d’ailleurs, n’offre aucune ressemblance physico-chimique avec l’or vulgaire. Et c’est également ce soufre, conjoint au mercure, qui collabore à la génération de notre œuf en lui donnant la faculté végétative. Ce père réel de la pierre est donc indépendant d’elle, puisque la pierre provient de lui, d’où la première partie de l’axiome : nec te ; et comme il est impossible de rien obtenir sans l’aide du soufre, la seconde proposition se trouve justifiée : nec sine te. Or, ce que nous disons du soufre est vrai pour le mercure. De sorte que l’œuf, manifestation de la nouvelle forme métallique émanée du principe mercuriel, s’il doit sa substance au mercure ou Lune hermétique, tire sa vitalité et sa possibilité de développement du soufre ou soleil des sages.

En résumé, il est philosophiquement exact d’assurer que les métaux sont composés de soufre et de mercure, ainsi que l’enseigne Bernard Trévisan ; que la pierre, quoique formée des mêmes principes, ne donne point naissance à un métal ; qu’enfin, le soufre et le mercure, considérés à l’état isolé, sont les seuls parents de la pierre, mais ne peuvent être confondues avec elle. Nous nous permettons d’attirer l’attention du lecteur sur ce fait que la coction philosophale du rebis fournit un soufre, et non un assemblage irréductible de ses composants, et que ce soufre, par assimilation complète du mercure, revêt des propriétés particulières qui tendent à l’éloigner de l’espèce métallique. Et  c’est sur cette constance d’effet qu’est fondée la technique de multiplication et d’accroissement, parce que le soufre nouveau reste toujours susceptible d’absorber une quantité déterminée et proportionnelle du mercure. »

  Dampierre nec-te

Un soleil darde ses rayons vers un nid de farlouse. Cet oiseau naît dans les prés, le nid étant posé sous des herbes à même le sol.

 

Commentaire : dans l’un de ses carnets de voyages, l’Adepte parle de la Farlouse observée non sans émotion alors qu’il se trouve dans le désert saharien. La Farlouse est une humble alouette des prés ou passereau fréquent en Isère et Franche Comté. Elle migre chaque année en Afrique du Nord et c’est là que l’Adepte pu la retrouver à son grand étonnement …  Grand marcheur et observateur de la nature, préparateur auprès de Louis Pasteur, nous ne sommes donc pas étonnés à notre tour de voir cette référence surgir à l’occasion de l’un de ses commentaires sur les caissons de Dampierre sur Boutonne. Sauf que sur celui ci il commet une erreur. Ce qu’il prend pour un oeuf est en réalité un oeil inversé regardant de face le soleil. En fait il s’agit bien d’une sorte de nid mais à la place de l’oeuf l’artiste a placé ce qui ressemble à un  oeil qui absorbe les rayons du soleil.

Explication no 1  : Cet oeil est un oeil droit mais l’imprécision du dessin de Julien Champagne empêcha Fulcanelli de le décrire comme tel. L’oeil contemple le rayonnement solaire, ouvert à lui, ce qui est physiquement impossible car personne ne  peut regarder le soleil en face.

Dampierre nec-te 2

Cependant dans son propre commentaire l’Adepte, en fin normalien qu’il est, grand connaisseur du grec et homme de culture donne toute sa dimension d’interprète en ajoutant :

«  La farlouse des prés (Anthus pratensis) est un petit oiseau voisin des alouettes. Il fait son nid dans l’herbe. On le nommait Anthos chez les Grecs ; mais ce mot a une autre signification de caractère nettement ésotérique. Anthos désigne encore la fleur et la partie la plus parfaite, la plus distinguée d’une chose ; c’est aussi l’efflorescence, la mousse ou l’écume de solutions dont les parties légères montent et viennent cristalliser à la surface. Cela suffit pour donner une idée claire de la naissance du petit oiseau dont l’unique oeuf doit engendrer notre Phénix. »

Il aurait pu également ajouter, puisqu’il insiste sur le vocable d’Anthos, que celui ci lutta contre Poséidon, ce qui personnifie cette double nature du Mercure et du Soufre, les pères générateurs de cet oeuf !

