Eugène Canseliet, le disciple autoproclamé de l’Adepte Fulcanelli a toujours su sceller (Scel) à bon escient une vérité qui doit se mériter après un minimum d’effort et ne se dévoiler qu’à l’heureux élu. Il aime aussi la valse a trois temps : un pas en avant et deux en arrière, ce que nous pouvons démontrer sur ces deux extraits d’interview. Dans le premier il donne bien la date du décès de l’Adepte, soit 1923 et il le fait dans cet entretien du Figaro donné à Bernard Sueur en toute innocence le 13 Juin 1963. Il est vrai qu’à l’époque ce que que l’on appellera « l’affaire » ne passionne pas plus qu’une poignée de curieux. Par la suite il s’efforcera de brouiller les pistes et de faire diversion sur une vérité qui aurait du rester encore scellé à ses yeux.
Il y eut un âge d’or .. et puis en un jour et une nuit tout bascula, la mémoire hyperboréenne en garda le souvenir et ce fut le début de la tradition secrète.
L’Age d’Or
D’après Hésiode, «Pendant l’Age d’Or, la terre, sans être déchirée par la charrue, produisait tout en abondance. Le Printemps régnait pendant toute l’année ; on voyait de toutes parts des ruisseaux de lait et le miel coulait du tronc des arbres. Les maladies et la triste vieillesse étaient inconnues aux hommes qui mouraient comme on s’endort. Dans l’Age d’Argent, qui vint ensuite, l’année, au lieu d’être un Printemps perpétuel, fut divisée en 4 saisons, et la terre pour produire eut besoin d’être cultivée».
De ce passage on peut déduire que :
pendant l’Age d’Or, perpétuel Printemps, l’axe de la Terre était «perpendiculaire» à l’écliptique ; à partir de l’Age d’Argent, l’année, divisée en 4 saisons, correspond à un axe terrestre «incliné» sur l’écliptique. (la suite dans le livre)
Du message de la Croix d’Hendaye à celui de l’athanor de Winterhur
L’Adepte avait prévu de clore ses commentaires sur les opérations alchimiques par un traité de géophysique issu directement de ses considérations de physicien (et d’électricien) en rapport avec la genèse du Grand Œuvre. Au soir de sa vie ses préoccupations portaient sur le paléomagnétisme (qu’il cite dans les Demeures), au magnétisme terrestre ainsi qu’à la Vulcanologie suite à son voyage aux USA (parc de Yellowstone). Ce faisant, il ignorait que cette œuvre qui ne fut publiée que partiellement allait faire l’objet d’un travail bien plus considérable 50 ans après sous la plume de Immanuel Velikovsky, auteur de nombreux ouvrages dont Grands Bouleversements terrestres.
« un pécheur sort de la rivière un beau poisson » Fulcanelli L’important est dans la petitesse quasi insignifiante du poisson retiré. Fulcanelli reviendra à deux reprises sur ce poêle qui lui fut connu par l’un de ses élèves natif de Zürich.
L’échénéis est un petit poisson d’un demi-pied de long ; son nom lui vient du fait qu’il retient le bateau en se fixant à lui, si bien que les vents peuvent souffler et les tempêtes faire rage, mais le bateau semble toutefois rester comme enraciné dans la mer sans pouvoir avancer. Les Latins l’appellent donc Remora (retard). (Du Cange, Glossarium, s.v. Echenaïs, cité d’après un bestiaire manuscrit.) Ce passage provient textuellement du Liber etymologiarum (XII, VI) d’Isidore de Séville. Le nom du poisson est «echinus», ce qui signifie rigoureusement « hérisson de mer ». A cause de sa structure radiaire, cet animal appartient à la même catégorie que l’étoile de mer et la méduse.
Origine du rémore :
Le remore est aussi appelé poisson cinédien en rasion de son étrange comportement. Il vit dans la mer, près des côtes de Syrie, de Palestine et de Libye, sa taille est d’environ six doigts (= pouces) et c’est un « petit poisson rond » (pisciculus rotundus). Il a deux pierres dans la tête et une autre dans la troisième vertèbre caudale (spondilo) ou dans le noeud dorsal (nodo dorsi). Celle-ci est particulièrement forte et on l’utilise comme charme. Cette pierre cinédienne est devenue inconnue parce que très rare. On l’appelle aussi opsianus, ce qui est expliqué par serotinus (tardif, qui vient, croît, se produit tardivement) et tardus (lent, hésitant) Elle appartient à Saturne. « Cette pierre est jumelée ou doublée ; elle est en réalité une pierre sombre et noire, tandis que l’autre est noire, (mais) transparente et brillante comme un miroir. Elle est celle que beaucoup cherchent sans la connaître : elle est en effet la pierre de dragon (dracontius lapis).»
Henry Dunant, l’ermite de Heiden, qui découvrit le poêle de Winterthur rebaptisé « Four de Winterthur » par ses successeurs.
Fulcanelli le cite à deux reprises dans le « Mystère des cathédrales » et affirme dans son commentaire « on voit un pêcheur sortant de l’eau un beau poisson » …
Ce four ou calorifère se fit connaitre à l’attention du public en 1902 par la publication d’un petit livre intitulé « Esquisse hermétique du Tout Universel » sous la plume d’un certain Jacob. Nous savons qu’il s’agit en réalité de Jean-Jacques Bourcart, riche industriel originaire de Mulhouse qui joua divers rôles à l’époque comme celui du financement du mouvement martiniste de Papus mais tel n’est pas notre propos.
Charles VI, dit « le Bien-Aimé », « le Fou » ou « le Fol » comme il a été surnommé au XIXe siècle (né à Paris, le 3 décembre 1368 – mort à Paris, le 21 octobre 1422) est roi de France de 1380 à 1422. Fils du roi Charles V et de Jeanne de Bourbon, il est le quatrième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.
« Pour nous, ce petit monument n’a pas simplement et uniquement pour objet d’indiquer l’heure diurne, mais encore la marche du soleil des sages dans l’ouvrage philosophal. Et cette marche est réglée par l’icosaèdre, qui est ce cristal inconnu, le Sel de Sapience, esprit ou feu incarné, le gnome familier et serviable, ami des bons artistes, lequel assure à l’homme l’accession aux suprêmes connaissances de la Gnose antique. » Fulcanelli
Derrière cette humble demeure philosophale nous avons là une illustration magnifique du scel hermaphrodite ou pierre de multiplication et il n’est pas étonnant que l’Adepte s’y soit attardé aussi longuement.
Holyrood se traduit par sainte croix et désigne donc un endroit sacré, mais son autre signification se rapporte à une unité de mesure de surface équivalente à un quart d’arpent (10 acres). Quand on connait les raisons qui amènent l’Adepte à Édimbourg ceci ne manque pas de piment !
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