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Technique de multiplication : croissance cristalline d’oxyde de zinc en solution liquide sursaturée

Explication no 2 : il ne s’agit pas d’un oeil mais d’un ormeau, mollusque sur lequel avait travaillé l’adepte auprès de son Maître d’alors, Louis Pasteur lorsqu’il collaborait avec Henri Lacaze-Duthiers maitre de conférence à l’Ecole Normale Supérieure (élu à l’académie des Sciences en 1871 et Maitre de conférence sur les mollusques et zoophytes). L’illustration ci dessous en donne une meilleure vue et nous pouvons également comprendre son commentaire faisant état de « mousse » et « écume »..  Ce que l’on prend pour un nid est alors en réalité un bassin d’eau de mer où l’on peut voir les algues et la végétation d’eau. Le dessin au trait de Julien Champagne semble même indiquer les rides de l’eau et meparait plus approprié pour décrire un bassin qu’un nid d’oiseau.  De plus dans ses vieux jours, l’Adepte avait retrouvé les joies d’une modeste viticulture et avait appelé sa cuvée « Le clos des ormeaux » en souvenir de ses vacances passés en Charentes Maritime et qui sait pour d’autres raisons qu’il reste à découvrir !… Non loin de Dampierre sur Boutonne en direction de la Rochelle on pratique encore l’élevage en bassin des ormeaux. CQFD

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pour que l’on ne puisse plus dire n’importe quoi sur l’Adepte – JK (Johan Dreue)

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Fulcanelli, Dampierre sur Boutonne et Monsieur Depaul

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Saint Vincent Depaul, sans doute l’un des hommes les plus puissants du Royaume au point que le Cardinal  Mazarin le fit espionner pour sa propre sécurité !… mais il fut largement récompensé en retour de sa discrétion en faveur du fondateur de la Congrégation .

Dans un préambule assez long et très détaillé, l’adepte nous livre aussi une facette de son identité séculière. Il fait état en effet de ses doutes et interrogations quand à la réelle identité du concepteur de ce joyau hermétique que sont les 91 caissons de la galerie haute du Château de Dampierre sur Boutonne. A son accoutumé il nous laisse aussi des traces non négligeables et fait état – mais pourquoi ?, de la qualité de « colonel des grisons » ou plus exactement « colonel général des 100 Suisses et Grisons » des membres mâles de la famille, l’une des plus titrée et des plus noble de France, je veux parler des Gondi. L’acteur principal  n’est pas nommé car en réalité il trame toute l’oeuvre de l’Adepte, laissant ainsi le soin aux lecteurs curieux et attentifs de le remettre en place, ce que nous fîmes sans tarder.

Ce fut assez difficile de démêler l’écheveau de cette intrigue mais les faits sont têtus et donc nous y voilà : Dampierre sur Boutonne et Saint Vincent Depaul sont en effet intimement liés tout comme ce dernier est lié à d’autres demeures philosophales décrites par l’Adepte. Sur cette composition, de gauche à droite nous avons ; Claude Catherine de Clermont dont tout porte à penser qu’elle fut l’inspiratrice des fameux caissons et nous dirons pourquoi, puis Albert de Gondi son mari (1522-1602). Ce dernier eut notamment comme enfant Philippe-Emmanuel de Gondi (1581 – 1662) et c’est là qu’intervient le célèbre, très puissant  et très énigmatique « Monsieur Vincent Depaul » , principal conseiller et directeur de conscience dudit personnage.

Extrait

Dampierre_sur_Boutonne_facade

 

Il est à peu près certain, et nous partageons sur ce point l’opinion de Léon Palustre, que le plafond de la galerie haute, où gît tout l’intérêt de Dampierre, fut exécuté de 1545 ou 1546 à 1550. Ce qui l’est moins, c’est l’attribution que l’on a faite de cet œuvre à des personnages, notoires sans doute, mais qui lui sont complètement étrangers. Certains auteurs ont, en effet, prétendu que les motifs emblématiques émanaient de Claude de Clermont, baron de Dampierre, gouverneur d’Ardres, colonel des Grisons et gentilhomme de la chambre du roi. Or, dans sa Vie des Dames illustres, Brantôme nous dit que, pendant la guerre du roi d’Angleterre et du roi de France, Claude de Clermont tomba dans une  » embusche  » dressée par l’ennemi, et y mourut en 1545. Il ne pouvait donc être pour si peu que ce fût dans les travaux exécutés après son décès. Sa femme, Jeanne de Vivonne, fille d’André de Vivonne, seigneur de la Châteigneraye, d’Esnandes, d’Ardelay, conseiller et chambellan du roi, sénéchal du Poitou, etc., et de Louise de Daillon du Lude, était née en 1520. Elle restait veuve à vingt-cinq ans. Son esprit, sa distinction, sa haute vertu lui acquirent une réputation telle que, à l’instar de Brantôme, louant l’étendue de son érudition, Lèon Palustre lui fait l’honneur d’être l’instigatrice des bas-reliefs de Dampierre :  » c’est là, dit-il, que Jeanne de Vivonne s’est amusée à faire exécuter, par des sculpteurs d’un mérite ordinaire, toute une série de compositions au sens plus ou moins clair.  » Enfin, une troisième attribution ne mérite pas même la peine d’être retenue. L’abbé Noguès , en mettant en avant le nom de Claude-Catherine de Clermont, fille de Claude et de Jeanne de Vivonne, émet une opinion absolument inacceptable, ainsi que le dit Palustre :

 » Cette future châtelaine de Dampierre, née en 1543, était une enfant au moment où s’achevaient les travaux. « 

Ainsi, pour ne point commettre d’anachronisme, est-on obligé d’accorder à Jeanne de Vivonne seule la paternité du décor symbolique de la galerie haute. Et pourtant, quelque vraisemblable que puisse paraître cette hypothèse, il nous est impossible d’y souscrire. Nous nous refusons énergiquement à reconnaître une femme de vingt-cinq ans comme bénéficiaire d’une science exigeant plus du double d’efforts soutenus et d’études persévérantes. En supposant même qu’elle ait pu, dans sa prime jeunesse, et au mépris de toute règle philosophique, recevoir l’initiation orale de quelque artiste inconnu, il n’en demeure pas moins qu’il lui aurait fallu contrôler, par un labeur tenace et personnel, la vérité de cet enseignement. Or, rien n’est plus pénible, plus rebutant, que de poursuivre, pendant de longues années, une série d’expériences, d’essais, de tentatives réclamant une assiduité constante, l’abandon de toute affaire, de toute relation, de toute préoccupation extérieure. La réclusion volontaire, le renoncement au monde sont indispensables à observer si l’on veut obtenir, avec les connaissances pratiques, les notions de cette science symbolique, plus secrète encore, qui les recouvre et les dérobe au vulgaire. Jeanne de Vivonne se soumit-elle aux exigences d’une maîtresse admirable, prodigue d’infinis trésors, mais intransigeante et despotique, voulant être aimée exclusivement pour elle-même et imposant à ses adorateurs une obéissance aveugle, une fidélité à toute épreuve ? Nous ne trouvons rien chez elle qui puisse justifier un tel souci. Au contraire, sa vie est uniquement mondaine. Admise à la cour, écrit Brantôme,  » dès l’âge de huict ans, y avoit elle esté nourrie, et n’avoit rien oublié ; et la faysoit bon ouyr parler, ainsy que j’ay veu nos roy et reynes y prendre un singulier plaisir de l’ouyr, car elle sçavoit tout et de son temps et passé ; si bien qu’on prenoit langue d’elle comme d’un oracle. Aussi, le roy Henri IIIe et dernier la fist dame d’honneur de la reyne, sa femme.  »

Vivant à la cour, elle voit successivement cinq monarques se succéder sur le trône : François Ie , Henri II, François II, Charles IX et Henri III. Sa vertu est reconnue et réputée au point d’être respectée par l’irrévérencieux Tallemant des Réaux ; quant à son savoir, il est exclusivement historique. Faits, anecdotes, chroniques, biographies en constituent l’unique bagage. C’était, en définitive, une femme douée d’une excellente mémoire, ayant beaucoup écouté, beaucoup retenu, au point que Brantôme, son neveu et historiographe, parlant de Mme de Dampierre, dit qu’elle  » estoit un vray registre de la court « . L’image est parlante ; Jeanne de Vivonne fut un registre, agréable, instructif à consulter, nous n’en doutons pas, mais elle ne fut point autre chose.

Entrée si jeune dans l’intimité des souverains de France, avait-elle seulement plus ou moins résidé, par la suite, au château de Dampierre ? Telle était la question que nous nous posions en feuilletant le beau recueil de Jules Robuchon , lorsqu’une notice de M. Georges Musset, ancien élève de l’école des Chartes et membre de la Société des Antiquaires de l’Ouest, vint à propos la solutionner et appuyer notre conviction.  » Mais, écrit G. Musset, voilà que des documents inédits viennent compliquer la question et semblent créer des impossibilités. Un aveu de Dampierre est rendu au roi, à cause de son châtel de Niort, le 9 août 1547, à l’avènement de Henri II. Les avouants sont Jacques de Clermont, usufruitier de la terre, et François de Clermont, son fils émancipé, pour la nue-propriété. Le devoir consiste en un arc d’if et un bousson sans coche. De cet acte, il semble résulter :

I° que ce n’est pas Jeanne de Vivonne qui jouit de Dampierre, ni sa fille Catherine qui le possède ;

2° que Claude de Clermont avait un jeune frère, François, mineur émancipé en 1547. Il n’y a pas lieu, en effet, de supposer que Claude et François seraient un même personnage, puisque Claude est mort pendant la campagne de Boulogne, finie, nous le savons, par le traité entre François Ier et Henri VIII, le 7 juin 1546. Mais alors que devint François, qui n’est pas indiqué par Anselme ? Que se passa-t-il, relativement à cette terre, de 1547 à 1558 ? Comment, d’une aussi belle association d’incapacités au point de vue de la possession, usufruitiers ou mineurs, put sortir une habitation aussi luxueuse ? Ce sont là des mystères que nous ne pouvons éclaircir. C’est déjà beaucoup, croyons nous, que d’entrevoir les difficultés. « 

Ainsi se trouve confirmée l’opinion que le philosophe à qui nous devons tous les embellissements du château, — peintures et sculptures, — nous est inconnu et le restera peut-être à jamais.  » Fulcanelli in Demeures Philsosophales

par JK, tous droits réservés in « à l’ombre des Chênes »

Fulcanelli à Yellowstone : d’Hélios à Vulcain

vulcainLe dernier voyage de l’Adepte. C’est sans doute à l’occasion de ce denier voyage que l’Adepte reçu son deuxième nom de baptême sous l’invocation de Vulcain, le maître des forges de la terre.

Les abonnés à nos cahiers Fulcanelli recevront donc sous peu la retranscription de ce voyage exceptionnel (surtout) en son temps qui lui permis de rencontrer Tesla et tant d’autres scientifiques de renom. L’objet étant l’étude des mécanismes de la terre et de son manteau rocheux, ce voyage correspond grosso modo aux préoccupations qu’il livra dans ses notes inachevées du Finis Gloriae Mundi. Son but était aussi technique et l’étude des machines hydrauliques en faisait partie (tout comme pour Farah Dina, ingénieur hydraulicien) . Nous en donnons le récit complet avec les commentaires explicatifs et les références en parallèle avec l’oeuvre publiée sous son pseudonyme.

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Finis Gloriae Mundi : l’heure de la vérité

Finis Gloria Mundi : En 1923, Fulcanelli confie à son unique disciple, Eugène Canseliet, trois paquets scellés à la cire avec trois titres : Le Mystère des Cathédrales, Les Demeures Philosophales et Finis Gloriae Mundi avec mission de parachever la rédaction des notes importantes de ces ouvrages et de les publier.
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Si Le Mystère des Cathédrales voit le jour en 1926 et Les Demeures Philosphales en 1930, le Maître exige le rendu de son troisième ouvrage. Finis Gloriae Mundi ne doit pas paraître. Aux trois paquets scellés de cire, le Finis Gloriae Mundi entendait lui briser les 7 sceaux du livre de l’Apocalypse.

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